L’étiquetage nutritionnel est officiellement en test dans 60 supermarchés


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CC0 Public Domain / Pixabay
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Plusieurs fois évoqué, l’étiquetage nutritionnel est enfin devenu une réalité. Une phase de tests a débuté depuis le 26 septembre au sein de 60 magasins parmi lesquels on retrouve les supermachés Casino, Carrefour Market et Simply Market.

Ce test grandeur nature concerne les magasins d’Ile-de-France, de Normandie, des Hauts-de-France et de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Concrètement cela va se traduit par la mise en place de plus de 2 millions d’étiquettes qui ont été collées sur 1 300 produits de consommation courante.

Objectif du Ministère de la Santé « déterminer avec précision quel système est le plus efficace sur les comportements d’achat, sur la base d’un protocole de recherche établi par un comité scientifique indépendant » mais aussi inciter les Français à manger équilibré !

Les résultats de cette expérimentation sont attendus en décembre 2016 et c’est sur cette base qu’un système d’information nutritionnelle sera recommandé par les pouvoirs publics.Sa mise œuvre sur les emballages par les producteurs d’aliments débutera progressivement au cours du premier semestre 2017.


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Quatre systèmes graphiques, proposés par les divers acteurs de la concertation sont actuellement testés, deux synthétiques (Nutri-Score et SENS) et deux analytiques (Nutri Repère et Traffic Lights) :

« Nutri-Score »

Un système à 5 couleurs (« Nutri-Score »), répartissant les produits en cinq catégories élaborées sur la base d’un score caractérisant la qualité nutritionnelle du produit à partir des teneurs en nutriments majeurs ; les cinq couleurs apparaissent systématiquement sur l’emballage, avec une « loupe ».

« SENS »

Un système à 4 couleurs, comportant en outre une indication sur la fréquence de consommation (« SENS ») ; Il est construit à partir d’une classification réalisée sur la base de la teneur du produit en nutriments majeurs ; chaque produit comprend l’un des quatre visuels.

« Nutri-Repère »

Un système (« Nutri-Repère »), améliorant un système déjà utilisé les « RNJ » (repères nutritionnels journaliers) ou « GDAs » (Guideline Daily Amounts), visualisant la contribution en pourcentage et valeur absolue d’une portion d’aliment aux apports nutritionnels de référence en énergie, matières grasses, acides gras saturés, sucres et sel.

« Nutric-Couleurs » ou « Traffic Lights »

Un système mis en œuvre au Royaume-Uni depuis plusieurs années (« Traffic Lights »), fondé sur une échelle à trois couleurs fournissant la contribution en pourcentage et valeur absolue d’une portion d’aliment aux apports nutritionnels de référence en énergie, sucre, sel, matières grasses et acides gras saturés.

Interrogée par le Parisien, Marisol Touraine a expliqué pourquoi elle avait fait le choix de tels logos « Aujourd’hui, un tiers des Français est en surpoids, le nombre de diabétiques augmente et il y a là aussi des inégalités puisqu’un fils d’ouvrier a cinq fois plus de risque d’être obèse qu’un fils de cadre. Mon objectif, c’est que chacun puisse, d’un simple coup d’œil, évaluer ce qu’il achète » a indiqué la ministre tout en insistant sur le fait qu’il ne s’agissait pas pour elle de prescrire ou d’imposer mais bien d’informer les consommateurs.

L’occasion de revenir sur une étude comparative publiée au mois de décembre dernier

Cette étude, qui a reçu l’aval du Haut Conseil de la Santé publique, avait pour objectif de mesurer l’impact de cette signalétique nutritionnelle sur le panier d’achat de plusieurs milliers de consommateurs représentatifs de la population participants à l’étude NutrinetSanté. Séparés en 5 groupes, ils devaient effectuer des achats en ligne avec 269 produits référencés (toutes marques, y compris celles de distributeurs, confondues).

Pour info : le système d’information nutritionnelle coloriel à 5 couleurs 5 ‐ C (vert/jaune/orange/rose fuchsia/rouge) repose sur le calcul d’un score de qualité nutritionnelle (score de la Food Standards Agency ‐ FSA) qui prend en compte plusieurs éléments présents sur l’étiquetage nutritionnel (calories, sucres simples, acides gras saturés, sodium, fibres, protéines et pourcentage de fruits et légumes pour 100g de produit) pour aboutir à un indicateur unique de la qualité nutritionnelle de l’aliment

Sur ces 5 groupes, 4 avaient accès à des aliments étiquetés soit avec logo cinq couleurs; soit avec la coche verte de certains pays scandinaves; soit avec le système type feu rouge retenu par la Grande-Bretagne; soit avec les « traditionnels » repères nutritionnels journaliers déjà utilisés par certains fabricants. Pour les participants du 5eme groupe, les produits présentés ne bénéficiaient toutefois d’aucune information nutritionnelle et donc d’aucun code. Il faut savoir qu’à l’exception notable des repères nutritionnels des industriels, tous les logos permettaient de réduire la teneur en calories du panier d’achat en comparaison avec la situation « sans logo ».

Verdict : Le logo 5 couleurs a été, comparé aux autres systèmes, le plus facile à identifier et surtout le mieux compris. C’est lui qui a eu le plus fort impact sur la qualité nutritionnelle du panier d’achat avec des teneurs bien plus faibles en graisses et en sel.