Forte hausse des intoxications graves par des champignons observée depuis juillet


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Champignons
Pixabay

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Humm… les bons champignons ! Oui mais attention ! Une forte hausse des intoxications graves par des champignons a en effet été observée depuis juillet en France. La plus grande prudence vous est donc recommandée !

A chaque saison son charme et ses traditions. En automne, nombreux sont ceux à aimer se balader en forêt pour y cueillir quelques champignons. Oui mais attention ! Tous ne sont pas comestibles et certains peuvent même s’avérer dangereux pour la santé. Alors que certains sont persuadés de tout savoir sur les champignons qu’ils cueillent, force est de constater qu’il y aussi pas beaucoup trop d’erreurs.

Face à la forte augmentation du nombre de cas graves d’intoxication liés à la consommation de champignons signalés aux centres antipoison et de toxicovigilance, l’Anses, la Direction générale de la Santé (DGS) et les Centres antipoison ont souhaité renouveler leur mise en garde aux amateurs de cueillette et rappellent les bonnes pratiques à respecter.

Champignons : 32 cas graves d’intoxications depuis juillet

Depuis le début de la surveillance, début juillet, 32 cas graves d’intoxication par des champignons ont déjà été rapportés aux centres antipoison sur 1 179 cas signalés, alors que la moyenne annuelle observée est d’une vingtaine de cas graves.


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Sur les 32 cas, 20 correspondent à un « syndrome phalloïdien », caractérisé par des signes digestifs survenant en moyenne 10h à 12h après la consommation de champignons et qui peut être à l’origine d’une atteinte hépatique mortelle en l’absence de traitement Ce syndrome peut être causé par des amanites (amanite phalloïde, amanite vireuse…), des petites lépiotes ou des galères . Parmi ces 20 cas, deux ont nécessité une greffe hépatique et un troisième cas est décédé.

En raison de ce pic d’intoxications et du nombre élevé de cas graves associés, la Direction Générale de la Santé (DGS) et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) réitèrent leurs recommandations à respecter impérativement :

– En priorité, et en cas de doute, il est indispensable de faire identifier sa récolte par un spécialiste (pharmaciens, mycologues des associations ou sociétés savantes de mycologie ) avant toute consommation ; certaines intoxications pouvant s’avérer mortelles.
– Photographier sa cueillette avant cuisson permet au centre antipoison d’identifier le champignon, en cas d’intoxication.

Et ne vous croyez pas à l’abri. Toutes les régions sont en effet concernées par des intoxications par des champignons.

D’autre part sachez que dans les cas signalés, 94% des cas ont été provoqués par les champignons cueillis par des particuliers.

Champignons : recommandations

Il vous est recommandé :

– de ne ramasser que les champignons que vous connaissez parfaitement : certains champignons vénéneux hautement toxiques ressemblent beaucoup aux espèces comestibles ;
– au moindre doute sur l’état ou l’identification d’un des champignons récoltés, de ne pas consommer la récolte avant de l’avoir fait contrôler par un spécialiste en la matière. Les pharmaciens ou les associations et sociétés de mycologie de votre région peuvent être consultés ;
– de cueillir uniquement les spécimens en bon état et de prélever la totalité du champignon (pied et chapeau), afin d’en permettre l’identification ;
– de ne pas cueillir les champignons près de sites pollués (bords de routes, aires industrielles, décharges) ;
– de bien séparer par espèce les champignons récoltés pour éviter le mélange de morceaux de champignons vénéneux avec des champignons comestibles ;
– de déposer les champignons séparément, dans une caisse ou un carton, mais jamais dans un sac plastique qui accélère le pourrissement ;
– de vous laver soigneusement les mains après la récolte ;
– de conserver les champignons à part et dans de bonnes conditions au réfrigérateur et de les consommer dans les deux jours au maximum après la cueillette ;
– de consommer les champignons en quantité raisonnable après une cuisson suffisante et de ne jamais les consommer crus ;
– de ne jamais proposer de champignons cueillis à de jeunes enfants.

Un réflexe utile : photographiez votre cueillette avant cuisson !

La photo sera utile au pharmacien ou au médecin du centre antipoison en cas d’intoxication,

pour décider du traitement adéquat.

Champignons : que faire en cas d’apparition d’un ou plusieurs symptômes

Les symptômes associés à une consommation de champignons de cueillette (diarrhées, vomissements, nausées, tremblements, vertiges, troubles de la vue, etc.) peuvent apparaître jusqu’à 12 heures après la consommation et l’état de la personne intoxiquée peut s’aggraver rapidement. Il est utile de noter les heures du ou des derniers repas, l’heure de survenue des premiers signes et de conserver les restes de la cueillette pour identification.

Réflexe utile : photographiez votre cueillette avant cuisson ! La photo servira au pharmacien ou au médecin du centre antipoison en cas d’intoxication, pour décider du traitement adéquat.

En cas d’apparition d’un ou plusieurs de ces symptômes, appelez immédiatement le centre antipoison de votre région ou le « 15 », et précisez que vous avez consommé des champignons.

Crédit/Source  : Ministère de la Santé/Direction générale de la Santé.