AVC : près d’un tiers des français (35%) n’ont pas le bon réflexe!


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Face à l’AVC, tout le monde n’a pas encore les bons réflexes ! Si 96% d’entre-eux ont une idée de ce qu’est un AVC, un sondage Odoxa pour la Fondation pour la Recherche sur les AVC nous apprend aujourd’hui qu’ils sont encore trop nombreux encore à ne pas avoir les bons réflexes !

Ainsi 35% des Français confrontés à un AVC auraient un mauvais réflexe en n’appelant pas le 15. Or c’est le premier réflexe qu’il faut avoir selon  Jean‐Louis Mas, Professeur de Neurologie à l’Université Paris Descartes, chef du service de Neurologie de l’hôpital Sainte ‐An ne, chef de l’équipe de recherche Inserm 894 sur les AVC et Président de la Fondation pour la Recherche sur les AVC .

AVC Femme
© Fotolia

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« L’élément le plus important dans la prise en charge des AVC est le temps « Time is Brain » comme le disent les anglo – saxons . Certains traitements très efficaces comme la thrombolyse ou la thrombectomie ne sont possibles que s’ils sont réalisés dans les premières heures suivant l’accident . Il est donc essentiel d’appeler le 15 en cas d’AVC . Ce sont les médecins du SAMU qui évalueront l’urgence par téléphone et qui organiseront si besoin la prise en charge en dirigeant vers l’Unité Neuro Vasculaire la plus proche » a t-il ainsi déclaré.

Si certains signes de l’AVC se manifestent : paralysie, troubles visuels, perte d’une fonction motrice, difficulté à parler … il faut faire très vite composer le 15. L’AVC est en effet un cas d’urgence absolue : la vie de la personne concernée peut se trouver en danger et une prise en charge rapide permet de limiter les séquelles.


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Autre enseignement de ce sondage, trop d’idées fausses continuent de circuler à propos des AVC. Si 96% des sondés disent savoir ce qu’est un AVC, seul 64 % en ont une idée précise. Reste donc une partie non négligeable de la population qui, soit, n’a aucune idée de ce qu’est un AVC (4 %), soit, en a une idée vague (32 %) . Par ailleurs ce sondage révèle également que si 82 % de français savent bien que l’AVC est situé au niveau du cerveau, 18 % le situent tout de même au niveau du cœur, le confondant avec l’infarctus.

Autre idée fausse : l’AVC ne peut toucher que les personnes âgées ! Et c’est faux ! Si 23 % des Français estiment qu’un enfant ne peut en être victime et 2 % croient que seules les personnes âgées peuvent être touchée, il faut savoir que l’AVC peut concerner toutes les tranches d’âges, y compris les enfants.

Il faut également savoir que l’AVC est la première cause de mortalité chez la femme (3 e cause chez l’homme), alors que plus de la moitié des Français (52 %) pensent, à tort, que c’est le cancer du sein, sans doute parce que les campagnes de prévention les ont marqués . L’AVC n’arrive qu’en deuxième position, très loin derrière avec 23 % de citations et à peine plus chez la femme (25%).

Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français interrogés par Internet les 4 et 5 octobre 2017 . Echantillon de 986 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus . La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération

L’AVC touche plus les femmes que les hommes

Le saviez-vous ? L’AVC touche plus les femmes que les hommes ! Aujourd’hui, l’AVC est la première cause de handicap physique acquis de l’adulte et représente désormais la première cause de mortalité chez la femme dans le monde. L’influence de certains facteurs de risque d’AVC, comme le diabète ou l’hypertension, est plus importante chez les femmes que chez les hommes et il a été montré que la survenue d’une hypertension au cours de la grossesse affectait le risque d’AVC de nombreuses années après la grossesse. Pourtant, les femmes sont peu informées de ces risques, restent sous représentées dans les essais cliniques, et les données disponibles concernant les spécificités des femmes sont très hétérogènes d’un pays à l’autre, voire manquantes. C’est dans ce contexte que Charlotte Cordonnier (Unité Inserm 1171 « Troubles cognitifs dégénératifs et vasculaires », Lille) a coordonné une revue des publications internationales, publiée ce mois-ci dans la revue Nature reviews Neurology. Objectif : pointer les spécificités de l’AVC chez la femme afin de dégager des priorités de recherche futures et sensibiliser les pouvoirs publics pour faire décroître ce fléau mondial.

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Des facteurs de risques spécifiques pour les femmes : hypertension et fibrillation auriculaire sont des facteurs de risque plus fréquents que chez les hommes, grossesse et traitements hormonaux.

Les effets de certains de ces facteurs de risques ont plus de conséquences négatives chez les femmes que chez les hommes (la fibrillation auriculaire par exemple double le risque d’AVC par rapport aux hommes).

Par ailleurs, les études internationales disponibles actuellement mettent en lumière des difficultés de prise en charge et de traitement de l’AVC chez la femme : Les délais sont plus longs pour arriver à l’hôpital, et le diagnostic moins vite posé que chez l’homme, ce qui entraîne un traitement moins approprié. Les raisons de cette situation ne sont pas totalement claires même si les auteurs précisent que les femmes, bien que connaissant davantage les symptômes d’un AVC que les hommes, seraient moins promptes à appeler l’ambulance pour elles-mêmes…Des facteurs socio-culturels pourraient donc être en jeu. C’est pourquoi les auteurs estiment qu’un meilleur contrôle des facteurs de risques spécifiques chez les femmes, et des recommandations internationales spécifiques sont nécessaires pour réduire l’incidence de l’AVC féminin. Des campagnes telles que « Je suis une femme », lancée par la World Stroke Organization pourraient compléter ces dispositifs en soulignant le fait que les femmes sont souvent les premières au sein de la famille à prendre soin de la victime d’un AVC.

Les essais cliniques devraient aussi être conçus en prenant en compte la population des femmes, de manière à disposer de données plus complètes concernant les traitements et prises en charges efficaces.

Crédit/Source : communiqué INSERM

L’AVC qu’est-ce que c’est ?

L’accident vasculaire cérébral est un trouble vasculaire cérébral touchant les vaisseaux sanguins qui amènent le sang au cerveau.

Un accident vasculaire cérébral survient lorsque le flux sanguin rencontre un obstacle (caillot sanguin ou vaisseau sanguin rompu) qui bloque son passage vers les différentes parties du cerveau, ce qui prive ces dernières de leur apport vital en oxygène, causant leur disfonctionnement puis leur mort en quelques minutes.

Les effets dévastateurs d’un accident vasculaire cérébral sont souvent permanents car les cellules cérébrales mortes ne sont pas remplacées.

Dans le détail les symptômes les plus fréquents sont :

  • une faiblesse musculaire ou une paralysie : on ne peut plus bouger une partie de son corps d’un côté ; toutes les parties du corps peuvent être touchées. Mais le plus souvent, il s’agit de la face, du bras, de la main et/ou de la jambe. Très fréquemment, la face, le bras et la jambe du même côté sont atteints en même temps on parle d’Hémiplégie
  • une perte de la sensibilité : on sent un engourdissement ou une insensibilité d’une partie du corps
  • une difficulté du langage : il s’agit, soit d’une gêne pour articuler (appelée Dysarthrie), soit d’un trouble du langage (Aphasie) portant sur l’expression (mutisme, difficulté à trouver les mots ou jargon avec mots inintelligibles) et pouvant être associé à des difficultés de compréhension
  • un trouble visuel : soit on perd brusquement la vision d’un oeil (cécité unilatérale) ou plus rarement des deux, soit on perd la vision de la moitié du champ visuel des deux yeux en même temps (Hémianopsie), ou encore, on voit soudain les choses en double (Diplopie, on voit deux fois le même objet au lieu d’un seul)
  • un mal de tête, d’apparition brutale, inhabituel et très intense.

Devant un ou plusieurs symptomes de l’accident vasculaire cérébral (AVC) : appellez immédiatement le 15.

Quels sont les facteurs qui augmentent le risque d’AVC ?

  • l’hypertension artérielle : c’est le facteur majeur. Vous devez connaître vos chiffres tensionnels ! S’ils sont régulièrement au-dessus de 14/9 cm Hg (ou 140/90 mm Hg), vous devez consulter votre médecin qui pourra débuter un traitement approprié ; dans tous les cas, il faudra réduire vos apports en sel (le sel retient l’eau, c’est bien connu et donc augmente la pression du sang)
  • l’intoxication par le tabac : une consommation de tabac (même une seule cigarette par jour) augmente le risque d’AVC ; arrêter de fumer diminue par deux votre risque d’AVC
  • l’Hypercholestérolémie : elle est souvent familiale. Vous devez donc vous inquiéter et connaître vos chiffres de cholestérol sanguin si quelqu’un dans votre famille est atteint ou traité pour une hypercholestérolémie, ou si plusieurs personnes dans votre famille a eu un infarctus du myocarde. Dans les analyses de cholestérol que le laboratoire vous rend, il y a le cholestérol total, le « bon » cholestérol (appelé HDL) et le « mauvais » cholestérol (appelé LDL). C’est le LDL qui est important de contrôler.
  • le diabète : votre glycémie à jeûn doit être inférieure à 7 mmol/l (1, 26 g/l)
  • certaines maladies cardiaques (arythmie, maladie des valves cardiaques par exemple) qui nécessitent un traitement anrticoagulant toute la vie

Dans tous les cas demandez toujours conseil à un professionnel de santé.

Pour plus d’informations http://www.attaquecerebrale.org/ ou www.sfnv-france.com