Bordeaux : alerte à la rougeole


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A la veille des vacances scolaires, 16 cas de rougeole étaient recensés sur différents sites du campus universitaire de Bordeaux. Depuis 38 cas supplémentaires ont été signalés dans l’ensemble de la commune. C’est pourquoi l’ARS (Agence régionale de Santé, ndrl) Nouvelle-Aquitaine a tenu à rappeler les règles d’hygiène à respecter et l’importance de se faire vacciner pour stopper l’épidémie et éviter des complications neurologiques graves, voire des décès.

Pixabay/ CC0 Public Domain /

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Au total et depuis le début du mois de novembre, 77 cas de rougeole ont été recensés sur l’agglomération bordelaise dont 12 ont nécessité une hospitalisations. L’épidémie touche particulièrement les jeunes adultes et les enfants. Elle peut s’étendre rapidement puisqu’une personne contaminée par la rougeole peut infecter entre 15 et 20 personnes.

Contre la rougeole et sa propagation, un vaccin existe. Par mesure de prévention, et pour limiter les risques d’épidémie, l’ARS invite la population bordelaise à vérifier l’état de sa vaccination et celle de ses enfants (carnet de santé, carnet de vaccination…). En cas de doute, il est fortement conseillé de consulter son médecin traitant le plus rapidement possible.

La rougeole : une maladie à prendre au sérieux, notamment chez les adultes

La rougeole est une infection virale hautement contagieuse et potentiellement grave. La transmission se fait essentiellement par voie aérienne soit directement auprès d’un malade, soit indirectement du fait de la persistance du virus dans l’air.


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L’éruption dure 5 à 6 jours, les formes les plus compliquées sont plus fréquentes chez les patients âgés de moins de 1 an et de plus de 20 ans. Elles peuvent nécessiter une hospitalisation pour pneumonie ou complications neurologiques graves, pouvant aller jusqu’à des décès.

La phase de contagiosité démarre la veille de l’apparition des premiers symptômes et s’étend jusqu’à 5 jours après le début de l’apparition des boutons.

Dès l’apparition des symptômes, il est conseillé :

  • d’éviter les contacts avec l’entourage (en particulier les enfants non vaccinés et les femmes enceintes),
  • de porter un masque par mesures de prévention,
  • de consulter son médecin traitant
  • pour tous, de respecter les règles d’hygiène

La priorité : se faire vacciner pour arrêter l’épidémie

Afin de prévenir les épidémies et garantir la couverture vaccinale de la population, le calendrier vaccinal 2017 préconise :

  • Une 1ère dose du vaccin trivalent contre la rougeole, les oreillons et la rubéole à 12 mois ;*
  • Une 2ème dose du vaccin trivalent entre 16 et 18 mois ;
  • Et pour les enfants, adolescents et adultes nés depuis 1980 et n’ayant pas reçu les deux doses préconisées, un rattrapage est proposé. Il peut se faire à n’importe quel âge.

Une couverture vaccinale insuffisante en Nouvelle-Aquitaine et en Gironde : il faut agir !

La généralisation de la vaccination contre la rougeole a pour objectif l’élimination de la maladie. Celle-ci est possible si 95 % des enfants se font vacciner avec 2 doses. Tous les enfants et adultes jeunes doivent être vaccinés contre la rougeole. C’est une vaccination très efficace qui protège de la maladie dans près de 100 % des cas après 2 doses de vaccin.

Or, actuellement, la couverture vaccinale reste insuffisante en France chez les 15-35 ans et chez les nourrissons, ce qui explique que le virus continue à circuler dans le pays. En Gironde, en 2015, la couverture vaccinale Rougeole-Oreillons-Rubéole (ROR) 2 doses est de 80,3 % chez les enfants de 2 ans (quand l’OMS recommande 95 %).
Quelques chiffres…

En 1980, avant que la vaccination ne se généralise, on recensait 600 000 cas de rougeole en France.
De nos jours, la rougeole contamine environ 2 500 personnes chaque année.
De 2008 à 2016, soit en 9 ans, plus de 24 000 cas de rougeole ont été déclarés en France (dont près de 15 000 cas pour la seule année 2011). Près de 1 500 cas ont présenté une pneumopathie grave, 34 une complication neurologique et 10 sont décédés. La rougeole est une maladie que l’on peut espérer faire disparaître complètement grâce à la vaccination.

Rougeole, diphtérie, tétanos… ces 11 vaccins devenus obligatoires depuis le 1er janvier 2018

Peut-être ne le savez-vous pas encore mais 11 vaccins sont devenus obligatoires pour tous les enfants de moins de deux ans depuis ce 1er janvier. Un temps d’adaptation ayant été jugé nécessaire, les autorités ne procéderont toutefois à aucun contrôle avant le 1er juin 2018, date à laquelle tout va changer pour les enfants, comme pour les parents.

En effet, et de cette date précise, les parents des enfants nés après le 1er janvier 2018 n’auront pas d’autre choix que de présenter le carnet de santé de leur enfant dûment tamponné (pages vaccinations) ou un certificat de vaccinations pour être admis en crèche, ou dans toutes les collectivités d’enfants : écoles, centre de loisirs, colonies. S’ils ne sont pas vaccinés, ils ne pourront donc pas entrer en collectivité.

A la liste des 3 vaccins déjà obligatoires contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite s’ajoutent désormais : les vaccins contre l’haemophilius influenzae B (bactérie provoquant des pneumopathies et des méningites), la coqueluche, l’hépatite B, la rougeole, les oreillons, la rubéole, le méningocoque C (bactérie provoquant des méningites), le pneumocoque (bactérie provoquant des pneumopathies et des méningites).

Notez que cette nouvelle obligation vaccinale n’aura aucun conséquence sur ecalendrier vaccinal est revu chaque année après avis de la Haute Autorité de santé pour tenir compte notamment de modifications dans la circulation des bactéries et virus responsables des maladies infectieuses et de l’arrivée éventuelle de nouveaux vaccins. En ce qui concerne le calendrier vaccinal 2018, il devrait être inchangé au regard des âges de vaccination.

Les vaccins : une chance pour nos enfants ?

Cette nouvelle obligation suscite des inquiétudes et des débats au sein de l’opinion publique. De nombreuses contre-vérités scientifiques circulent, mettant en exergue la prétendue dangerosité des vaccins et discutant de la pertinence de la vaccination. C’est pourquoi l’Inserm a souhaité publier une mise au point visant à donner le point de vue de la science à propos de ces 11 vaccins devenus obligatoires pour tous les enfants.

Objectif: faire le point sur les connaissances scientifiques qui doivent sous-tendre une prise de décision rationnelle des pouvoirs publics autour de 4 chapitres :

– L’efficacité et l’innocuité des 11 vaccins qui deviendront obligatoires en France sont scientifiquement prouvées.
– L’augmentation de la couverture vaccinale des nourrissons apportera des bénéfices individuels par la protection conférée directement à l’enfant vacciné, et collectifs par la diminution du risque de contamination pour les personnes non vaccinées.
– Le choix des décideurs étrangers est partagé entre la simple recommandation et la vaccination obligatoire.
– L’élargissement temporaire du caractère obligatoire de 11 vaccins recommandés chez les enfants, tel que préconisé par le Comité d’orientation de la concertation citoyenne sur la vaccination, doit s’accompagner de la mise en œuvre d’actions prioritaires et du développement de programmes de recherche qui couvrent les différents aspects de la vaccination.

Mise au point complète de l’INSERM en cliquant ICI (document en format PDF)

Pour tout savoir sur les vaccins

Premier site institutionnel sur la vaccination destiné au grand public, Vaccination-info-service apporte des informations factuelles, pratiques et actualisées sur la vaccination et les maladies infectieuses concernées. Vaccination-info-service répond aux questions les plus courantes sur la vaccination et les vaccins en France.

Entre autres thèmes abordés :

A quoi servent les vaccins ?
Contrôle de qualité et de sécurité des vaccins
Quels vaccins dois-je faire ?
Questions pratiques :
Qui peut vacciner ?
Où se faire vacciner ?
Que faire si mon bébé est vacciner le jour de la vaccination ?
Comment se déroule l’administration d’un vaccin ? etc.
(…)

Les vaccins inutiles et dangereux ? L’avis des pédiatres

Alors que le débat sur l’intérêt de la vaccination obligatoire a été relancé, les pédiatres de l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA) ont tenu à rappeler que ces vaccins n’étaient pas nouveaux car 3 étaient obligatoires et 8 fortement recommandés. Et de rappeler que cette extension de l’obligation a été nécessaire car la France est l’un des rares pays au monde à si peu vacciner ses enfants. En effet la couverture vaccinale est insuffisante pour beaucoup de vaccins et même très insuffisante chez les populations les plus à risque, à savoir les adolescents, les malades chroniques (asthmatiques par exemple) et les prématurés.

Ces vaccins permettent de prévenir des maladies potentiellement sévères, de réduire la mortalité et le risque de séquelles, d’éviter des traitements lourds et des souffrances inutiles.