Océan austral : une pompe biologique à l’étude


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‌L’océan austral, dont la température de l’eau varie entre – 2 ° C et 10 ° C, était appelé autrefois l’océan glacial antarctique. Cet océan, jeune de 30 millions d’années est le plus jeune des océans. Il entoure le continent Antarctiques au sud des océans Atlantique, Pacifique et Indien.

Image par WikiImages de Pixabay

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L’océan austral est considéré comme le coeur mondial (ou encore océan global) car il permet de faire communiquer entre eux les différents bassins océaniques que sont les océans Atlantique, Indien et Pacifique. Cela permet de relier entre elle des régions du globe terrestre très éloignées l’une de l’autre. Ceci est possible grâce au courant circumpolaire antarctique lui même considéré comme le courant le plus intense qui puisse exister.

Le courant circumpolaire antarctique parcourt l’océan antarctique sans interruption car il n’y a pas de continent pour l’arrêter.

L’Ifremer est un institut en sciences et technologie marine et justement, au mois de janvier dernier jusqu’à début mars, une cinquantaine de scientifiques ont scruté d’un peu plus près l’océan austral dans le cadre d’une campagne appelée Swings.


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L’objectif de la mission Swings est d’étudier la pompe biologique c’est-à-dire le processus qui permet à l’océan austral de capter le dioxyde de carbone de l’atmosphère. Il faut savoir que l’océan austral intervient dans la régulation du climat en absorbant jusqu’à un tiers du carbone atmosphérique.

En fait, ce sont les microalgues qui sont à la surface de l’océan austral qui captent le dioxyde de carbone au cours de la photosynthèse.

La photosynthèse est une réaction biochimique au sein des plantes. Les plantes absorbent le dioxyde de carbone atmosphérique ainsi que l’énergie lumineuse qui vient du soleil et de l’eau. Cette réaction permet de créer de l’énergie sous forme de glucide et de libérer du dioxygène, celui là même dont nous avons besoin pour respirer. Il ne s’agit la que de la première étape de cette réaction complexe. Il y en a une autre qui se fait en période sombre.

Donc pour réaliser la photosynthèse, les microalgues de l’océan austral ont besoin de « nourriture ». Ce sont des éléments nutritifs qui nécessitent la présence de étaux.. Mais ces métaux se trouvent être en quantité infime dans l’océan austral, en particulier le fer. On les appelle des métaux traces.

C’est pourquoi, un des objectifs de la mission Swings est de savoir d’où viennent ces métaux traces, comment ils se transforment et de les quantifier.
Les missions de cette expédition sont nombreuses et techniques : étude du changement climatique, acidification des eaux, études des écosystèmes en haute mer….

Plusieurs observations ont déjà été faites. Par exemple, il a été constaté qu’il y a plus d’eau douce liée à la fonte des glaces qu’il y a dix ans. D’ailleurs, les scientifiques ont pu remarquer que la température à l’endroit où fond la banquise, à 4000 mètre de profondeur, est plus élevée. L’eau a cet endroit s’est donc réchauffée. De nombreux autres facteurs sont encore à prendre en considération et il reste encore beaucoup d’échantillons à analyser.

L’océan austral, qui reste un océan difficile à explorer, joue un rôle important et complexe et n’a pas encore révélé tous ses secrets.