Cancer du col de l’utérus : le dépistage proposé à toutes les femmes de 25 à 65 ans


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cancer du col de l'utérus
© ipag / Adobe Stock

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Le cancer du col de l’utérus est dû à une infection persistante causée par un ou plusieurs papillomavirus humains (HPV) oncogènes. Chaque année en France, il touche près de 3000 femmes et est responsable de 1 100 décès, et ce malgré l’efficacité d’une vaccination qui protège contre 70 % des HPV responsables de ce cancer (source Institut National du Cancer).

Le cancer du col de l’utérus est l’un des seuls pour lequel le pronostic se dégrade en France, avec un taux de survie à 5 ans après le diagnostic qui s’est réduit de 68 % en 1989- 93 à 62 % en 2005-10

Grâce au dépistage il est pourtant possible de détecter des lésions précancéreuses et cancéreuses du col et de pouvoir ainsi mieux soigner, voire prévenir l’apparition de ce cancer.

Il y a quelques jours, et comme elle s’y était engagée, Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, a annoncé la mise en place d’un troisième programme national de dépistage organisé du cancer : le dépistage du cancer du col de l’utérus.


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Ainsi chhaque femme de 25 à 65 ans va bientôt pouvoir bénéficier d’ un dépistage régulier du cancer du col utérin. Les femmes qui n’ont pas réalisé de frottis du col de l’utérus dans les 3 années précédentes vont être invitées par courrier, à se rendre chez un médecin ou une sage – femme pour effectuer l’examen qui sera pris en charge à 100% par l’Assurance maladie .

Pourquoi la mise en place de ce programme national de dépistage ? Car beaucoup de femmes ne bénéficient actuellement pas de ce dépistage, principalement dans les populations les plus vulnérables. Pour ce cancer, le niveau socioéconomique a un impact démontré sur la mortalité.

Pour prévenir le cancer du col de l’utérus, des moyens importants ont été mises en œuvre :

  • un examen de dépistage, le frottis du col de l’utérus, à partir de 25 ans, qui permet de dépister des lésions précancéreuses et des cancers à un stade permettant plus facilement la guérison ;
  • un vaccin avant 19 ans contre le principal facteur de risque de ce cancer, le papillomavirus.

Notez que les modalités de ce dépistage ont été publiées au Journal officiel du 4 mai 2018.

Cancer du col de l’utérus : le Gardasil 9 serait particulièrement efficace

Aujourd’hui une étude américaine – et dont s’est fait l’écho le site 20 Minutes – révèle que le Gardasil 9 permettrait de réduire de plus 90% le risque de contracter un tel cancer.

Il faut savoir que ce dernier contient cinq génotypes d’HPV à haut risque additionnels de plus que la précédente version. Ces cinq éléments sont responsables de près 30 % des lésions précancéreuses du col de l’utérus.

Menée par des chercheurs de l’université d’Alabama de Birmingham, cette étude montre que le Gardasil 9 fait bien mieux que son prédécesseur.

Avant d’en arriver à cette conclusion ils ont suivi suivi 14.215 femmes dont une moitié avait été vaccinée avec le Gardasil, l’autre moitié avec le Gardasil 9.

Verdict : ce dernier a montré une efficacité de 97.4% pour prévenir les infections et les pathologies causées par les cinq génotypes supplémentaires.

Cancer du col de l’utérus : à propos du vaccin Gardasil 9

A son sujet, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) préconise une vaccination

– chez les filles âgées de 11 à 14 ans, et en rattrapage jusqu’à l’âge de 19 ans révolus ;
– chez les hommes ayant des rapports avec les hommes jusqu’à l’âge de 26 ans (HSH) ;
– chez les personnes immunodéprimées.

Plus d’infos sur le site du HCSP en cliquant ICI