À l’AP-HM, l’échographie, c’est dans la poche


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A l’AP-HM, l’échographie, c’est dans la poche ! Les équipes des services d’Anesthésie-Réanimation de l’Hôpital Nord (Pr Marc LEONE et Pr Laurent PAPAZIAN), ont voulu évaluer précisément et pour la première fois les bénéfices de l’utilisation de l’échographie « point of care » – c’est-à-dire réalisée sur les lieux de l’intervention, au chevet du patient – dans la gestion des urgences intra-hospitalières.

À l’AP-HM, l’échographie, c’est dans la poche
Photo non contractuelle (Pixabay)

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Véritable révolution par son gain de temps, sa précision et sa fiabilité, le système « point of care » est un appareil d’échographie ultra portatif, de la taille d’un téléphone portable, qui va permettre aux médecins de pratiquer sur place cet examen et ainsi poser un premier diagnostic et déterminer les mesures à prendre suffisamment tôt pour sauver les patients en réanimation.

L’échographie « point of care » a déjà fait les preuves de son efficacité dans des circonstances très variées : en médecine générale, péri-opératoire, en réanimation, au cours d’urgences… au point que les appareils d’échographie point of care ont été surnommés les nouveaux stéthoscopes du XXIème siècle.

Afin d’évaluer son efficacité dans la gestion des urgences intra-hospitalières, le docteur Laurent ZIELESKIEWICZ, Chef de service adjoint du département d’Anesthésie-Réanimation / Médecine péri-opératoire et le Docteur Alexandre LOPEZ, praticien hospitalier (Hôpital NORD), ont ainsi coordonné une étude prospective portant sur deux cohortes de 83 et 82 patients. Pour un groupe, l’échographie point of care était systématiquement pratiquée tandis qu’elle n’était jamais utilisée dans l’autre groupe. En retraçant le parcours des patients, les équipes ont pu comparer pour chaque groupe la proportion de diagnostics initiaux qui se sont avérés exacts.


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Avec l’échographie point of care, la proportion de diagnostics exacts passe de 80% à 94%.

Le délai d’administration d’un premier traitement ou de réalisation d’une première intervention baisse également de manière significative : 15 minutes en moyenne lorsque l’examen échographique est pratiqué contre 34 minutes si le médecin ne dispose pas de cet outil.

Les résultats de ce travail ont été publiés dans la revue Critical Care. Les auteurs ont pour projet de lancer une autre étude, cette fois multicentrique, avec pour principal objet la mortalité hospitalière.

Crédit/source : Assistance Publique Hôpitaux de Marseille