Fonds d’indemnisation pour les victimes de la Dépakine® : et les autres alors ?


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Le gouvernement vient de mettre en place, sous les applaudissements des députés, un fonds d’indemnisation pour les victimes de la Dépakine®. Oubliant ainsi les autres victimes  !

La Ministre de la Santé, Marisol Touraine, a fait adopter hier soir, sous les applaudissements des députés, un amendement au projet de loi de finances pour 2017 créant un dispositif d’indemnisation spécial pour les victimes des médicaments à base de valproate (Dépakine* et autres).

Nous nous réjouissons des annonces faites sur l’indemnisation des victimes de la Dépakine®.


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Mais depuis plusieurs années déjà, les associations de victimes de médicaments, réunies en collectif, dénoncent cette fâcheuse habitude, transmissible de gouvernement en gouvernement, d’indemniser le risque médicamenteux à la petite semaine, médicament par médicament, scandale après scandale. Un peu comme si avant de voter la loi Badinter, on avait testé le principe de l’indemnisation des victimes de la circulation, d’abord sur les piétons accidentés par des voitures Renault, puis Citroën…

Après les victimes du sang contaminé, les victimes professionnelles de la vaccination, les victimes du Médiator, c’est aujourd’hui au tour des victimes de la Dépakine® de faire la une des médias et d’être par conséquent aux yeux du gouvernement éligibles à un fonds d’indemnisation.

Mais pour les victimes non médiatiques des médicaments, comme par exemple les victimes du Distilbène® dont les conséquences se font sentir aujourd’hui jusqu’à la 3e génération, ou les victimes des syndromes de Lyell et de Stevens-Johnson, dont les survivants doivent faire face à de terribles (et coûteuses) séquelles, elles peuvent bien continuer à saisir la justice et à se battre, seules, pendant des années, contre les grandes firmes pharmaceutiques. Et l’action de groupe votée en janvier dernier ne changera pas fondamentalement cette situation.

Les associations du collectif des victimes du médicament, par solidarité, se réjouissent pour les catégories de victimes qui obtiennent réparation, mais en appellent, aujourd’hui à Madame la Secrétaire d’Etat aux victimes, pour qu’elle se saisisse de cette discrimination cynique, méprisante et devenue inacceptable qui ne réserve la qualité de victimes qu’à la condition que la presse s’en fasse l’écho.

Il manque une seule chose pour qu’un fonds d’indemnisation pour toutes les victimes de médicaments existe : une volonté politique.

Communiqué de presse du réseau DES France solidaire de toutes les associations signataires, regroupant des victimes d’effets indésirables graves de différents médicaments. Parmi les signataires

le Claim, Collectif de Lutte contre les Affections Iatrogènes Médicamenteuses
la FNATH, association de défense de tous les accidentés de la vie, des malades, invalides et handicapés.
le CADUS, Conseil Aide et Défense des Usagers de la Santé
l’association Les Filles DES qui informe, soutient, et accompagne toutes les victimes du Distilbène° et du Stilboestrol
l’APESAC, l’Association d’Aide aux Parents d’Enfants souffrant du Syndrome de l’Anti-Convulsivant
et AMALYSTE, membre du CLAIM, ssociation des victimes des syndromes de Lyell et de Stevens-Johnson.