Quand le manque de sommeil nous tue !


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Quand le manque de sommeil nous tue… Notre corps a besoin de sommeil et ne pas lui en accorder assez c’est autant de risques pour la santé. Si le message n’est pas très nouveau, le voilà conforté aujourd’hui par Matthew Walker, neuroscientifique et auteur d’un livre intitulé « Why we sleep ».

Interrogé par « The Guardian » , il nous met carrément en garde contre la perte régulière de sommeil dont nous sommes tous victimes, enfants compris. Une situation qu’il n’hésite pas à qualifier d’épidémie catastrophique dont nous pourrions tous avoir à payer les conséquences.

Selon lui, et comme s’en fait l’écho en France le site Slate.fr, si nous ne dormons pas au moins 7 heures par nuit, cela peut à terme provoquer des maladies graves.

Et de citer en exemple : cancers, diabète, maladies cardiaques, accidents vasculaires cérébraux, maladie d’Alzheimer, obésité, problèmes de santé mentale.


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Et pour Matthew Walker, moins on dort, moins on a d’énergie. Et dit manque d’énergie dit aussi plus de maladies. «Sans sommeil, peu d’énergie (…) avec sommeil, vitalité et santé. Plus votre temps de sommeil est court, plus courte sera votre vie.» écrit-il notamment dans son livre.

En cause notre manière de vivre tout simplement. Il met notamment en cause l’éclairage artificiel, les écrans en toute genre – plusieurs fois pointés du doigt pas d’autres études – les longs trajets que nous effectuons au quotidien mais aussi une frontière de plus en plus floue entre le temps de travail et le temps de repos. Un temps durant lequel nous ne sommes pas censés travailler. Ceux qui bossent une fois rentrés à la maison savent de quoi on parle…

Matthew Walker déplore aussi que le sommeil soit un peu trop assimilé à de la paresse alors que notre corps en a vraiment besoin.

Ce qu’il préconise : qu’on évite les nuits blanches, qu’on considère le sommeil au même titre que le sport, qu’on se rappele que «minuit» signifie «au milieu de la nuit», qu’on mette des «réveils» qui indiquent l’heure de se coucher; qu’on incite les médecins à moins prescrire des somnifères… etc

Son objectif : que le sommeil soit à terme considéré comme de la médecine préventive. Et si la solution passait par les entreprises et les écoles ? Pour lui l’idéal serait qu’on retarde l’heure de début des cours à l’école et que les entreprises encouragent leurs salariés à dormir suffisamment.

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Le manque de sommeil : nos enfants aussi !

L’occasion de revenir une étude publiée au début du mois de septembre et selon laquelle nos enfants manquent eux aussi de sommeil.

Nos enfants sont fatigués et ça c’est pas vraiment nouveau. Et si on a beaucoup accusé – peut-être un peu trop facilement d’ailleurs – les rythmes scolaires, une étude nous apprend qu’un autre élément n’a pas été suffisamment pris en compte.

Et oui car si nos chères têtes blondes sont beaucoup plus fatiguées aujourd’hui c’est parce que les enfants ont perdu près de 20 minutes de sommeil par nuit au cours de ces 15 dernières années. Et ce n’est quand même pas rien.

Telles sont les conclusions d’une étude menée pour le compte de l’éducation nationale et dont les résultats ont été dévoilés il y a peu dans « Le Parisien/Aujourd’hui en France ».

Moins d’heures de sommeil, des heures de coucher plus tardives, des horloges internes un peu bousculées à la moindre occasion sont autant de raisons qui peuvent expliquer pourquoi nos enfants sont si fatigués de nos jours.

Vous noterez au passage que cette étude dédouane les rythmes scolaires de toute responsabilité dans la fatigue de nos enfants.

Nos enfants manquent de sommeil : l’étude

En quoi a consisté l’étude ? En une analyse précise des rythmes de 778 enfants issus d’un échantillon représentatif d’écoles et âgés de 5 à 10 ans.

Et les résultats sont sans appel : en quinze ans, les élèves de grande section de maternelle et de CP, âgés de 5 et 6 ans, ont perdu en moyenne « 15 à 20 minutes de sommeil par nuit ».

Et ce grignotage des heures de sommeil n’est pas sans conséquence : difficulté de concentration et parfois d’apprentissage, troubles du comportement (hyperactivité, anxiété), somnolence…

Pour les auteurs de l’étude plusieurs raisons peuvent expliquer cette perte de sommeil : des enfants qui sont ballottés entre le rythme de la semaine et celui du week-end, les grasses matinées étant faussement réparatrices, mais aussi des heures de coucher souvent trop tardives

« Le temps qu’on manque le soir n’est pas récupéré en dormant plus longtemps le matin » a martelé Nadine Le Floch, coauteur de cette étude.

« Il y a des parents qui ne font pas attention au rythme de leurs enfants » a de son côté déploré Christine Langeois, médecin à la Protection maternelle et infantile (PMI) dans les colonnes du célèbre quotidien. Et de rappeler que les enfants avaient besoin d’au moins 10 heures de sommeil par nuit.

Egalement dans le viseur les écrans de plus en plus présents dans notre quotidien y compris dans les chambres (télé, tablettes, pc).

Par le passé plusieurs études ont déjà montré que l’utilisation d’écrans pouvait interférer négativement dans le développement des enfants et avoir de fâcheuses conséquences sur la qualité de leur sommeil.

>>> Sur le même sujet : Les Français manquent de sommeil