Les écrans en partie responsables du manque de sommeil des jeunes


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Vous ne serez pas surpris d’apprendre que les jeunes ne dorment pas assez. Cela fait des années que ce message est délivré et il se confirme cette année encore dans le cadre d’une enquête co-réalisée par MGEN et l’INSV pour la 18ème Journée du Sommeil. Partenaire historique majeur de l’INSV (Institut National du Sommeil et de la Vigilance), le groupe MGEN soutient cette année encore la 18ème Journée du Sommeil qui s’est déroulée ce vendredi 16 mars 2018. Cet événement de portée nationale a pour objectif de sensibiliser et informer le public sur les risques du manque de sommeil et les bonnes pratiques à adopter pour le préserver. Mobilisé pour aider l’INSV à faire le lien avec le monde éducatif, MGEN est également partenaire du Carnet du sommeil n°7 « Sommeil et scolarité » qu’il a diffusé très largement dans les écoles, collèges et lycées.

claudioscott/Pixabay

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Résultats de l’enquête MGEN / INSV intitulée « Ouvre l’œil sur ton sommeil ! » sur le sommeil des jeunes (15-24 ans)

Manquent-ils de sommeil ? Sur les 1 014 jeunes interrogés, 88% s’estiment en manque de sommeil. Ils pensent avoir besoin de 8h12 de sommeil. Or la durée moyenne du sommeil des 15-24 ans est de 7h17 en semaine et 8h27 en repos (le week-end). Alors qu’il est recommandé de dormir + de 8h à cet âge, la dette de sommeil s’élève à 1h10 par nuit en moyenne.

Quelles sont les conséquences sur leur activité ? 82% des 15-24 ans se sentent fatigués, 35% sont somnolents. Soit au total, 36% des jeunes, selon l’indice d’Epworth, contre 28% chez les 18-65ans (selon l’enquête 2016).


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Quelles solutions adoptent-ils pour pallier ce manque ? Pour lutter contre le manque de sommeil, les 15-24 ans consomment des excitants comme la caféine (28%) ou le tabac et substances (10%). Autre solution, la sieste pratiquée par 32% d’entre eux, 2 fois par semaine pendant 1h15. Enfin, 20% des jeunes qui se sentent en manque de sommeil pratiquent une activité sportive.

Quel sont les rythmes de vie des jeunes ? Les jeunes se réveillent à 7h02 la semaine et 9h43 le week-end… et s’endorment tard, 23h20 la semaine et 00h49 le week-end. Ils décalent leurs horaires de sommeil le week-end en se levant 2h20 plus tard et en s’endormant 1h30 plus tard. Les réveils nocturnes concernent 42% des jeunes, en moyenne pendant environ 1h.

Quelles sont les recommandations pour optimiser leur sommeil ? Le soir en semaine, une fois couchés, les jeunes passent 1h08 sur leurs écrans (smartphone, tablette) pour des activités interactives (77%) avant d’éteindre la lumière pour s’endormir (et 1h38 le week-end). 50% des jeunes y passent plus d’1 à 3h la semaine et 66% le week-end. L’impact sur le sommeil est nocif, ils se réveillent plus la nuit et sont davantage somnolents… À éviter donc !

La journée, les 15-24 ans exercent une activité physique mais pas suffisamment… 36% (plus d’1 sur 3) ne pratiquent aucun sport régulièrement. Pour ceux qui en font, c’est à 45% en plein air et 42% en salle (dont 1 sur 4 qui fait les 2). 48% des jeunes suivent une activité quotidienne en plein air (marche, vélo…) en semaine, et 63% le week-end y passe plus de 2h par jour. Le sport est bénéfique, il aide à s’endormir plus tôt, plus facilement. À favoriser donc !

Méthodologie : Enquête OpinionWay par internet (sur système CAWI) menée auprès de 1014 personnes âgées de 15 à 24 ans, en décembre 2017. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socio professionnelle, de région de résidence et de catégorie d’agglomération (selon les données de l’INSEE).

Plus d’un Français sur deux considère qu’il ne dort pas assez

Mais les jeunes ne sont pas les seuls à être concernés par ce manque de sommeil ! Aujourd’hui 1 personne sur 3 déclare souffrir d’au moins un trouble du sommeil, les insomnies sont le principal motif de ces troubles. 73% des français confient se réveiller la nuit et 54% jugent leur qualité ou leur durée de sommeil insuffisante.

Insomnies, difficultés d’endormissement, réveils nocturnes, cauchemars, sommeil non réparateur, stress… il n’existe pas un trouble, mais souvent plusieurs troubles du sommeil. Plus récemment les écrans, tablettes, ordinateurs, téléphones portables qui envahissent les foyers au quotidien sont devenus de véritables facteurs de risque. Or, un sommeil malmené peut avoir de nombreuses conséquences sur la santé : risques liés à la somnolence (voiture, travail), impacts sur la vigilance et à plus long terme, prise de poids, diabète, augmentation de la douleur, dépression, aggravation des troubles respiratoires et cardiovasculaires, baisses de performance, difficultés relationnelles…

C’est pourquoi, et face à un constat quelque peu alarmant, un nouvelle campagne d’information et de sensibilisation a été lancée en ce mois de mars.

Baptisée « à chacun son sommeil », elle a pour objectif d’informer des liens entre sommeil et santé mais aussi de sensibiliser le grand public à l’intérêt d’une prise en charge individualisée.

À chacun son sommeil s’articuleautour de trois grandes animations

1. Des Conférences et des animations interactives dans 10 villes de France

// 10 conférences, animées par des médecins spécialistes du sommeil, experts pour l’insv, pour découvrir de façon pédagogique et interactive les liens entre sommeil et santé
// distribution d’un quizz pour vous permettre de faire le point sur votre propre sommeil
// des questions/ réponses

2. des ateliers interactifs

// micro-sieste La micro-sieste est basée sur le schéma corporel, qui est une des techniques de la sophrologie. Les séances de siestes neuronales invitent à accueillir toutes les sensations, neutres ou agréables, qu’éprouve le corps, et à relâcher progressivement les différents muscles, pour arriver à un état de profonde relaxation qui permet la déconnexion
// cohérence cardiaque La cohérence cardiaque est une technique de gestion du stress, basée sur une respiration guidée qui possède de multiples vertus tant au niveau physiologique que psychique et cognitif. Cet atelier vous propose de tester par vous-même ses effets sur la qualité du sommeil notamment.

3. des rencontres auprès des Pharmacies Partenaires de l’événement

Ces rencontres permettront de sensibiliser le grand public aux liens entre sommeil et santé et d’obtenir des conseils individualisés au comptoir pendant tout le mois de mars.

// à la découverte des Plantes : mélisse, passiflore, valériane, testez vos connaissances sur les plantes et leurs effets sur le sommeil !
// quel dormeur êtes-vous? Conseils individualisés

Notez que cette campagne est réalisée en partenariat avec l’INSV (Institut National du sommeil et de la Vigilance, ndrl) créé en 2000 sous l’impulsion de la société Française de recherche et Médecine du sommeil, dont la mission de sensibiliser et d’informer le grand public et les pouvoirs publics sur le rôle clé du sommeil pour la santé.

>>>Voir aussi : Quand le manque de sommeil nous tue !