Plus de 10 000 décès par an à cause d’un mauvais usage des médicaments ?


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Le saviez-vous ? Plus de 10 000 décès par an seraient provoqués par un mauvais usage des médicaments !  Tel est le cri d’alarme lancé cette semaine par le « Collectif Bon Usage du médicament » (CBUM). A cela s’ajoutent plus de 130 000 hospitalisations et près de 1,3 millions de journées d’hospitalisations . Et dans 45 à 70 % des cas ces accidents seraient évitables.

Sensibiliser au bon usage du médicament est l’ objectif ambitieux que s’est fixé en 2015 le Collectif  bon usage du médicament en réunissant tous les acteurs impliqués et en développant un programme d’actions ciblées sur les personnes âgées . Trois années plus tard , « promouvoir le bon usage des produits de santé » est inscrit dans la Stratégie Nationale de Santé du gouvernement (2018 – 2022) comme une priorité.

« Mauvais dosage, mauvaise prise, non-respect du traitement prescrit, interaction entre plusieurs médicaments… les causes d’un accident lié à un médicament sont diverses et les conséquences loin d’être anodines » déplore le Collectif qui précise que cela se vérifie particulièrement chez les seniors.

« Une utilisation de médicaments inappropriés a été retrouvée chez 53,5% des patients de plus de 75 ans » précise ainsi le CBUM qui incite les professionnels de santé à faire preuve d’une certaine vigilance.


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Et  de rappeler les signaux qui peuvent alerter les médecins : « une fatigue excessive, une diminution de l’appétit, une perte de poids, des vertiges, un malaise, des troubles de l’équilibre, une chute, des pertes de mémoire, des troubles digestifs ou urinaires, des palpitations, des troubles de la vision ».

Médicaments : les 10 préconisations du Collectif

1. Fixer un objectif de réduction des décès et des hospitalisations dus au mauvais usage du médicament, à 5 ans
2. Créer un Observatoire du bon usage du médicament
3. Renforcer la formation de tous les professionnels de santé au bon usage du médicament
4. Encourager la coopération médecins-pharmaciens au travers du Développement Professionnel Continu
5. Sensibiliser les jeunes et les salariés au bon usage du médicament via le Service Sanitaire
6. Relancer les campagnes d’information grand public sur le bon usage, portées par les autorités de santé
7. Généraliser dans les logiciels d’aide à la prescription, la détection des interactions médicamenteuses provenant de multi-prescriptions
8. Accélérer, via le DMP (Dossier Médical Partagé), la mise à disposition des outils de partage des données patients entre professionnels de santé et œuvrer à leur bonne utilisation
9. Rendre inter opérables les messageries sécurisées entre professionnels de santé (ville / hôpital)
10. Mettre en place un numéro vert à destination des médecins et pharmaciens pour leur permettre de contacter un référent médicament dans les situations complexes