Céréales pour les enfants : pas forcément une bonne idée


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Vous pensez bien faire à donnant chaque matin des céréales à vos enfants pour le petit-déjeuner ? Et bien voilà une enquête qui devrait vous faire réfléchir à deux fois. En effet et selon l’association nationale Consommation Logement Cadre de vie (CLVC), ces céréales ont quelques gros défauts : trop de sucres et pas assez de céréales. Bref, et pour faire court, ces céréales ne participent pas vraiment à ce que l’on pourrait appeler un petit-déjeuner équilibré.

Dans les rayons, l’offre de céréales pour petit-déjeuner destinés aux enfants est immense. On y trouve différentes formes (carrées, boules, anneaux, étoiles, oursons, etc.) ainsi que différents parfums (sucré, chocolat, chocolat-noisette, miel, caramel, etc.). La plupart ont un marketing très attrayant avec des mascottes, des jeux… et certaines se servent d’un enrichissement en vitamines et minéraux pour rassurer les parents.

Jusque-là tout va bien non? Oui mais c’est après que ça se gâte un peu ! L’enquête de la CLVC – elle a consisté en une analyse de 105 produits vendus dans différentes enseignes (produits de marques et produits distributeurs) – a en effet révélé que :

– les céréales du petit-déjeuner de nos enfants et nos ados sont globalement très sucrées. En moyenne, pour une portion de 30 grammes de céréales, comptez 1,7 morceau de sucre …


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– qu’il y aurait moins de 50% de céréales dans certaines marques

– qu’il ne faut pas se fier aux valeurs nutritionnelles indiquées sur la paquets car elles ne nous sont données que pour une portion de 30 grammes. Et c’est bien loin de la réalité des comportements de consommation »

– que la plupart des céréales n’obtiennent qu’un résultat moyen selon l’échelle Nutriscore, un logo qui informe sur la qualité nutritionnelle des produits (A : bon à E : à éviter). Ainsi et selon cette enquête 63 % des produits ont obtenu la note de C et plus d’un quart un D. Seul Weetos, anneaux chocolatés de Weetabix décroche un A.

Toutes les infos et tous les détails sont accessibles sur le site de la CLCV

>>> Sur le même sujet : nos céréales contiendraient du Glyphosate…

L’occasion de revenir sur une autre étude publiée le mois dernier et selon laquelle on retrouve aujourd’hui des résidus du tristement célèbre glyphosate dans les céréales que nous avalons quotidiennement.

Pour mémoire il s’agit d’une substance active de l’herbicide « Round up » qui a été classée comme « probablement cancérogène » par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC).

Mais revenons-en aux conclusions des analyses menées par l’ONG Générations futures sur une trentaine de produits.

Les céréales n’ont pas été les seuls produits à être analysés puisque l’étude a aussi porté sur des légumineuses, des pâtes alimentaires mais aussi d’autres produits à base de céréales de type petits pains secs ou bien encore biscottes.

Glyphosate : sa présence détectée dans 16 échantillons sur 30

Et les résultats font quand même froid dans le dos. Des résidus de glyphosate ont en effet été retrouvés dans 16 échantillons sur 30 soit 53.3% d’entre-eux. Dans le détail, vous noterez que

– 7 céréales de petit déjeuner sur 8 analysées en contiennent (soit 87.5%).
– 7 légumineuses sur 12 analysées en contiennent (soit 58.3%)
– 2 pâtes alimentaires sur 7 en contiennent (soit 28,5%)
– Aucun des 3 autres produits à base de céréales (petits pains secs, biscottes) n’en contenaient.
– 3 échantillons contenaient aussi de l’AMPA – produit de dégradation du glyphosate –soit 10% du total.

« Comme le montre notre enquête, la présence de résidus de glyphosate, parfois accompagnés de la présence du métabolite AMPA, est fréquente dans les aliments ciblés. Elle permet, pour une part sans doute importante, d’expliquer la contamination de l’ensemble des personnes testées pour le glyphosate, telle que mise en évidence dans nos recherches du glyphosate dans les urines d’avril 2017 ! » a déclaré François Veillerette, le porte-parole et Directeur de Générations Futures.

Pour lui il est donc temps que l’Union Européenne prenne enfin ses responsabilités. C’est ainsi qu’il a poursuivi par ces mots : « Il y a donc urgence pour l’Union européenne de renoncer à l’usage de cette molécule classée cancérogène probable par le CIRC et de faire évoluer en profondeur son modèle agricole devenu trop dépendant des pesticides de synthèse. La France s’est exprimée par les voix de Messieurs Hulot et Philippe contre la ré-autorisation du glyphosate. Elle devra convaincre d’ici les 5 et 6 octobre – dates du prochain comité SCOPAFF – d’autres Etats Membres de la rejoindre dans son opposition à la ré-autorisation de cet herbicide. » a t-il rajouté.