Sommeil : attention dormir plus de 10 heures par nuit augmente le risque de mort précoce !


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claudioscott/Pixabay

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Rien de tel qu’une bonne nuit de sommeil, chacun le sait. Mais comme plusieurs études l’ont déjà révélé par le passé, le manque de sommeil peut avoir de sérieuses conséquences sur la santé tels que :  somnolence, impact sur la vigilance, prise de poids, diabète, augmentation de la douleur, dépression, aggravation des troubles respiratoires et cardiovasculaires, baisses de performance, difficultés relationnelles…

Mais saviez-vous que trop dormir pouvait aussi avoir des conséquences désastreuses ? Ainsi, et selon une très sérieuse étude menée en Grande-Bretagne, dormir plus de 10 heures par jour augmenterait de 30% le risque d’une mort précoce par rapport à une personne ne dormant que 8 heures.

Mais ce n’est pas tout ! Les auteurs de l’étude évoquent également un  risque accru de 56% d’être victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) et de 49% d’une maladie cardiovasculaire

Avant d’en arriver à des conclusions aussi alarmistes, les chercheurs de l’université de Keele ont en fait analysé les résultats de différentes études publiées entre 1970 et 2017. En clair ils ont analysé et recoupé les données de 74 études déjà menées sur le sujet.


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Et leurs conclusions sont sans appel : l’idéal est de dormir  7 et 8 heures par nuit, ni plus, ni moins. Quant à ceux qui souffrent d’insomnie, les scientifiques préconisent un meilleur dépistage des troubles du sommeil par les médecins traitants. Aujourd’hui 1 personne sur 3 déclare souffrir d’au moins un trouble du sommeil, les insomnies étant le principal motif de ces troubles.

Ceux qui se couchent tard ont un risque de mortalité plus élevé

L’occasion de revenir brièvement sur une étude publiée au printemps dernier selon laquelle ceux qui se couchent tard ont un risque de mortalité plus élevé.

Menée cette fois encore par des chercheurs de l’Université de Surrey, elle en était arrivée à la conclusion que personnes se couchant tard avaient un risque de décès 10% plus élevé que les autres car bien plus exposés à des maladies cardiovasculaires et des pathologies métaboliques comme le diabète.

Les auteurs de l’étude avaient aussi constaté
– qu’ils étaient plus exposés à des troubles psychologiques, neurologiques, gastro-intestinaux et respiratoires.
– qu’ils avaient aussi beaucoup plus tendance que les autres à fumer, à boire, à prendre de la drogue et à abuser de caféine.

Le sommeil des Français, victime du réchauffement climatique ?

Withings, acteur de la santé et du bien-être connectés a étudié les incidences de la récente vague de chaleur sur le sommeil des Français. Withings a ainsi comparé les données de sommeil de ses utilisateurs recueillies du 24 au 28 juillet avec les données obtenus l’an dernier sur la même période. Cette étude s’appuie sur les données anonymisées de plus de 40 000 personnes équipées de capteur de sommeil connectés, montre connectées Steel et Steel HR, capteurs de sommeil Sleep. Si la chaleur a une réelle incidence sur la durée du sommeil, ce sont surtout les phases du sommeil léger qui sont les plus touchées.

Réveils nocturnes, gesticulations, agacement, ce mois de juillet 2018 bat des records de chaleur et joue avec les nerfs des Français de jour comme de nuit. Equipés de leur montres connectée Steel et Steel HR, capteur de sommeil Sleep et Aura, 40 000 utilisateurs ont ainsi partagé leurs cycles de sommeil anonymisés. Les fortes chaleurs à l’origine d’une baisse de la durée de sommeil.

Afin de s’endormir, l’organisme doit passer en « mode sommeil » et faire baisser sa température. Or, par ces fortes chaleurs, cette régulation thermique est beaucoup plus compliquée pour le corps humain. Cela lui demande une certaine énergie, et envoie par conséquent un signal d’éveil à notre cerveau. Ce processus entraîne donc une baisse du temps de sommeil avec notamment une phase d’endormissement rallongée de deux minutes et un réveil plus précoce de huit minutes. Ainsi, les données partagées par les utilisateurs démontrent une baisse du temps de sommeil d’environ 10 minutes, sur la même période, d’une année sur l’autre alors que les températures ont varié de 10 degrés (pour un sommeil d’à peu près 7 heures).

Le sommeil léger plus impacté par la canicule que le sommeil profond

Notre sommeil se découpe en plusieurs phases : le sommeil paradoxal, le sommeil léger et le sommeil profond. Le sommeil léger, peu profond représente environ 50% du temps de sommeil total. Il est alors facile d’être réveillé. D’après les données recueillies par Withings, cette phase est la plus perturbée par la vague de chaleur actuelle. Elle a, en effet, diminué de près de 5% chez ces utilisateurs par rapport à l’an dernier, ce qui représente approximativement les 10 minutes de sommeil d’écart entre les deux années étudiées. En revanche, la phase de sommeil profond, la plus réparatrice, ne semble quasiment pas touchée par ces températures records.

La chaleur a donc bien des conséquences directes sur le sommeil, et ce n’est pas prêt de s’arranger. En effet, d’après une étude réalisée par Harvard [i], si le réchauffement climatique continue ainsi, chaque personne perdra l’équivalent de 6 nuits de sommeil par an d’ici 2050 et 14 nuits d’ici 2099.

L’étude a été réalisée sur 765,000 participants américains de 2002 à 2011, qui devaient évaluer combien de nuits par mois ils dormaient mal. Ces données étaient combinées avec les relevés météorologiques de leur ville. Cette étude a été réalisée par des chercheurs de Harvard et les Centers for Disease Control and Prevention (Centres pour le contrôle des maladies et leur prévention) de l’ensemble des États-Unis