Cholestérol : Les statines ont-elles été injustement diabolisées ?


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CC0 Public Domain /Pixabay
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Si vous suivez un peu l’actu santé vous savez peut-être plusieurs médecins ont remis clairement en cause l’efficacité des statines dans la lutte contre le cholestérol.  Non seulement ils ont estimé que leur efficacité avait été largement exagérée mais aussi que leurs effets secondaires, pourtant dommageables pour la qualité de vie des patients, avaient été sous-estimés

Et s’il est difficile d’établir une liste de tous ceux l’ont fait, retenons l’exemple du professeur Philippe Even.  Dans un livre choc intitulé « La vérité sur le cholestérol » publié en 2013, il avait accusé les statines d’être inefficaces contre les risques cardio-vasculaires. Un livre dont la sortie avait fait fait réagir la HAS (ndrl : Haute-Autorité de Santé). Dans un communiqué elle avait tenu à rappeler que l’analyse réalisée par ses soins lui avait permis d’en arriver à la conclusion que les statines avaient une place dans la prise en charge de certains patients car associées à une baisse de la mortalité. Mais de déplorer toutefois un certain mésusage des statines en France en raison d’un recours abusif aux statines en prévention primaire.

Malgré cela, la polémique ne s’est jamais vraiment calmée, si bien que certains patients ont souhaité arrêter leurs traitements.

Aujourd’hui pourtant voilà qu’une étude britannique réhabilite en quelque sorte les statines. Selon cette étude – principalement menée par des chercheurs de l’Université d’Oxford,  leurs bénéfices ont été sous-estimés et leurs effets indésirables exagérés.


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Avant d’en arriver à cette conclusion, les scientifiques ont passé en revue 30 études portant sur près de 140.000 personnes. Verdict : les statines qui ont été utilisées à titre préventif auraient bien permis de réduire le taux de mauvais cholestérol chez les patients. Une diminution de 10% des personnes ayant des antécédents cardiaques et de 5% celles présentant des facteurs de risques.

« Nos résultats montrent que le nombre de gens qui évitent des infarctus et des accidents vasculaires cérébraux est beaucoup plus important que le nombre de gens qui ont des effets secondaires » a déclaré le Professeur Rory Collins, principale auteur de l’étude.