Il faudrait réduire notre consommation de viande par 2


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La fondation Terra Nova appelle aujourd’hui les Français à diviser par deux leur consommation de viande. Rien que ça ! Tel est le message qu’elle a fait passer cette semaine dans le cadre d’un rapport baptisé « La viande au menu de la transition alimentaire

CC0 Public Domain/Pixabay

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Pourquoi ? Parce que des épidémiologistes ont établi que la surconsommation de viande pouvait être la cause de plusieurs types d’affections; parce que plusieurs scandales sanitaires ont suscité des doutes sur la sécurité alimentaire de ces produits; parce que des spécialistes de l’environnement ont
démontré que les activités d’élevage avaient une contribution conséquente aux émissions de gaz à effet de serre; parce que des révélations sur le traitement des animaux dans certains abattoirs ont soulevé une large émotion ces dernières années; enfin parce que le désarroi de nombreux éleveurs devant la difficulté à vivre de leur travail a mis en lumière les défaillances et dysfonctionnements des chaînes de valeur de ce secteur.

Réduction de notre consommation de viande : ce que préconise Terra Nova

Ce que préconise la Fondation Terra Nova ? Tout d’abord elle n’avait pour objectif de condamner en soi la consommation de viande mais plutôt de plaider pour que soit recherché un nouveau compromis entre nos traditions alimentaires et nos impératifs sanitaires, environnementaux et économiques.

Elle propose ainsi de diviser par deux notre consommation de chair animale et d’inverser le ratio actuel de protéines animales et végétales dans notre alimentation, c’est-à-dire de viser une alimentation où 60% des protéines seraient d’origine végétale (contre environ 40 % aujourd’hui).


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Dans le détails elle propose par exemple

– une généralisation de l’option du « repas alternatif végétarien» et l’imposition d’un jour végétarien par semaine dans la restauration scolaire des collèges et lycées;
– une meilleure formation des cuisiniers aux enjeux de la transition alimentaire;
– une meilleure information des parents d’élèves;
– de pousser les organismes publics de recommandations alimentaires à promouvoir davantage les protéines végétales, à proposer plus systématiquement des solutions pratiques et à réviser les grammages recommandés en matière de viande
– de mettre en cohérence le Programme national nutrition santé(PNNS) et le Plan national santé environnement (PNSE)
– une valorisation des végétaux grâce aux Signes officiels de la qualité et de l’origine (SIQO).
– etc…

Au total 11 propositions afin d’obtenir un juste équilibre entre protéines animales et protéines végétales. « Ce nouvel équilibre commande une réduction quantitative et une amélioration qualitative de la viande que nous consommons  » ont notamment expliqué les auteurs de ce rapport que nous vous invitons à consulter dans on intégralité en cliquant ICI (format PDF)

Consommateurs et industriels sont-ils prêts à relever ce défi d’une consommation divisée par deux d’ici 20 ans ? Rien n’est moins sûr…