L’orgasme féminin : le mystère de ses origines enfin résolu ?

CC0 Public Domain /Pixabay
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Bien des mystères continuent d’entourer l’orgasme féminin… Alors que chez les hommes il coïncide généralement avec l’éjaculation, chez les femmes c’est beaucoup plus complexe…si complexe même qu’on a encore beaucoup de mal à comprendre aujourd’hui son fonctionnement.

Et si bien des questions resteront en suspens pendant de longues années encore – aura t-on d’ailleurs un jour une réponse à toutes les questions que l’on se pose sur l’orgasme féminin ? – des scientifiques américains pensent en avoir trouvé les origines.

Menée par Gunter Wagner de l’Université de Yale et Mihaela Pavličev de l’hôpital pour enfants de Cincinnati, cette étude suggère que l’orgasme féminin jouait à l’origine un rôle fondamental dans la reproduction. Cela ne serait plus le cas aujourd’hui.

Avant d’en arriver à cette conclusion, les deux chercheurs se sont particulièrement intéressés à la décharge de deux hormones (la prolactine et l’ocytocine) qui accompagnent  l’orgasme féminin.

Et ils se sont aperçus, qu’il y a 75 milions d’années, la libération de ces deux hormones jouait un rôle important dans le déclenchement de l’ovulation de la plupart des femelles mammifères.  Ce n’est qu’au fil du temps et de l’évolution des espèces que certains mammifères ont évolué vers une ovulation cyclique.

Bref, et pour faire court, chez nos très lointains ancêtres l’orgasme féminin servait exclusivement à déclencher l’ovulation alors qu’il n’est aujourd’hui plus qu’une source de plaisir.

Au cours de leurs travaux, les deux scientifiques ont également constaté que la position du clitoris s’était éloignée du vagin chez les mammifères à ovulation spontanée. C’est notamment le cas de l’être humain. »Ceci peut expliquer pourquoi certaines femmes parviennent à l’orgasme grâce à la masturbation ou à la stimulation clitoridienne » ont ainsi commenté les auteurs de l’étude.

Amour et ivresse : ils auraient le même effet sur le cerveau

L’occasion de revenir sur une étude publiée au printemps dernier et dans laquelle on évoque aussi l’ocytocine, cette fameuse hormone appelée aussi hormone de l’amour et qui est « suspectée » d’avoir un rôle dans différents comportements, comme l’orgasme ! Elle secrétée par le corps pendant l’allaitement ou les rapports sexuels !

Et alors ? Et bien l’ocytocine auraient des effets identiques à l’alcool sur notre cerveau ! Et c’est l’un des co-auteurs de l’étude qui l’a indiqué « Alcool et ocytocine semblent cibler différents récepteurs dans le cerveau, mais causent des actions communes sur la transmission du GABA dans le cortex préfrontal et les structures limbiques. Ces circuits neuraux contrôlent la façon dont nous percevons le stress ou l’anxiété, en particulier dans des situations sociales comme des entretiens ou peut-être même quand on a le courage de demander un rendez-vous à quelqu’un. »

Le revers de la médaille c’est que ces deux substances peuvent aussi augmenter les niveaux d’agressivité, de jalousie et de vantardise.

En guise de conclusion les scientifiques annoncent que l’ocytocine de l’amour ne sera pas pour autant utilisée comme une alternative à l’alcool mais qu’elle pourrait se révéler être une option de traitement pour certains problèmes psychologiques et psychiatriques.

(Etude menée par des chercheurs de l’université de Birmingham)