Autotest VIH/SIDA : Plus d’un primo-testeur sur quatre ne serait jamais allé en centre de dépistage

Le saviez-vous ?  Plus d’un primo-testeur sur quatre ne serait jamais allé en centre de dépistage ! Telles sont les conclusions d’une étude menée par Illicopharma à l’occasion de la journée mondiale de luttre contre le SIDA qui s’est déroulée en ce 1er décembre. Cette étude avait pour objectif d’étudier le comportement de consommation relatif  aux autotests VIH qui sont autorisés à la vente depuis le 15 septembre dernier. Selon cette enquête, menée sur un panel de 314 clients, la majorité des autotests ont été achetés en ligne. Par ailleurs, 28% des primo testeurs déclarent qu’ils n’aurait pas fait de démarche de dépistage sans l’accès à l’autotest.

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Capture Illicopharma

Les chiffres clés

– 63 % des acheteurs étaient des hommes.
– 36 % des personnes sondées ont effectué grâce à l’autotest un premier dépistage du VIH
– 55 % des utilisateurs se sont testés à la suite d’un comportement à risques.

Le public concerné

Les personnes sondées sont majoritairement de sexe masculin (63%), pour une moyenne d’âge de 36,5 ans.Même catégorie d’âge en ce qui concerne les acheteurs de sexe féminin (37%) : 34,8 ans en moyenne.

Différence notable dans les comportements homme/femme vis-à-vis de l’autotest, les hommes ont tendance à acheter deux autotests en une commande, alors que les femmes se limitent à un seul test.

Pourquoi deux autotests

– dans 43 % des cas, le deuxième autotest est destiné à l’autre membre du couple.
– dans 57 %, il est une façon d’assurer le résultat ou de se re-tester suite à un nouveau comportement à risque.

Concernant l’orientation sexuelle, 75 % des acheteurs se disent hétérosexuels, 15 % homosexuels et 10 % bisexuels.

Les raisons du dépistage

Trois raisons principales sont évoquées :

– à la suite d’un comportement à risques (55%) : En terme de santé publique, cette donnée atteste qu’en dépit des campagne de prévention, il reste encore du chemin à faire pour faire changer les comportements.
– afin d’arrêter le préservatif (26%).
– par curiosité (16%) : Un chiffre sans doute lié à la médiatisation du lancement de l’autotest.

Pourquoi l’autotest plutôt que le centre de dépistage ?

– Pour 36% des personnes sondées, il s’agissait d’un premier dépistage.

Parmi elles, 28% ne seraient pas allés se faire dépister dans un centre. La mise sur le marché de l’autotest a donc permis de toucher un public plus large. En matière de santé publique, c’est une avancée au vu du nombre de personnes séropositives en France qui ignorent l’être. L’apparition de l’autotest sur le marché a donc visiblement facilité le processus de dépistage.

Par ailleurs, les ventes d’autotest ont été très majoritairement faites en ligne : 96 % contre seulement 4 % de vente au sein de l’officine à laquelle le site est rattaché.

Pourquoi une telle différence ?

– la facilité à se procurer l’autotest (64%)
– la confidentialité dont bénéficient les acheteurs en ligne (60%)
– la disponibilité plus importante qu’en officine (30%)

Le lancement de cet autotest VIH a été fortement médiatisé. Mais il l’a été principalement dans le cadre de la vente en officine. Or, l’étude démontre que ce produit correspond parfaitement au comportement d’achat du consommateur en ligne, qui privilégie les notions de facilité d’accès et de confidentialité.

Étude menée par IllicoPharma entre le 15 septembre et le 15 octobre 2015, via un questionnaire anonyme envoyé aux personnes ayant acheté un ou plusieurs Autotests VIH durant cette période, soit un total de 314 ventes (pour 407 autotests).

Crédit/Source : Illicopharma