Hypertension : 1 milliard de personnes concernées


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Pixabay/Public Domain
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Vous souffrez d’hypertension artérielle ? Et bien sachez que vous n’êtes pas seul(e).  Selon des chercheurs britanniques de l’’Imperial College de Londres le cap symbolique du milliard de personnes concernées a été franchi. Ainsi la prévalence mondiale de l’hypertension artérielle serait passée de 594 millions d’individus en 1975 à 1.1 milliard en 2015.

Un chiffre qui est le fruit d’un important travail d’analyse puisque 1479 études ont été passées au crible. Des études qui ont porté sur 19 millions d’adultes répartis dans plus de 200 pays à travers le monde.

Et si certains pays et/ou continents semblent plus ou moins épargnés (Canada, le Royaume-Uni, Pérou, Singapour) notez que plus de la moitié des hypertendus vivait en Asie, soit 590 millions d’individus.

« Nos résultats soulignent qu’une réduction drastique de l’incidence de l’hypertension artérielle est possible, comme le montrent les progrès réalisés dans les pays riches », ont écrit les auteurs dans leurs conclusions. Puis d’inciter les dirigeants à prendre toutes les mesures nécessaires pour que soit atteint l’objectif  fixé par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé, ndrl), à savoir « une réduction de l’incidence de l’hypertension de 25% d’ici à 2025″


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« L’hypertension est le principal facteur de risque des accidents vasculaires cérébraux (AVC) et des maladies cardiovasculaires et tue environ 7,5 millions de personnes chaque année dans le monde » a rappelé le principal auteur de l’étude, le professeur Majid Ezzati.

Info pouvant vous intéresser : Hypertension artérielle : déremboursement des spécialités à base d’olmésartan

Maison de santé clavier doigtINFO SANTE. Depuis 3 juillet 2016, les médicaments à base d’olmésartan ne sont plus remboursés. Ces médicaments, à la différence de la plupart des autres médicaments de la classe des ARA II (ou « sartans »), n’ont pas démontré qu’ils agissaient sur les événements cardiovasculaires (infarctus, accidents vasculaires cérébraux) ou sur la mortalité. De plus, ils entrainent, de façon très rare mais grave, des entéropathies. Cet effet indésirable leur est spécifique.

C’est pourquoi il n’est plus justifié de les rembourser au titre de la solidarité nationale.

Afin d’accompagner le déremboursement de ces spécialités la HAS et l’ANSM souhaitent informer les professionnels de santé et les patients. Les prescripteurs sont invités, lors de la prochaine consultation avec leurs patients sous olmésartan, à réévaluer leur traitement antihypertenseur. Les patients ne doivent pas interrompre leur traitement sans avoir au préalable consulté leur médecin.

L’olmésartan est un médicament de la famille des antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA II ou « sartans »). Il est indiqué dans le traitement de l’hypertension artérielle et est commercialisé sous forme seule (Olmetec® et Alteis®) ou en association (CoOlmetec®, Alteisduo®, Sevikar®, Axeler®.

En date du 3 avril 2016, par arrêté, il a été décidé de l’arrêt du remboursement des spécialités à base d’olmésartan suite à l’avis de la HAS au regard des alternatives thérapeutiques existantes. Cette décision entrera en vigueur 3 mois après la publication de l’arrêté afin de permettre aux patients de consulter leur médecin et ainsi d’adapter leur traitement.

L’ANSM et la HAS rappellent que cette décision de déremboursement repose sur les éléments scientifiques suivants :

  • Une démonstration moins convaincante de son efficacité que les autres médicaments de la classe des ARA II. Bien que l’olmésartan diminue la pression artérielle, son efficacité sur la réduction du nombre d’événements cardiovasculaires (infarctus, accidents vasculaires cérébraux, …) ou des décès n’a pas été démontrée, contrairement à la majorité des autres ARA II disponibles et remboursés.
  • Des données issues d’enquêtes nationales de pharmacovigilance françaises et d’études publiées ont mis en évidence un risque très rare d’entéropathies graves avec l’olmésartan ; mais ce risque n’a pas été retrouvé avec les autres ARA II disponibles. Ces enquêtes ne permettent donc pas de conclure à un effet de classe. Ces entéropathies se manifestent par une diarrhée chronique sévère avec une importante perte de poids, une insuffisance rénale aiguë pouvant entraîner une hospitalisation en réanimation. Cette complication digestive pouvant apparaître des mois ou des années après le début du traitement, son diagnostic est difficile et souvent retardé, source d’une majoration des conséquences.

Ces éléments ont conduit la HAS à accorder un service médical rendu insuffisant à ce médicament le 29 avril 2015, considérant que l’utilisation de l’olmésartan au regard des alternatives disponibles constituait une perte de chance pour les patients. L’ANSM a également diffusé des informations aux professionnels de santé en juillet 2015 .

Dans ce contexte, l’ANSM et la HAS recommandent d’encadrer médicalement le déremboursement de ces spécialités. Il est recommandé au patient de :

  • ne pas arrêter brutalement le traitement,
  • consulter un médecin pour une réévaluation du traitement.

En effet, il existe de nombreuses alternatives efficaces, mieux tolérées et remboursées.

Afin de faciliter les changements de traitements, des éléments d’informations complémentaires (fiche de bon usage et lettre aux professionnels de santé) seront mis à disposition de tous les patients et professionnels de santé sur les sites internet de la HAS et de l’ANSM.

La sieste pour lutter contre l’hypertension

La sieste a bien des vertus et dans certains pays du sud de l’Europe, on pense notamment à l’Espagne, c’est même tout un art de vivre.  Aujourd’hui voilà qu’une étude confirme ses bienfaits notamment pour les personnes souffrant d’hypertension.

Selon cette étude menée par des chercheurs l’hôpital général Asklepieion Voula (Athènes – Grèce), la sieste serait particulièrement bénéfique aux personnes hypertendues.

Avant d’en arriver à cette conclusion les scientifiques ont étudié les cas de 386 personnes hypertendues âgées d’une soixantaine d’années. Ils ont ensuite pris en compte plusieurs facteurs comme l’âge, le sexe, les habitudes de consommation (tabac, alcool, café), les habitudes de sieste, la durée du sommeil,la  pression artérielle, l’IMC, la vitesse de l’onde de pouls…etc

Verdict sans appel : les patients ayant opté pour la sieste ont en moyenne une onde de pouls abaissée de 11% et un diamètre de l’oreillette gauche du cœur réduit de 5%.

Pour les auteurs cette étude laisse donc penser qu’une sieste contribue « à réduire les dégâts à long terme sur les vaisseaux et le cœur ».

Les résultats complets de cette étude ont été présentés le week-end dernier lors du Congrès 2015 de l’European Society of Cardiology.