Les vaccins contenant de l’aluminium en questions…


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Pixabay/ CC0 Public Domain /
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Les vaccins contenant de l’aluminium. En plein débat sur la vaccination, une étude dont s’est fait l’écho « Le Parisien » est venue la semaine dernière chambouler les idées reçues. Selon son auteur, le professeur Romain Gherardi, l’aluminium contenu dans les vaccins peut, dans certains cas et chez des personnes génétiquement prédisposées,avoir des effets neurotoxiques et déboucher sur une « myofasciite à macrophages » . KEZAKO ? Une lésion musculaire dont les symtômes sont : une fatigue chronique ; des douleurs musculaires et articulaires chroniques; des difficultés neurocognitives.

Des conclusions qui ne sont pas partagées par tout le monde, et notamment par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM, ndrl). Dans un communiqué de presse, elle a indiqué que les vaccins contenant de l’aluminium étaient sûrs et que cette nouvelle étude ne remettait pas en cause dans l’état actuel des choses le rapport bénéfice / risque de ces vaccins.

Les vaccins contenant de l’aluminium : mise au point de l’ANSM

Voici le communiqué de l’ANSM publié à ce sujet

Aucun signal de sécurité lié à l’aluminium contenu dans les vaccins n’a conduit à ce jour à remettre en cause le rapport bénéfice / risque des vaccins contenant de l’aluminium, en France et à travers le monde. L’ANSM rappelle que ces vaccins sont administrés à des centaines de millions de personnes dans le monde depuis près d’un siècle.
L’ANSM tient à rassurer les patients. Les résultats des études de l’équipe du Pr Gherardi, ainsi que l’ensemble des rapports et publications disponibles à ce jour, ne modifient pas ce rapport bénéfice risque positif.


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Dans le cadre de son programme de soutien à la recherche, l’ANSM a soutenu financièrement ces travaux de recherche fondamentale du Pr Gherardi. Il est essentiel de rappeler que ces recherches appartiennent sans restriction à l’équipe qui les a conduites. Elles ont d’ailleurs fait l’objet de différentes publications à leur initiative. L’ANSM n’intervient pas sur le devenir ou la diffusion des travaux de recherche qui lui sont soumis. Ils doivent être évalués par la communauté scientifique elle-même.

Les résultats de ces travaux de recherche ont été discutés par le conseil scientifique, placé auprès de l’ANSM, lors de sa séance de mars 2017. Les débats ont été suivis d’un avis du conseil scientifique et ont été retranscrits dans un compte-rendu approuvé en juin 2017.

Il n’existe pas de « rapport » de l’ANSM sur les études scientifiques du Pr Gherardi.

L’ANSM précise que le conseil scientifique de l’ANSM, qui est indépendant de la direction de l’Agence, a pour mission de lui proposer des avis lui permettant d’orienter certaines de ses actions et/ou certains de ses financements.

L’ensemble des informations et des documents à la disposition de l’ANSM sur ces travaux de recherche, dont le compte-rendu de la séance de mars 2017 et l’avis du conseil scientifique, ont été transmis à partir de fin août à l’Union nationale des associations agréées d’usagers du système de santé (UNAASS) qui en avait fait la demande.

Enfin, outre que les montants estimés par le Pr Gherardi dépassent de très loin les capacités financières de l’ANSM en matière de financement de recherche, il ne rentre pas dans ses missions de financer des programmes de recherche de manière pérenne. Il est important de souligner que cette équipe de recherche ayant déposé un brevet, cela pourrait ouvrir à un financement privé et il serait contraire à la bonne utilisation de la subvention publique versée par l’ANSM que de supporter une activité privée lucrative.

Ces vaccins qui deviennent obligatoires dès le 1er janvier 2018

Début septembre Agnès Buzyn, la nouvelle ministre de la Santé, a annoncé l’entrée en vigueur d’une mesure qui, à compter du 1er janvier 2018, va rendre obligatoires 11 vaccins pour les enfants. Notez toutefois qu’une clause d’exemption est actuellement à l’étude.

Ainsi, et selon le projet de loi qui a été proposé au parlerment, « les vaccins contre l’haemophilius influenzae B (bactérie provoquant notamment des pneumopathies et des méningites), la coqueluche, l’hépatite B, la rougeole, les oreillons, la rubéole, le méningocoque C, le pneumocoque seront désormais obligatoires.

Ils s’ajoutent à la liste des 3 vaccins déjà obligatoires contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite.

Face aux inquiétudes légitimes des parents, Agnès Buzyn a déclaré : « La vaccination est, depuis sa découverte, un des progrès majeur de la santé publique. Elle a permis de sauver des millions de vies, en enrayant la transmission de certaines maladies infectieuses et en participant à leur éradication. Les chiffres en attestent »

Puis de rajouter à propos des effets indésirables « J’ajoute que les vaccins sont des produits sûrs. C’est un fait parfaitement établi sur le plan scientifique. On dispose à leur sujet d’un recul d’utilisation de plusieurs décennies et de centaines de millions de doses injectées : bien sûr, comme tout médicament, ils peuvent avoir des effets indésirables mais le risque est bien plus important à ne pas être vacciné ».

Et de rappeler que la couverture vaccinale en France n’était pas suffisante pour protéger la population de façon satisfaisante. Une couverture vaccinale insuffisante qui a conduit à la réémergence de certaines maladies et engendré des hospitalisations et des décès évitables.

8 nouveaux vaccins obligatoires : clause d’exemption

Dans son discours la ministre a aussi évoqué la clause d’exemption qui pourrait permettre à quelqu’un de refuser un vaccin pour des raisons personnelles. A ce sujet, elle a déclaré : « J’entends que plusieurs acteurs ont pris position en faveur d’une telle clause. Mais celle-ci pose des questions juridiques délicates (…)J’ai demandé une expertise juridique poussée sur cette question de constitutionnalité. J’en aurai les résultats d’ici quelques semaines, et pourrai alors décider ».

Une ado de 16 ans non vaccinée meurt de la rougeole à Marseille

L’occasion de revenir sur une info à côté de laquelle vous êtes peut-être passés. Fin juillet, une ado de 16 ans est décédée des suites de la rougeole à Marseille. Selon L’AP-HM, elle n’était pas vaccinée contre la rougeole et est décédée 15 jours seulement après son admission.

Victime d’une importante détresse respiratoire, elle avait d’abord été hospitalisée à Nice avant d’être transférée à Marseille, son plateau technique étant mieux adapté à la prise en charge de ce type de cas. Malheureusement l’état de santé de la jeune fille s’est rapidement dégradé jusqu’à son dècès le 27 juin.

L’Agence régionale de santé de PACA a toutefois voulu se montrer rassurante en précisant qu’il s’agissait d’une forme très rare de rougeole.

Selon le communiqué du Ministère de la Santé, et en ce qui concerne précisément la rougeole, la couverture vaccinale à 2 ans est aujourd’hui 78% alors que, tant qu’elle n’atteindra pas le niveau de 95 %, le risque de vagues épidémiques périodiques persistera.

Et de préciser qu’entre 2008 et 2016, plus de 24 000 cas de rougeole ont été déclarés en France. Près de 1 500 cas ont présenté une pneumopathie grave, 34 une complication neurologique et 10 sont décédés.

Pourquoi vacciner son enfant contre les maladies courantes de l’enfance comme la rougeole ?

Les maladies de l’enfance peuvent entraîner des complications graves. La rougeole, comme la rubéole ou les oreillons, sont des maladies infantiles très contagieuses. En l’absence de vaccination, pratiquement tout le monde «attrape» ces maladies un jour ou l’autre, souvent pendant l’enfance. Ces maladies sont le plus souvent sans gravité mais elles peuvent aussi entraîner des complications graves, voire mortelles

Dans le cas de la rougeole par exemple, les complications les plus sérieuses sont les pneumonies et les encéphalites qui peuvent laisser des séquelles neurologiques. Lorsque la vaccination n’existait pas, environ 1 enfant sur 2000 présentait une complication neurologique après une rougeole.

La vaccination permet également de protéger indirectement les nourrissons de moins de 1 an et les personnes qui ne peuvent pas être vaccinées. La vaccination contre la rougeole , les oreillons et la rubéole (ROR) est une vaccination très efficace qui protège de la maladie dans presque 100% des cas si l’on a bien reçu les 2 doses de vaccin. Si l’ensemble des enfants et des jeunes adultes était vacciné, on pourrait espérer faire disparaitre ces maladies.

Pour plus d’infos sur la vaccination (fonctionnement, contre-indications, effets indésirables…etc), rendez-vous sur le site du ministère des solidarités et de la santé en cliquant ICI