Décès d’un étudiant de 23 ans des suites d’une méningite


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Décès d'un étudiant de 23 ans des suites d'une méningite
CC0 Public Domain/Pixabay

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Palavas-les-flots, Hérault : décès d’un étudiant de 23 ans des suites d’une méningite.  Selon les informations du « Midi Libre », un jeune étudiant de 23 ans est mort ce jeudi à son domicile. Selon le célèbre quotidien régional il s’était plaint la veille au soir de violents maux de tête. Ce n’est que le lendemain que ses proches ont découvert son corps sans vie dans son lit… Son décès est lié à une pathologie foudroyante de type méningite.

Une enquête avait été ouverte et confiée aux gendarmes de Lunel. Un obstacle médico-légal pour suspicion de mort violente ou d’autres circonstances non-naturelles avait été opposé.

Cette suspicion de méningite foudroyante a été rapidement confirmée par l‘Agence régionale de santé d’Occitanie après les analyses biologiques réalisée dans la foulée.

Etudiant de l’école de commerce Idrac de Montpellier, le jeune homme avait pris un médicament pour faire passer ses maux de tête…


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Dans un communiqué de presse  l’Agence Régionale de Santé Occitanie et la Direction de l’Ecole de commerce concernée ont précisé avoir identifié et contacté une trentaine de personnes en relation avec ce jeune homme, afin qu’ils bénéficient d’un traitement antibiotique préventif (Rifampicine). Il s’agit de la famille et de proches ayant été en contacts étroits, rapprochés et répétés durant les 10 jours qui ont précédé sa maladie

« Le germe étant très fragile dans l’environnement, les risques de transmission sont très faibles. Il n’y a pas lieu de procéder à une désinfection de locaux, ni de traiter les personnes ayant eu des contacts occasionnels avec la personne malade. Les équipes médicales de l’ARS Occitanie restent à la disposition des personnes concernées au 0 800 301 301 » a écrit l’ARS sur son site internet.

Pour information sachez toutefois que le risque de transmission de la méningite est faible. Seul un contact rapproché et prolongé avec une personne infectée peut présenter un risque.

Les cas d’infections invasives à méningocoque restent d’ailleurs assez rares. Seuls 469 cas ont d’ailleurs été recensés en 2015 par les autorités sanitaires.

A propos des infections invasives à méningocoque

Les infections invasives à méningocoque (IIM) telles que les méningites ou les septicémies à méningocoque (dont la forme la plus sévère est le purpura fulminans) sont dues à une bactérie : le méningocoque.

Une fièvre élevée mal tolérée et/ou des taches rouges ou violacées (purpura), un état de choc non expliqué sont les signes qui peuvent notamment laisser suspecter une infection invasive à méningocoque. Au moindre doute, il faut contacter en urgence le 15 ou le médecin traitant.

Il existe plusieurs types de méningocoques. Les plus fréquents en France sont les méningocoques de groupe B, C, W et Y.

Environ 10% de la population est porteuse d’un méningocoque au niveau du pharynx (arrière gorge) qui n’entraîne pas de maladie la plupart du temps. Ce n’est donc qu’exceptionnellement que va se développer une infection invasive à méningocoque dont les manifestations les plus fréquentes sont la méningite et la septicémie à méningocoque.

– La méningite est une infection des enveloppes entourant le cerveau : les méninges ; elle peut être provoquée par des virus, des bactéries ou des champignons. Alors que les méningites d’origines virales sont généralement bénignes, les méningites bactériennes, en particulier lorsqu’elles sont liées au méningocoque peuvent être responsables d’une septicémie.

– La septicémie à méningocoque (dont la forme la plus grave est le purpura fulminans) est une infection généralisée de l’ensemble de l’organisme (sang, organes…). Des taches rouges ou violacées taches rouges ou violacées volontiers extensives (purpura) peuvent apparaitre

Deux symptômes d’une infection invasive à méningocoques doivent notamment alerter :
– une fièvre élevée mal tolérée,
– et/ou une ou plusieurs taches rouges ou violacées (purpura).

Au moindre doute, il faut contacter en urgence le 15 ou le médecin traitant.

Le méningocoque ne survit pas dans le milieu extérieur. Sa transmission est interhumaine et nécessite un contact proche (moins de 1 mètre) et prolongé.

Le traitement des IIM est une urgence. Il existe des moyens de prévention :

– pour les contacts d’un cas d’infection invasive à méningocoque (IIM ) : antibiotiques et éventuellement vaccination
– des vaccins existent également et sont efficaces contre certains types de méningocoques. Ainsi, depuis 2010, le vaccin contre le méningocoque C est recommandé et remboursé chez tous les enfants, adolescents et jeunes adultes de 1 à 24 ans.

Source : Ministère des Affaires sociales et de la Santé