Les sèche-mains automatiques sont de vrais nids à bactéries


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sèche-mains automatiques
CC0 Public Domain /Pixabay

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Désormais ils sont partout ou presque. Eux ce sont les sèche-mains automatiques appelés aussi sèche-mains à air pulsé. Et encore une fois les voilà pointés du doigt par une énième étude publiée cette fois dans les colonnes de la revue spécialisée Journal of Hospital Infection.

Comme l’ont révélé de précédents travaux, ces appareils qui ont envahi les toilettes publiques seraient de vrais nids à bactéries. Menée en milieu hospitalier cette nouvelle étude nous apprend ou plutôt nous confirme que ces appareils ont la particularité de disperser 2 à 30 fois plus de bactéries et/ou de germes qu’un essuie-tout classique. En même temps rien de bien étonnant. A cause de l’air, les bactéries se retrouvent tout « naturellement » projetées dans l’environnement.

Avant d’en arriver à cette conclusion les auteurs de l’étude – une équipe de chercheurs de l’Université de Leeds (Grande-Bretagne) – ont prélevé des échantillons sur les sols, l’air et les surfaces des toilettes de 3 hôpitaux différents : un situé en Grande-Bretagne; un autre en France et enfin le dernier en Italie. Objectif : analyser et mieux comprendre la propagation bactérienne.

Notez que si dans chacune des toilettes de ces 3 établissements il y avait à la fois des distributeurs de serviettes en papier et des sèche-mains automatiques, un seul était utilisé chaque jour. Et cela a duré près de 12 semaines.


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Et le verdict a été sans appel : ces sèche-mains sont bien moins hygiéniques puisqu’au moins cinq fois plus de bactéries ont été récupérées sur les sols dans les hôpitaux britanniques et français.

« Nous avons trouvé de nombreux exemples de contamination bactérienne plus importante sur les surfaces, y compris par les bactéries résistantes aux matières fécales et aux antibiotiques, lorsque des séchoirs à air comprimé étaient utilisés plutôt que des serviettes en papier » a précisé le professeur de microbiologie Mark Wilcox, co-auteur de l’étude. Un choix qui selon lui a « une incidence sur la probabilité de propagation des microbes et, par conséquent, sur le risque d’infection ».  C’est pourquoi il en déconseille carrément l’utilisation dans les toilettes publiques et notamment ceux des hôpitaux…

Pour autant, et cela devrait « ravir » les fabricants, le problème ne viendrait pas des appareils mais de l’utilisation qui en serait faite ! En fait les gens ne se laveraient pas correctement les mains. L’air des sèche-mains se chargerait alors d’expulser les microbes un peu partout.

Ce n’est pas la première fois qu’une telle étude voit le jour. En 2016 déjà des scientifiques mettaient déjà en garde contre ces sèche-mains qu’ils accusaient des mêmes maux.  Et d’affirmer alors que 70% des virus expulsés par ces sèche-mains l’étaient au niveau de la tête d’un enfant.

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