Championne de karaté, elle est recalée de la police car diabétique


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Public Domain /Pixabay

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Le diabète, une discrimination à l’embauche ? Il faut croire que OUI ! Après que la communauté mondiale du diabète se soit réunie autour d’une seule voix pour mobiliser et sensibiliser au diabète – c’était ce 14 novembre à l’occasion de la journée mondiale du diabète – voilà une info qui ne passera pas inaperçue !

Une double championne du monde de karaté qui rêvait d’entrer dans la police a été recalée à cause de son diabète. Selon le Parisien il s’agit d’Alizée Agier !

Alors qu’elle avait brillamment réussi les épreuves écrites et les tests physiques, elle a été recalée après la traditionnelle et obligatoire visite médicale.

« Lors de la visite, le médecin a été catégorique : c’était non. Ça fout un coup. J’étais très triste. Entrer dans la police, c’était me lever chaque matin pour contribuer au bien public, être au contact de la population, l’aider… » a t-elle déclaré au célèbre quotidien.


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Expliquant qu’elle était parfaitement capable de s’adapter – elle l’a d’ailleurs parfaitement fait pour exercer son sport et devenir double championne du monde de karaté – elle a souhaité alerter les médias afin de faire prendre à conscience à certains corps de métier que le diabète n’est pas incompatible avec l’exercice d’une profession s’il est bien géré.

« Si je témoigne, c’est parce que j’estime que c’est à nous, patients, de faire bouger les choses, de dire qu’un diabète bien géré ne pose pas de problème dans sa vie personnelle et professionnelle » a t-elle ainsi déclaré.

Diabète : la surmortalité reste élevée notamment chez les femmes

L’an dernier, à l’occasion de la Journée mondiale du diabète, Santé Publique France a souhaité revenir sur la surmortalité liée au diabète dans le cadre de l’un de ses bulletins épidémiologiques , une surmortalité qui reste élevée notamment chez les femmes.

A travers cette étude les chercheurs souhaitaient étudier la surmortalité à 10 ans, globale et par causes spécifiques, d’une cohorte de personnes diabétiques par rapport à la population générale, au cours de la période 2002-2011.

Pour info elle a porté sur 8 437 adultes (cohorte Entred 2001, ndrl) âgés de 45 ans et plus affiliés au régime général de l’Assurance maladie résidant en France métropolitaine et ayant bénéficié d’au moins un remboursement d’antidiabétiques oraux et/ou d’insuline au cours des trois mois précédant le tirage au sort.

Et si nous n’entrerons pas dans tous les détails de l’étude (ils sont disponibles ICI), nous en retiendrons essentiellement que, malgré une certaine amélioration du suivi médical des patients, la surmortalité globale des personnes diabétiques par rapport à la population générale reste élevée.

Les hommes comme les femmes diabétiques présentaient un excès de mortalité significativement plus élevé par rapport à la population générale pour les maladies cardiovasculaires et rénales ainsi que pour certaines localisations de cancer : pancréas, foie et côlon-rectum. Chez les femmes, on observait une surmortalité par cancer de l’utérus et chez les hommes par cancer de la vessie et leucémie. De plus, un excès de mortalité était retrouvé pour les maladies de l’appareil digestif, les maladies infectieuses et les maladies respiratoires, dont les pneumopathies.

Pour les auteurs, cette étude montre à nouveau toute l’importance de « renforcer la prévention et la qualité de la prise en charge des complications dégénératives du diabète » mais souligne également « le poids de la polypathologie et la complexité qu’elle entraine dans la prise en charge des personnes diabétiques.