Ostéoporose : les jeunes filles doivent pratiquer 3h30 de sport par semaine avant la puberté


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CC0 Public Domain /Pixabay
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Avant leur puberté, et afin de booster leur capital osseux et prévenir ainsi les fractures qui pourraient survenir à l’âge adulte, les jeunes filles doivent être incitées à pratiquer par un minium de 3h30 de sport par semaine par leurs établissements scolaires. Telle est la principale conclusion d’une étude menée par des scientifiques suédois de l’Université de Lund.

Selon cette étude menée durant 7 ans auprès de 261 enfants âgés de 6 à 9 ans,  les jeunes filles ayant pratiqué 3h30 de sport chaque semaine avaient un tibia plus fort, plus épais mais aussi une meilleure distribution de la densité osseuse par rapport aux autres.

A noter, et c’est important de le préciser, que les scientifiques n’ont pas constaté cet impact chez les garçons. « Avant l’étude, ces garçons étaient habitués à des activités plus denses et plus fréquentes que les filles. Ce surplus d’exercice physique n’a donc pas engendré de modifications osseuses » a précisé l’un des auteurs de l’étude cité par le site spécialisé Pourquoi Docteur.

Bref, mais vous l’aurez probablement compris, il est indispensable de pratiquer une activité physique et/ou sportive dès le plus jeune âge afin de booster son capital osseux et prévenir ainsi les fractures qui peuvent survenir à l’âge adulte.


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Tibolone : arrêt de l’essai clinique Lift

Au début de l’année 2016, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a été informée de la décision prise par le laboratoire Organon® d’arrêter l’essai clinique LIFT sur la tibolone (Livial®). Cet essai était destiné à évaluer l’efficacité de la spécialité Livial® dans la réduction de nouvelles fractures vertébrales chez des femmes atteintes d’ostéoporose, âgées de plus de 60 ans. Si l’étude a montré une réduction de 50% du risque de fracture vertébrale, elle a également mis en évidence une augmentation significative du risque d’accident vasculaire cérébral. En France, Livial® n’a d’indication ni dans la prévention ni dans le traitement de l’ostéoporose.

Livial® 2.5mg est une hormone synthétique ayant des propriétés estrogéniques, progestatives et androgéniques. En France, ce médicament a obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) en mai 2000, exclusivement pour le traitement des troubles climatériques (bouffées de chaleur, …) chez les femmes ménopausées depuis plus d’un an. A ce titre, elle n’a d’indication ni dans la prévention ni dans le traitement de l’ostéoporose. Toutefois, dans d’autres Etats de l’Union européenne, ce médicament dispose d’une indication dans la prévention de l’ostéoporose.

Le laboratoire Organon® a pris la décision d’arrêter l’essai clinique LIFT sur la tibolone (Livial®). L’étude LIFT, engagée en 2001, avait pour objet d’évaluer l’efficacité de la tibolone 1.25mg dans la réduction de nouvelles fractures vertébrales chez des femmes atteintes d’ostéoporose, âgées de plus de 60 ans. Les données intermédiaires de l’étude montrent une diminution du nombre de fractures mais une augmentation des accidents vasculaires cérébraux (AVC) dans le groupe traité. Ces résultats ont été publiés en octobre 2005 et communiqués aux autorités sanitaires, aux investigateurs et aux patients. L’analyse récente des données confirmant l’augmentation significative du risque d’AVC, le laboratoire a estimé que l’essai clinique ne pouvait pas être poursuivi.

Quatre centres français participaient à l’étude LIFT et aucun cas d’accident vasculaire cérébral n’a été observé chez les patientes traitées. Une lettre d’information a été adressée par le laboratoire aux investigateurs et aux patientes concernées. Ce sujet fera l’objet d’une discussion lors du prochain groupe de Pharmacovigilance Européen.

Le saviez-vous ? L’ostéoporose est la maladie dégénérative la plus répandue dans le monde occidental. Elle engendre une perte de masse osseuse et l’affaiblissement de la structure osseuse, ce qui facilite les fractures, l’invalidité et peut même provoquer la mort. Elle est fréquente chez les femmes après la ménopause. La perte de masse osseuse est provoquée par la destruction interne du tissu osseux. Avec l’âge, la quantité de tissu osseux perdue est supérieure à celle créée, ce qui conduit à la diminution de la densité osseuse.