Et si nos émotions étaient différentes selon l’alcool consommé ?


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Et si les différents type d’alcool n’avaient tout à fait le même effet sur nos émotions et notre comportement ? Voilà le message délivré par ne étude britannique menée auprès de 30.000 individus âgé de 18 à 34 ans et répartis dans 21 pays différents.

Elle a consisté en la mise en ligne d’un sondage anonyme réalisé de novembre 2015 à janvier 2016. Et ses résultats sont assez surprenants même s’il convient de les prendre avec beaucoup de prudence. Ainsi et selon l’alcool que l’on vient de consommer on peut se sentir plus ou moins à l’aise sexy, fatigué, déprimé, relaxé ou au contraire boosté.


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Et sans entrer dans tous les détails vous noterez que le vin rouge et la bière auraient des effets relaxants (pour plus de la moitié des personnes interrogées) et tendance à susciter des réactions positives.


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Du côté des alcools forts (Whisky, vodka), les effets ne sont pas tout à fait les mêmes. 29% des personnes interrogées affirment que cela les rend agressives; 22% que cela les conduit à quelques larmes. Plus surprenant encore puisque 42% disent se sentir beaucoup plus sexy !

On retiendra au passage que les hommes ont bien tendance que les femmes à associer la colère et la susceptibilité à l’alcool…

Pour autant, et c’est peut-être là que le bas blesse, les auteurs de l’étude n’expliquent pas dans leur conclusions le pourquoi du comment. Autrement dit ils ne savent pas expliquer cette différence de perception en fonction de l’alcool consommé.

« Le contexte dans lequel ces personnes ont bu de l’alcool est un facteur important que l’étude a tenté de prendre en compte. Nous leur avons demandé s’ils avaient bu chez eux ou en extérieur » a expliqué le Professeur Mark A. Bellis, co-auteur de cette étude.

Et de préciser, mais on n’avait pas vraiment besoin de lui pour ça, que les jeunes adultes ont plutôt tendance à boire lorsqu’ils sortent alors que ceux qui boivent du vin le font généralement chez eux ou en mangeant.

Du coup cette différence de perception est-elle vraiment liée à l’alcool consommé ? Et si les lieux de consommation y étaient aussi pour quelque chose ?

Alcool : nouvelles recommandations

L’occasion de revenir sur les nouvelles recommandations de Santé publique France et de l’Institut national du cancer sur la consommation d’alcool.

Dans ces dernières les experts précisent que les risques liés à la consommation d’alcool pour la santé au cours de la vie augmentent avec la quantité consommée ;

• à long terme, la consommation d’alcool est une cause de morbidité et de mortalité pour certaines maladies chroniques comme la cirrhose, certains cancers comme ceux des voies aérodigestives, du foie et du sein et certaines maladies cardiovasculaires, comme l’hypertension artérielle (HTA) et l’accident vasculaire cérébral (AVC) ;
• à court terme, la consommation d’alcool est responsable de traumatismes intentionnels et non intentionnels, notamment des accidents pouvant causer des blessures (et la mort dans certains cas), la mauvaise évaluation des situations à risque et la perte du contrôle de soi. C’est en particulier vrai en cas de consommation ponctuelle importante.

Et d’émettre les recommandations suivantes. Il est notamment recommandé :
• de ne pas consommer plus de 10 verres standard par semaine et pas plus de 2 verres standard par jour ;
• d’avoir des jours dans la semaine sans consommation.

Et pour chaque occasion de consommation, il est recommandé :

• de réduire la quantité totale d’alcool que vous buvez ;
• de boire lentement, en mangeant et en alternant avec de l’eau ;
• d’éviter les lieux et les activités à risque ;
• de s’assurer que vous avez des gens que vous connaissez près de vous et que vous pouvez rentrer chez vous en toute sécurité.

Pour les femmes qui envisagent une grossesse, qui sont enceintes ou qui allaitent : pour limiter les risques pour votre santé et celle de votre enfant, l’option la plus sûre est de ne pas consommer d’alcool.

Pour les jeunes et les adolescents : pour limiter les risques pour votre santé, l’option la plus sûre est de ne pas consommer d’alcool.

D’une façon générale, l’option la plus sûre est de ne pas consommer d’alcool en cas :

• de conduite automobile ;
• de manipulation d’outils ou de machines (bricolage, etc.) ;
• de pratique de sports à risque ;
• de consommation de certains médicaments ; • de l’existence de certaines pathologies.

Il faut noter qu’on autorise une alcoolémie à 0,5g/l ou à 0,2 g/l pour les détenteurs d’un permis de moins de deux ans, alors qu’il existe un sur-risque entre 0 et 0,5g/l.

Dans tous les cas, n’oubliez pas que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Plusieurs études nous ont déjà démontré qu’une consommation excessive pouvait être à l’origine de sept types de cancers mais avoir aussi de graves conséquences sur les fonctions respiratoires