Attention, les tampons bios n’empêchent pas le syndrome du choc toxique


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Depuis plusieurs années déjà les autorités sanitaires s’inquiètent de la nette et inexpliquée augmentation des chocs toxiques liés aux règles inquiète à juste titre de nombreux scientifiques. Potentiellement mortel, ce syndrome aigu peut en effet toucher certaines femmes utilisant des dispositifs vaginaux pendant leurs règles

Pour tenter d’y faire face, certaines femmes ont opté pour des tampons hygiéniques en coton issu de l’agriculture biologique ou pour des coupes menstruelles lavables.

Sauf que ces dispositifs, pourtant présentés comme plus sûrs, ne seraient pas plus efficaces pour empêcher ce fameux syndrome du choc toxique. Et c’est une étude américaine publiée vendredi qui le dit !

Avant d’en arriver à cette conclusion, les scientifiques ont passé au crible onze types de tampons et quatre coupes menstruelles. Leur objectif était d’étudier leur effet sur le développement du staphylocoque doré.


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Et leurs conclusions sont sans appel: le type de tampons ne fait pas de différence ! Selon le site Top Santé, qui se fait l’écho en France de cette étude, la quantité d’air entre les fibres semble même augmenter le risque de croissance de la bactérie.

Pour les coupes menstruelles lavables, ce serait pire puisqu’elles permettraient le développement de bactéries plus accru que les tampons.

Leurs conseils : changer régulièrement les tampons. Pour les coupes menstruelles, le mieux serait de les faire bouillir entre chaque utilisation préconise la Société américaine de microbiologie

Interrogé par l’AFP, Adi Davidov, responsable du département de gynécologie à l’hôpital universitaire américain de Staten Island, a déclaré ; « On avance depuis des années que si les tampons étaient faits de matériaux naturels, les chocs toxiques pourraient peut-être être évités. Cette nouvelle étude récemment publiée démontre clairement que ceci est faux »

Le syndrome du choc toxique (SCT) est une maladie aiguë grave pouvant survenir au cours des règles lors de l’utilisation de dispositifs vaginaux (tampons, coupes menstruelles) chez des patientes souvent jeunes, en bonne santé et porteuses de la bactérie S. aureus productrice de TSST-1 au niveau vaginal. Une mannequin de 23 ans a dû être amputée à cause de cette infection.

LES SYMPTOMES QUI DOIVENT ALERTER TOUTE FEMME

– Fièvre soudaine (38,9°C ou plus)
– Vomissements.
– Sensation de malaise avec céphalée
– Diarrhée.
– Éruption cutanée ressemblant à un coup de soleil

► Il faut alors enlever le dispositif vaginal et consulter en urgence

UNE COLLECTE DE TAMPONS est organisée par le centre national de référence des Staphylocoques des Hospices Civils de Lyon afin de disposer de suffisamment d’échantillons bactériens, pour permettre de mieux comprendre la maladie. Pour participer et recevoir un kit de prélèvement, écrire à gerard.lina@univ-lyon1

Attention toutefois car le Syndrome du Choc Toxique (SCT) n’est pas toujours lié aux menstruations. Il peut en effet survenir après une blessure, une opération ou bien même après un traitement affectant le système immunitaire (comme la chimiothérapie par exemple). |Source|

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Dans le courant du mois de juin 2015 on apprenait que Lauren Wasser, une star des podiums américains, avait dû être amputée d’une jambe après avoir été victime une infection provoquée par le port d’un tampon hygiénique.

Agée d’à peine 24 ans et alors qu’une superbe carrière s’offrait à elle, la jeune femme avait été victime de ce fameux syndrome du choc toxique.

Il s’agit une infection rare et aiguë, potentiellement mortelle et qui est causée par une toxine bactérienne qui pénètre dans la circulation sanguine à la suite d’une infection par un agent pathogène (source).

Après avoir frôlé la mort, la jeune femme avait été touchée par la gangrène, sa jambe droite devant lui être amputée. Victime d’une très forte fièvre, les médecins avaient d’abord pensé à une simple grippe.

Des faits qui s’étaient déroulés quelques années plus tôt mais qui étaient revenus la une des médias après que Lauren Wasser ait décidé de mener un combat afin de mieux informer les femmes sur les risques encourus.

« Vous savez que la cigarette peut vous tuer alors si vous en consommez, c’est votre choix. Si j’avais su que je risquais un syndrome de choc toxique, jamais je n’aurais utilisé de tampons… Ce produit a détruit ma vie » avait-elle alors déclaré

En France une jeune femme, dont l’action avait été soutenue par l’association « 60 millions de consommateurs », réclamait que Tampax dévoile la composition de ses tampons hygiéniques.

Dans une pétition en ligne elle réclamait à Procter&Gamble, la multinationale qui a créé la marque Tampax, de faire apparaître la composition des tampons Tampax sur leurs emballages afin que toutes les utilisatrices, françaises et européennes, sachent ce qu’elles mettent durant leurs périodes menstruelles.