Levothyrox : la nouvelle formule fait polémique


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CC0 Public Domain /Pixabay

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Les personnes souffrant de la thyroïde connaissent bien le Levothyrox. Oui mais depuis 5 mois, le laboratoire Merck a réalisé, à la demande de l’ANSM, une modification de la formule. Objectif annoncé : garantir une stabilité plus importante de la teneur en substance active (lévothyroxine) tout le long de la durée de conservation du médicament.

Et si l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé précise que ces modifications ne changent ni l’efficacité ni le profil de tolérance du médicament, de plus en plus de patients se plaignent d’une multiplication d’effets indésirables.

Sur la pétition qui circule actuellement en ligne on peut par exemple lire : « Prise de poids mal de tête et vertiges depuis le changement de formule »; « intense fatigue, prise de poids »; « céphalées intenses depuis 3 semaines le matin surtout », «Je perds mes cheveux, je suis fatiguée»…

Une pétition qui fait grand bruit avec plus de 38.000 signatures ! Pour son auteure on sait qu’il est très difficile de stabiliser la TSH, c’est pourquoi elle trouve inadmissible que ce médicament ait été modifié sans que l’avis des patients n’ait été pris en compte.


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Par cette pétition, elle réclame que les laboratoires concernés reviennent à l’ancienne formule.

Levothyrox : Quels sont les risques liés au changement de formule ?

Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, et dans la grande majorité des cas, il n’est pas attendu d’effet indésirable lié à la modification de formule pour le patient.

Mais de rappeler aussitôt que la lévothyroxine est une hormone thyroïdienne de synthèse à marge thérapeutique étroite et que l’équilibre thyroïdien du patient peut être sensible à de très faibles variations de dose.

Par mesure de précaution, l’ANSM recommande aux patients qui pensent observer des symptômes traduisant un déséquilibre thyroïdiens de consulter leur médecin. Pour certains d’entre-eux, elle les invité de à leur médecin pour réaliser par mesure de précaution, un contrôle de TSH dans les 6 à 8 semaines après le début de la prise de la nouvelle formule, si :

– l’équilibre thérapeutique a été particulièrement difficile à atteindre ;
– le patient ou la patiente souffre d’un cancer de la thyroïde ;
– le patient ou la patiente souffre d’une maladie cardiovasculaire (insuffisance cardiaque ou coronarienne et/ou des troubles du rythme) ;
– le patient ou la patiente est un enfant ; – le patient ou la patiente est une personne âgée.

Pour une femme enceinte, l’ANSM recommande un contrôle de TSH dans les 4 semaines après le début de la prise de la nouvelle formule.

Plus d’infos ? Consultez le document de l’ANSM en cliquant ICI (format PDF)