Béziers : quand le cœur d’un homme de 53 ans s’arrête de battre (ou presque) durant 18 heures….


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skeeze/pixabay

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Béziers, Hérault. Le cœur d’un homme de 53 ans s’est arrêté de battre (ou presque) durant 18 heures et pourtant il est aujourd’hui bien vivant. Aussi extraordinaire soit-elle, cette « belle » histoire est vraie.

Selon le Midi Libre, l’homme a été retrouvé inanimé et en hypothermie au bord d’une rivière. Et alors que son cœur ne bat que très lentement, il est transporté d’urgence à l’hôpital. Le service de réanimation du CHU Lapeyronie de Montpellier lui prodigue des massages cardiaques durant près de 4h30 , mais rien n’y fait. Pourtant, et alors que ses chances de survie sont infimes, l’équipe médicale ne lâche rien.

Pour suppléer ce cœur qui refuse de repartir, elle fait alors appel à des machines qui ont pour mission d’aspirer le sang, de le réoxygèner et de le réinjecter. On appelle ça une mise sous « circulation extracorporelle ».

En clair, et pour faire court, sa survie ne tient qu’à des tuyaux plantés dans une veine et une artère…


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Les médecins se demandent alors si ce n’est pas l’hypothermie qui empêche le cœur de repartir. Et ils ont vu juste. Ils prennent alors la décision de réchauffer le corps  de cet homme dont le cœur  se remet peu à peu à battre « normalement »

« C’est considérable. Les probabilités de survie avoisinaient 0 %. Quand on sait qu’au bout de quarante minutes, le pronostic est plus que sombre… . Les médecins ont jugé, à juste titre, que c’était peut-être l’hypothermie qui empêchait le cœur de repartir. Il fallait donc d’abord réchauffer la victime avant de conclure à l’échec des massages » a déclaré au Midi Libre le docteur Jonathan Charbit, chef du service réanimation du CHU.

Puis de préciser que l’hypothermie avait sans doute protégé le cerveau et les organes vitaux. « Il y avait des chances qu’il n’y ait pas de séquelles. C’est la grande particularité du dossier. Si son corps avait été à température ambiante, à 37 degrés, le pronostic n’aurait pas été le même » a t-il ainsi conclu.

Ce n’est pas la première fois que des « miraculés du froid » font la UNE de l’actualité. Comme le rappelle le célèbre quotidien, l’hypothermie est connue pour être protectrice. Des situations similaires ont déjà été  observées notamment lors accidents d’avalanche, mais jamais d’une telle envergure.

Le site du magazine « Sciences & Avenir » rappelle notamment le cas d’un jeune américain de 25 ans. En 2016, et après avoir passé une nuit en hypothermie, il avait été « ramené à la vie » grâce à l’acharnement d’un médecin. Il avait pourtant été déclaré mort par hypothermie sévère (voir ICI).