20% de la population obèse d’ici à 2025?


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CC0 Public Domain/Pixabay
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Surpoids et obésité sont régulièrement pointés du doigt. On aurait donc pu imaginer qu’une certaine prise de conscience finisse par en avoir raison. Que neni ! Alors qu’elle touche aujourd’hui 13% de la population mondiale, l’obésité pourrait en concerner 20% d’ici à 2025. Tel est le cri d’alarme lancé par des chercheurs britanniques dans le cadre d’une vaste étude portant sur les données de près de 19 millions de personnes à travers le monde.

« En 40 ans, nous sommes passés d’un monde où l’insuffisance pondérale était deux fois plus importante que l’obésité à un monde où les personnes obèses sont plus nombreuses que celles en sous-poids » a déclaré l’un des co-auteurs de l’étude, le professeur Majid Ezzati, de l’Imperial College de Londres.

En cause les mauvaises habitudes alimentaires, une trop grande sédentarité et bien sûr un manque d’activité physique régulière.

En se basant simplement sur les chiffres, ils n’ont pas pu que constater cette évolution inquiétante.  « Si la progression de l’obésité se poursuit au même rythme, en 2025 environ un cinquième des hommes (18 %) et des femmes (21 %) seront obèses dans le monde tandis que 6 % des hommes et 9 % des femmes seront atteints d’obésité sévère » ont mis en garde les scientifiques.


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A ce jour, et comme le rappelle l’excellent site « Futura Sciences« , on estime que 641 millions de personnes sont aujourd’hui obèses contre « à peine » 105 millions en 1975.

Le risque de mortalité lié à l’obésité serait sous-estimé

On ne compte plus aujourd’hui le nombre d’études publiées sur les dangers que le surpoids et l’obésité font « peser » sur notre santé. Des études qui se multiplient, et pour cause. La surcharge pondérale est en effet souvent associée à une augmentation du risque de plusieurs cancers primaires et augmente le risque de plusieurs autres maladies (diabète, maladies cardio-vasculaires et respiratoires…). Oui si ces études avaient tout faux ? C’est le message qu’ont souhaité nous délivrer des chercheurs américains en début d’année. Selon eux le risque de mortalité lié à l’obésité serait sous-estimé dans la quasi totalité de ces études.

Pourquoi ? Et bien parce que selon ces scientifiques elles ne s’appuient généralement que sur la mesure de l’indice de masse corporelle à un moment précis et qu’elles ne tiennent pas compte des variations de poids des individus sur de plus longues périodes.

« Les risques liés à l’obésité ont été obscurcis dans les recherches précédentes parce que la plupart des études prenaient en compte le poids pris une seule fois (…) Le simple fait d’incorporer les mesures du poids dans le temps clarifie les risques de l’obésité et montre qu’ils sont beaucoup plus grands qu’estimés jusqu’alors » a expliqué le professeur Andrew Stokes, co-auteur de cette étude.

En clair, et pour faire court, impossible de comparer selon les chercheurs des personnes qui ont toujours garder la ligne et celles qui ont été obèses par le passé mais qui ont retrouvé un poids « normal » lors de la réalisation d’une étude. Chez ces personnes, le risque de mortalité cardiovasculaire serait notamment beaucoup plus élevé.

Et puisqu’on évoque le sujet, revenons un instant sur cette étude parue au printemps dernier et selon laquelle l’hormone de l’amour serait un moyen efficace pour lutter contre l’obésité masculine. L’ocytocine, appelée aussi hormone de l’amour ou hormone de l’attachement, aurait en effet la faculté de réduire l’appétit chez les hommes mais aussi de favoriser la combustion des graisses. Elle est notamment secrétée pendant l’allaitement ou les rapports sexuels.

Avant d’en arriver à cette conclusion des scientifiques ont effectué une étude en deux étapes portant sur 25 hommes : 12 étaient en surpoids ou obèses, 13 avait un poids normal.

En quoi cette étude a t-elle consisté ? On a demandé à l’ensemble des participants de s’administrer (à l’aveugle) une pulvérisation d’ocytocine de synthèse ou de placebo par le biais d’un spray nasal . Une heure plus tard ils ont mangé un petit déjeuner copieux. Une deuxième visite a ensuite été organisée mais les placebos et l’ocytocine ont été échangés. Notez que chacun des participants a du noter ce qu’il avait consommé durant les 3 jours précédant l’expérience. Au terme de cette courte étude, les scientifiques ont constaté que les participants avaient mangé les mêmes quantités de nourriture. Oui mais…C’est en comparant leur alimentation après les deux petits déjeuners qu’ils ont remarqué une différence de « taille ».

En comparaison au groupe « placebo », les hommes ayant testé l’ocytocine ont réduit en moyenne leur apport calorique de 122 calories et leur apport en graisses de 9 grammes. Ils ont également constaté que l’ocytocine avait la faculté de favoriser la combustion des graisses pour produire de l’énergie.

«Nous résultats sont vraiment passionnants … De plus amples recherches sont nécessaires, mais je pense que l’ocytocine est un traitement prometteur contre l’obésité et ses complications métaboliques» avait alors déclaré la principale auteure de l’étude.