Boire un peu d’alcool permettrait de mieux parler une langue étrangère


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Alcool, étude. A condition qu’il soit bien sûr consommé à faible dose, l’alcool aurait une vertu quelque peu insoupçonnée : il aurait en effet la faculté de nous aider à mieux parler une langue étrangère ! Pour être plus précis, et après une faible quantité ingurgitée l’alcool permettrait une amélioration de la prononciation. Telles sont les conclusions d’une très sérieuse menée conjointement par des scientifiques britanniques et néerlandais.

Cette étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue spécialisée « Journal of Psychopharmacology », s’est déroulée comme suit.

Alcool bière
Pixabay

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50 étudiants germanophones de l’université de Maastricht (Pays-Bas) ont été invités à participer à un entretien d’à peine deux minutes avec un néerlandophone. Juste avant la moitié d’entre-eux a bu une dose d’alcool proportionnelle à leur poids (~ 1 pinte pour un homme de 70 kilos); l’autre moitié un verre d’eau.

Deux personnes dont le néerlandais est la langue natale ont ensuite eu pour mission d’évaluer les discussions sans savoir qui avait bu quoi.


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Et le verdict a été quelque peu surprenant : un meilleur niveau et une meilleure prononciation ont été observés chez ceux qui avaient bu cette faible quantité d’alcool avant l’entretien.

Selon les auteurs de l’étude difficile de comprendre le pourquoi du comment même s’ils suggèrent que l’alcool puisse avoir la faculté de réduire l’anxiété du langage.

Mais attention, ils ont aussi précisé que boire davantage produisait généralement un effet inverse et rendait très vite le langage confus.

Dans tous les cas, les scientifiques ont déjà fait savoir que d’autres études seraient menées sur le sujet. Et cette fois un groupe placebo devrait intégrer l’étude. Objectif savoir si l’effet supposé de l’alcool sur le langage est le fruit d’un effet biologique ou d’un effet psychologique.

Alcool : nouvelles recommandations

L’occasion de revenir sur les nouvelles recommandations de Santé publique France et de l’Institut national du cancer sur la consommation d’alcool.

Dans ces dernières les experts précisent que les risques liés à la consommation d’alcool pour la santé au cours de la vie augmentent avec la quantité consommée ;

• à long terme, la consommation d’alcool est une cause de morbidité et de mortalité pour certaines maladies chroniques comme la cirrhose, certains cancers comme ceux des voies aérodigestives, du foie et du sein et certaines maladies cardiovasculaires, comme l’hypertension artérielle (HTA) et l’accident vasculaire cérébral (AVC) ;
• à court terme, la consommation d’alcool est responsable de traumatismes intentionnels et non intentionnels, notamment des accidents pouvant causer des blessures (et la mort dans certains cas), la mauvaise évaluation des situations à risque et la perte du contrôle de soi. C’est en particulier vrai en cas de consommation ponctuelle importante.

Et d’émettre les recommandations suivantes. Il est notamment recommandé :
• de ne pas consommer plus de 10 verres standard par semaine et pas plus de 2 verres standard par jour ;
• d’avoir des jours dans la semaine sans consommation.

Et pour chaque occasion de consommation, il est recommandé :

• de réduire la quantité totale d’alcool que vous buvez ;
• de boire lentement, en mangeant et en alternant avec de l’eau ;
• d’éviter les lieux et les activités à risque ;
• de s’assurer que vous avez des gens que vous connaissez près de vous et que vous pouvez rentrer chez vous en toute sécurité.

Pour les femmes qui envisagent une grossesse, qui sont enceintes ou qui allaitent : pour limiter les risques pour votre santé et celle de votre enfant, l’option la plus sûre est de ne pas consommer d’alcool.

Pour les jeunes et les adolescents : pour limiter les risques pour votre santé, l’option la plus sûre est de ne pas consommer d’alcool.

D’une façon générale, l’option la plus sûre est de ne pas consommer d’alcool en cas :

• de conduite automobile ;
• de manipulation d’outils ou de machines (bricolage, etc.) ;
• de pratique de sports à risque ;
• de consommation de certains médicaments ; • de l’existence de certaines pathologies.

Il faut noter qu’on autorise une alcoolémie à 0,5g/l ou à 0,2 g/l pour les détenteurs d’un permis de moins de deux ans, alors qu’il existe un sur-risque entre 0 et 0,5g/l.