AVC : de plus en plus de jeunes seraient touchés


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©Pixabay/CC0 Public Domain
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Samedi, et comme chaque année à la même époque, s’est déroulée le journée mondiale contre les accidents vasculaires cérébraux. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces accidents concernent aussi et de plus en plus souvent les jeunes.

Selon plusieurs médecins interrogés par Europe 1 le nombre d’AVC aurait ainsi doublé chez les personnes âgés de 20 à 55 ans au cours des 25 dernières années. A cela plusieurs causes : la malbouffe, le tabac, le cannabis mais aussi une mode de vie de plus en plus sédentaire. Résultat : plus de diabète et d’hypertension, deux facteurs de risques importants d’AVC.

Cité  par la célèbre station de la rue François 1er Yannick Béjot, chef du service neurologie du CHU de Dijon a également mis en garde contre la consommation de cannabis et ce dès la première prise. « Le cannabis va engendrer des spasmes des artères et celles-ci vont se contracter. Il va donc y avoir un défaut de perfusion du cerveau donnant un AVC » a t-il martelé.

L’AVC qu’est-ce que c’est ?

L’accident vasculaire cérébral est un trouble vasculaire cérébral touchant les vaisseaux sanguins qui amènent le sang au cerveau.


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Un accident vasculaire cérébral survient lorsque le flux sanguin rencontre un obstacle (caillot sanguin ou vaisseau sanguin rompu) qui bloque son passage vers les différentes parties du cerveau, ce qui prive ces dernières de leur apport vital en oxygène, causant leur disfonctionnement puis leur mort en quelques minutes.

Les effets dévastateurs d’un accident vasculaire cérébral sont souvent permanents car les cellules cérébrales mortes ne sont pas remplacées.

Dans le détail les symptômes les plus fréquents sont :

  • une faiblesse musculaire ou une paralysie : on ne peut plus bouger une partie de son corps d’un côté ; toutes les parties du corps peuvent être touchées. Mais le plus souvent, il s’agit de la face, du bras, de la main et/ou de la jambe. Très fréquemment, la face, le bras et la jambe du même côté sont atteints en même temps on parle d’Hémiplégie
  • une perte de la sensibilité : on sent un engourdissement ou une insensibilité d’une partie du corps
  • une difficulté du langage : il s’agit, soit d’une gêne pour articuler (appelée Dysarthrie), soit d’un trouble du langage (Aphasie) portant sur l’expression (mutisme, difficulté à trouver les mots ou jargon avec mots inintelligibles) et pouvant être associé à des difficultés de compréhension
  • un trouble visuel : soit on perd brusquement la vision d’un oeil (cécité unilatérale) ou plus rarement des deux, soit on perd la vision de la moitié du champ visuel des deux yeux en même temps (Hémianopsie), ou encore, on voit soudain les choses en double (Diplopie, on voit deux fois le même objet au lieu d’un seul)
  • un mal de tête, d’apparition brutale, inhabituel et très intense.

Devant un ou plusieurs symptomes de l’accident vasculaire cérébral (AVC) : appellez immédiatement le 15.

Quels sont les facteurs qui augmentent le risque d’AVC ?

  • l’hypertension artérielle : c’est le facteur majeur. Vous devez connaître vos chiffres tensionnels ! S’ils sont régulièrement au-dessus de 14/9 cm Hg (ou 140/90 mm Hg), vous devez consulter votre médecin qui pourra débuter un traitement approprié ; dans tous les cas, il faudra réduire vos apports en sel (le sel retient l’eau, c’est bien connu et donc augmente la pression du sang)
  • l’intoxication par le tabac : une consommation de tabac (même une seule cigarette par jour) augmente le risque d’AVC ; arrêter de fumer diminue par deux votre risque d’AVC
  • l’Hypercholestérolémie : elle est souvent familiale. Vous devez donc vous inquiéter et connaître vos chiffres de cholestérol sanguin si quelqu’un dans votre famille est atteint ou traité pour une hypercholestérolémie, ou si plusieurs personnes dans votre famille a eu un infarctus du myocarde. Dans les analyses de cholestérol que le laboratoire vous rend, il y a le cholestérol total, le « bon » cholestérol (appelé HDL) et le « mauvais » cholestérol (appelé LDL). C’est le LDL qui est important de contrôler.
  • le diabète : votre glycémie à jeûn doit être inférieure à 7 mmol/l (1, 26 g/l)
  • certaines maladies cardiaques (arythmie, maladie des valves cardiaques par exemple) qui nécessitent un traitement anrticoagulant toute la vie

Dans tous les cas demandez toujours conseil à un professionnel de santé.

Pour plus d’informations http://www.attaquecerebrale.org/ ou www.sfnv-france.com

Pixabay
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AVC : des signes permettraient d’en éviter la moitié

L’accident vasculaire cérébral est la 3e cause de décès en France, il est la 1e cause de handicap acquis chez l’adulte. Aujourd’hui certains signes, si toutefois ils sont repérés à temps, permettraient pourtant d’en éviter la moitié, des signes avant-coureurs appelés « accidents ischémiques transitoires » (AIT). Ils apparaîtraient dans un quart des AVC. Ainsi, et sur 120 000 AVC ischémiques ayant lieu chaque année en France, 30 000 seraient précédés de signes d’AIT.

Telle est la conclusion d’une étude internationale dont les résultats ont été publiés au printemps dernier dans la revue spécialisée New England Journal of Medicine.

Selon cette étude, relayée en France par le journal « Le Monde« , ces signes d’alerte doivent être pris très au sérieux. Trop méconnus, leur prise en charge rapide – à savoir dans les 24 heures après leur apparition – permettrait pourtant de diminuer de moitié la survenue ultérieure d’un AVC.

« Ils sont la fumée précédant l’éruption prochaine d’un volcan : l’accident vasculaire cérébral (AVC) » a mis en garde le professeur Pierre Amarenco, chef du service de neurologie et du Centre d’accueil et de traitement de l’attaque cérébrale, à l’hôpital Bichat (AP-HP, Paris).

Sauf que jusqu’à présent ces signes ne retenaient pas suffisamment l’attention car trop peu connus « Jusqu’alors, quand les patients faisaient un AIT, ils étaient envoyés aux urgences de l’hôpital, mais comme leurs symptômes avaient disparu, ils étaient renvoyés chez eux, puis adressés à leur médecin traitant. Les examens prescrits étaient réalisés dans les 15 jours suivants. Entretemps, bien des patients faisaient un AVC » a rajouté le professeur Amarenco.

Quels sont ces signes avant-coureurs de ces accidents ischémiques transitoires ? Faiblesse ou paralysie d’un membre ou de la face ; perte de la sensibilité d’un membre ou de la face; trouble de la parole; perte de la vue d’un œil ou des deux yeux ou bien encore trouble de l’équilibre.

AVC : c’est confirmé, l’arrêt du tabac réduit les risques

C’est confirmé, l’arrêt du tabac réduit les risques de survenue d’un AVC. Si plusieurs études en sont déjà arrivées à cette conclusion, des chercheurs finlandais de l’Université d’Helsinki ont récemment abondé dans ce sens. Alors que le tabac est un facteur de risque connu (12% des AVC recensés), leurs travaux publiés à la fin de l’été ont permis de confirmer ce qui avait déjà été dit ou écrit ici ou là : s’arrêter de fumer diminue bien le risque

Comment en sont-ils arrivés à cette conclusion ? En comptabilisant les cas d’AVC en Finlande entre 1998 et 2012. Ils ont constaté une baisse sensible du nombre de cas notamment au sein de la population dite « jeune ».

Durant ces 15 années, le nombre d’AVC a ainsi baissé de 45% chez les femmes et de 38% chez les hommes de moins de 50 ans. Chez les plus de 50 ans, risque diminué également mais dans une moindre mesure : -16% chez les femems et – 26% chez les hommes.

Selon les auteurs de l’étude il ne fait aucun doute que les campagnes anti-tabac ont porté leurs fruits, la consommation ayant baissé de 30% durant cette période.