Les agriculteurs français sont peu ou mal informés des effets des pesticides sur leur santé


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CC0 Public Domain /Pixabay
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Lundi dernier l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a présenté à Ségolène Royal son rapport sur les conséquences pour les travailleurs de l’utilisation des pesticides. Un avis particulièrement critique sur les mesures mises en place pour protéger les travailleurs exposés et selon lequel les agriculteurs français sont peu ou mal informés des effets de ces pesticides sur leur santé.

Selon ce rapport les personnes travaillant dans l’agriculture sont non seulement mal informées mais aussi mal accompagnées.  De plus, la centralisation, l’accessibilité et l’exploitation faite de l’ensemble des données apparaissent à ce jour insuffisantes aux yeux des experts de l’Anses. Ce qui amène à l’agence à faire part à recommander

– la diminution des expositions par la réduction du recours aux pesticides;
– différentes mesures de prévention;
– l’amélioration des connaissances sur les expositions en conditions réelles d’utilisation

Dans son rapport l’Anses déplore également que les moyens consacrés à un conseil en prévention indépendant soient insuffisants et que l’accessibilité d’alternatives pour réduire l’usage des pesticides et la possibilité de bénéficier d’un conseil adéquat pour limiter les expositions se heurtent à des difficultés.


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Suite à ce rapport Ségolène Royal, l’actuelle ministre de l’environnement, demande le renforcement de l’encadrement réglementaire relatif à l’utilisation des produits phytosanitaires et biocides par les travailleurs agricoles notamment :

– en procédant le plus rapidement possible au retrait des autorisations de mise sur le marché des produits identifiés comme les plus toxiques, comme l’ANSES l’a fait pour le diméthoate, le chlorpyrifos éthyl et les herbicides au glyphosate utilisant des co-formulants ;
– en révisant les conditions de ré-entrée des travailleurs agricoles aux parcelles traitées avec des pesticides et les normes des équipements.

Elle suggère également la mise en place d’un certificat « certipesticide » obligatoire pour les exploitants et les salariés agricoles avant qu’ils ne puissent acquérir et utiliser des pesticides.

Plus d’infos ? Consultez le rapport de l’Anses en cliquant ICI