Des patchs anti-tabac désormais remboursés par la Sécu


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Myriams-Fotos/Pixabay/Creative Commons

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Révolution « En marche » à partir de demain pour ceux qui ont le choix d’essayer d’arrêter de fumer. Des patchs anti-tabac seront remboursés par l’Assurance-Maladie à partir de demain. Objectif du gouvernement : mieux soutenir les fumeurs dans leur démarche d’arrêt. Attention  seuls deux traitements sont pour le moment remboursables. Mais d’autres substituts nicotiniques devraient être ajoutés à cette courte liste au fil des semaines et des mois à venir, en fonction des négociations avec les laboratoires précise BFM TV.

Ainsi, et après la gomme à mâcher Nicotine EG des laboratoires EG Labo remboursables depuis le 22 mars 2018, c’est le patch NicoretteSkin de chez Jonhson&Jonhson d’être concerné. Il sera remboursable à partir de demain, soit 4 jours après la paruation de l’arrêté correspondant au Journal officiel

« Cette prise en charge permet à tous les patients l’accès à ces traitements de substitution, y compris aux plus modestes. Elle permet, en effet, de supprimer l’avance de frais systématique et d’avoir le même tarif pour un même produit sur tout le territoire, tout en permettant une durée de traitement adaptée à la dépendance. » a précisé le Ministère de la Santé dans un communiqué de presse.

Un prix unique a ainsi été fixé pour chaque produit, peu importe le dosage ou le parfum : 14.14 euros pour Nicotine EG et 28.55 euros pour NicoretteSkin. Prix en charge par l’Assurance-Maladie à hauteur de 65%.


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Sachez qu’à titre transitoire, le forfait d’aide au sevrage de 150 euros par an et par assuré sera maintenu jusqu’à la fin de l’année 2018.

« Soutenir les fumeurs qui souhaitent arrêter de fumer est un impératif, ils sont victimes du tabac. Mon engagement dans la lutte contre le tabac est entier et ne faiblira pas. » a déclaré Agnès Buzyn, l’actuelle ministre de la Santé.

Rembourser les traitements anti-tabac pour inciter les fumeurs à arrêter, c’est l’une des mesures-phares de la politique de prévention d’Edouard Philippe pour qui la priorité est de rester en bonne santé tout au long de sa vie

« La bonne santé passe par l’accès aux soins mais elle passe aussi par la prévention » déclarait en mars dernier le Premier ministre dans le cadre du Comité interministériel de la Santé. Une occasion pour lui de présenter les 25 mesures-phares de la politique de prévention destinées à accompagner les Français pour rester en bonne santé tout au long de leur vie.

Cette mesure va t-elle vraiment inciter inciter davantage de personnes à arrêter de fumer ? Les avis sont très partagés sur cette question.

Pourquoi un tel choix ? Parce qu’en France, plus de 13 millions de personnes fument mais plus de la moitié souhaitent arrêter de fumer . Le tabac est la source majeure de cancers, de maladies cardio – vasculaires et d’insuffisance respiratoire , et est responsable de 73.000 décès chaque année.

Et si le Plan national de réduction du tabac – accès au forfait à 150 euros par an pour tous les assurés – et l’opération #MoisSansTabac ont eu un impact important en 2016 et 2017, il reste encore trop limité au regard des 13 millions de fumeurs

En optant pour un remboursement « classique », le gouvernement veut développer l’accessibilité aux traitements d’aide à l’arrêt tabagique pour l’ensemble des fumeurs souhaitant arrêter de fumer , et en particulier les plus défavorisés.

Pour le gouvernement cette nouvelle phase dans le soutien au sevrage tabagique va permettre à la fois de lever les freins liés à l’avance de frais systématique et d’avoir le même tarif pour un produit sur tout le territoire, tout en permettant une durée de traitement adaptée à la dépendance.

A noter que cette mesure s’inscrit dans le cadre du prochain Plan national de réduction du tabagisme qui sera annoncé prochainement.

Arrêter le tabac, c’est réduire les risques d’AVC

Et si vous n’êtes toujours pas convaincu de la nécessité d’arrêter de fumer, un nouvelle étude a récemment confirmé que l’arrêt du tabac réduisait les risques de faire un AVC.

Des chercheurs finlandais de l’Université d’Helsinki ont ainsi comptabilisé les cas d’AVC en Finlande entre 1998 et 2012. Et ils ont constaté une baisse sensible du nombre de cas notamment au sein de la population dite « jeune ».

Durant ces 15 années, le nombre d’AVC a ainsi baissé de 45% chez les femmes et de 38% chez les hommes de moins de 50 ans. Chez les plus de 50 ans, risque diminué également mais dans une moindre mesure : -16% chez les femems et – 26% chez les hommes.

Selon les auteurs de l’étude il ne fait aucun doute que les campagnes anti-tabac ont porté leurs fruits, la consommation ayant baissé de 30% durant cette période.