Le chien a été domestiqué deux fois


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 CC0 Public Domain/Pixabay
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On en sait désormais un tout petit plus sur l’origine des premiers chiens. Alors que certains pensaient à tort que l’ancêtre du chien était 100 % asiatique,  une étude publiée dans la revue spécialisée « Science » – relayée en France  par le site du Huffington Post – remet aujourd’hui les pendules à l’heure. Selon ses conclusions les tous premiers chiens seraient apparus indépendamment en Europe et en Asie, il y a environ 15.000 ans.

Menée par des chercheurs de l’université d’Oxford et du CNRS (archéologues et paléo-généticiens) cette large analyse archéologique et génétique a consisté en une analyse de l’ADN d’une soixantaine d’ossements de chiens européens vieux de 3000 à 14.000 ans .

Et les résultats ont montré que les chiens auraient été domestiqués à partir de différentes populations de loups, indépendamment en Asie de l’Est et en Europe de l’Ouest. Ce n’est que par la suite que les chiens originaires d’Asie seraient arrivés en Europe via les migrations humaines.

Reste que les scientifiques ne comptent pas en rester là et cherchent désormais à éclaircir d’autres points. Citée par le journal du CNRS, Anne Tresset, archéozoologue à Paris et coauteur de l’étude, a notamment déclaré  « Nous voudrions tenter de comprendre pourquoi on trouve dans l’Ouest de l’Europe plutôt des chiens petits, alors qu’à l’Est de l’Europe on a plutôt des grands types. Plus largement, nous souhaiterions étudier les facteurs à l’origine de l’évolution de la taille, de la couleur ou encore de la forme des chiens lors de leur histoire évolutive »


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Asthme : un risque réduit chez l’enfant grâce à son chien ?

Et puisqu’on évoque les chiens, revenons sur cette étude au combien intéressante et publiée à l’automne dernier. Selon ses conclusions être au contact d’un chien dès son plus jeune âge permettrait de réduire les risques d’asthme chez l’enfant. Ainsi les enfants qui sont en contact avec un chien dans les 12 premiers mois de leur vie auraient moins de risque que les autres de devenir plus tard asthmatique

Selon cette étude suédoise, le risque qu’un enfant de 6 ans développe de l’asthme serait ainsi réduit de 13% au contact régulier d’un chien. Ce risque serait carrément réduit de 52% au contact d’animaux de ferme.

Selon les auteurs de l’étude c’est le contact répété avec l’animal qui en serait la cause car il agirait comme une désensibilisation précoce. L’enfant se retrouvant très tôt en contact avec certains micro-organismes, cela aurait pour conséquence de renforcer sa capacité respiratoire et sa résistance aux allergènes.

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Il n’ y pas si longtemps, une étude a révélé que pour se protéger de l’asthme et des allergies, il fallait vivre à la ferme ! Selon cette étude les enfants vivant dans cet environnement seraient davantage protégés contre l’asthme  et les allergies respiratoires.

L’un des auteurs de l’étude, le professeur Bart Lambrecht, a déclaré à ce sujet «A ce stade, nous avons mis en évidence un lien entre la poussière dans les fermes et la protection contre l’asthme et les allergies».

Puis d’expliquer comment ils sont arrivés à cette conclusion  «Pour ce faire, nous avons exposé des souris à de la poussière prélevée dans des fermes en Allemagne et en Suisse. Les tests ont ensuite révélé que ces souris étaient totalement protégées contre l’allergie aux acariens, le cas d’allergie le plus courant chez les humains».

Les scientifiques ont aussi analysé les données de santé de près de 2000 personnes ayant grandi ou pas dans une ferme. Verdict : une grande majorité de celles ayant vécu dans une ferme n’étaient pas enclins aux allergies ou à l’asthme.

Et les les autres alors ? Ils souffraient d’une carence en protéine A20. Cette étude a aussi permis de révéler que cette protéine permettait de  «rendre la muqueuse des voies respiratoires moins réactive aux allergènes comme les acariens». Et c’est l’inhalation régulière des poussières présentes dans les fermes qui permettrait justement à cette protéine d’être produite naturellement par le corps humain