4 cancers sur 10 pourraient être évités !


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Un certain nombre de cancers étant liés à notre mode de vie et à l’environnement, il serait possible d’en éviter 4 sur 10 prévient Santé Publique France dans son dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire.

Telle est l’une des conclusions d’une vaste étude dont l’objectif était d’estimer la part et le nombre de cancers attribuables à des facteurs de risque liés au mode de vie ou à l’environnement chez les adultes vivant France métropolitaine.

Après analyse des résultats, les chercheurs ont estimé que 41% des cancers chez les adultes en France en 2015 étaient attribuables à des facteurs de risques modifiables, soit environ 142 000 cas (84 000 chez les hommes et 58 000 chez les femmes). Les deux causes principales étaient le tabagisme et l’alcool, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. La troisième cause était, chez les hommes, l’alimentation, et chez les femmes le surpoids et l’obésité .

Dans le détail, et parmi les 346 000 nouveaux cas de cancer diagnostiqués chez les adultes en France en 2015, 142 000 seraient attribuables aux facteurs de risque étudiés, soit 41% de tous les nouveaux cas de cancer.


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Le tabac était responsable du plus grand nombre de cas (20%), avec plus de 68 000 nouveaux cas attribuables au tabagisme, toutes localisations confondues. Venaient ensuite l’alcool, l’alimentation et le surpoids et l’obésité, responsables respectivement de 8,0%, 5,4% et 5,4% de l’ensemble des nouveaux cas de cancers

Pour les auteurs de l’étude il ne fait aucun doute qu’une part importante de ces cancers en France serait évitée si l’exposition aux facteurs environnementaux et au mode de vie étudiés était réduite à un niveau optimal. Et d’espérer que ces résultats puisent constituer une base pour de futures actions ciblées de prévention des cancers afin de réduire leur nombre en France.

La consommation d’alcool serait à l’origine de sept types de cancers

Et alors que la consommation d’alcool est la deuxième cause de mortalité par cancer selon ce rapport, revenons-en à cette étude publiée en juillet 2016 selon laquelle la consommation d’alcool serait à l’origine de sept types de cancers.

cancers
CC0 Public Domain/Pixabay

Vous ne serez probablement pas surpris des conclusions de cette étude sur la consommation d’alcool et les risques de cancer qu’elle engendre. Pas surpris car le message est tout sauf nouveau. Tenez-vous le pour dit l’alcool est bel et bien un facteur de risque du cancer. Si vous avez bonne mémoire vous vous souviendrez peut-être qu’en 2011 déjà une équipe allemande de l’Institut de nutrition humaine de Potsdam-Rehbruecke avait délivré le même message en arrivant à la conclusion que près de 10 % de tous les cancers chez l’homme et 3 % des cancers chez la femme étaient liés directement à la consommation d’alcool.

Il y a près de 2 ans maintenant Jennie Connor, chercheuse à l’université d’Otago (Nouvelle-Zélande), a tenu à peu près le même discours : la consommation d’alcool, même en faibles quantités, serait à l’origine de la survenue de différences cancers, 7 pour être plus précis : oropharynx, larynx, oesophage, foie, côlon, rectum et sein.

Avant d’en arriver à cette conclusion elle a scruté à la loupe les habitudes de plus d’un million de femmes britanniques et ce sur une période de 7 ans. Verdict sans appel celles ayant consommé 70 et 140 g d’alcool par semaine (ce qui peut paraître très peu) ont un risque supérieur de 13 % de développer un cancer du sein, de 5% supérieur pour les autres types de cancer.

Et forcément plus vous buvez, plus les risques sont importants : « Plus la consommation est importante, plus les risques sont élevés, mais l’incidence de l’alcool sur les petits consommateurs reste considérable vue sa place dans la société », a expliqué la chercheuse

La « bonne » nouvelle car il y en a une, c’est que cette menace serait réversible à condition de s’arrêter définitivement. Après 20 ans de sevrage, le risque disparaîtrait complétement.

Précisant que l’alcool était responsable de 5,8 % des décès liés au cancer, Jennie Connor s’est ensuite exprimée sur ces fameuses études qui vantent les bienfaits du vin et notamment de l’une de ses molécules, le resvératrol*, notamment sur la santé du cœur… Des études qui n’ont pas réussi à la convaincre après qu’elle ait aussi examiné la connexion entre l’alcool et le bon fonctionnement du cœur… « Pour l’instant les preuves sont plutôt faibles » a t-elle insisté

*Cette substance présente naturellement dans le vin (mais aussi dans certains fruits comme les raisins rouges, les mûres, les cacahuètes…) est connue pour ses propriétés antioxydantes. Ces dernières années plusieurs études en sont arrivées à la conclusion que le resvératrol pouvait aussi avoir un effet protecteur contre le diabète, le cancer, l’obésité ou bien encore la maladie d’Alzheimer.