Bisphénol A (BPA) : l’Europe va réévaluer les risques


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 CC0 Public Domain /Pixabay
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Qui n’a jamais entendu parler du bisphénol A (ou BPA), cette substance chimique très décriée  accusée d’agir comme un perturbateur endocrinien mais aussi d’être impliquée dans des affections (problèmes de reproduction, obésité, cancer du sein et de la prostate, diabète, dysfonctionnements thyroïdiens ou bien encore problèmes d’attention chez les enfants) ?  Présente partout ou presque, elle est heureusement interdite depuis janvier 2015.

Aujourd’hui, l’Europe a décidé d’en réévaluer les risques.  C’est ainsi que L’EFSA a mis en place un groupe de travail composé d’experts internationaux pour évaluer de nouveaux éléments scientifiques sur les effets potentiels du bisphénol A (BPA) sur le système immunitaire. C’est suite à la publication d’un rapport soulevant des questions sur les effets du BPA pour le système immunitaire des fœtus et des jeunes enfants que l’EFSA a décidé « enfin » d’entreprendre cet examen.

Ce rapport, préparé par l’Institut national néerlandais pour la santé publique et l’environnement (RIVM), analyse de manière critique deux études par Menard et al. (2014) décrivant les effets prénataux et périnataux du BPA sur le système immunitaire ;  ces études n’avaient pas encore été publiées lorsque l’EFSA avait passé en revue la littérature scientifique disponible pour son évaluation des risques du BPA en 2014.

Le rapport recommande de promouvoir la recherche sur des alternatives au BPA et de conseiller aux consommateurs de réduire leur exposition au BPA via leur alimentation et les autres sources d’exposition.


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L’EFSA a accepté la demande du Ministère néerlandais de la Santé de se pencher sur les résultats du rapport publié par le RIVM, et elle examinera spécifiquement la toxicité du BPA pour le système immunitaire à la lumière de ces nouveaux éléments. Le groupe d’experts de l’EFSA sur les matériaux en contact avec les aliments, les enzymes, les arômes et les auxiliaires technologiques (groupe CEF) devrait publier une déclaration dans les mois qui viennent.

Rappelons que du BPA, censé être interdit depuis janvier 2015, a été récemment retrouvé à faible dose dans deux canettes de boissons analysées par l’Association Santé Environnement France.

Communiqué EFSA