Surpoids et obésité seraient associés à huit nouveaux types de cancer


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 CC0 Public Domain /Pixabay
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Les scientifiques ont plusieurs fois associés surcharge pondérale à certains types de cancer. On pense notamment au cancer du colon, du rectum, de l’œsophage, des reins, du sein…etc). En cette fin du mois d’Août 2016, voici que l’excès de poids est désormais associé sur le long terme à huit autres types de cancers. Telles sont les conclusions d’une étude dont les résultats viennent d’être publiés dans la revue spécialisée « The New England Journal of Medecine ».

Ces résultats sont le fruit d’une nouvelle évaluation effectuée par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) . Avant d’en arriver à cette conclusion, les scientifiques ont analysé plus de 1.000 études déjà publiées sur le sujet et portant donc sur les effets du surpoids et le risque de cancer.

Une analyse qui a permis de révéler que la surcharge pondérale était aussi associée à un risque accru de cancer de l’estomac, du foie, de la vésicule biliaire, du pancréas, des ovaires et de la thyroïde.

« Le risque de méningiome et de myélome est également supérieur chez une personne en excès de poids » a ajouté le CIRC dans ses conclusions.


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Et parce qu’une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, les chercheurs ont précisé que l’excès de poids avait malheureusement les mêmes conséquences chez les enfants et/ou adolescents.

« Le fardeau du cancer dû au surpoids ou à l’obésité est beaucoup plus important que ce que l’on pensait auparavant » a déclaré Graham Colditz, président du groupe de travail du CIRC. Et de rajouter qu’une bonne hygiène de vie (alimentation équilibrée, une stabilité pondérale et de l’exercice physique…) pouvait réduire de manière sensible le risque de développer un cancer.

L’Obésité et le surpoids = espérance de vie réduite (jusqu’à 10 ans)

Courant juillet une autre étude nous apprenait que surpoids et obésité avaient une grande influence sur notre espérance de vie ! Cela serait particulièrement vrai pour l’obésité qui pourrait réduire jusqu’à 10 l’espérance de vie des personnes concernées.

Cette énième étude – elle avait pour objectif de mesurer le risque de mourir de façon prématurée avant l’âge de 70 ans – est le fruit du travail des chercheurs de l’Université de Cambridge. Et ses conclusions sont sans appel : le surpoids et l’obésité sont bel et bien synonymes d’une espérance de vie réduite. Pour les auteurs, il ne fait absolument aucun doute qu’ils sont associés à un risque accru de décès prématuré.

L’un des principaux auteurs de l’étude, le professeur Emanuele Di Angelantonio, a d’ailleurs expliqué à l’AFP que plus on est en surpoids plus le risque de mourir prématurément est important.

Et de préciser que les gens en surpoids perdent un an d’espérance de vie, les gens modérément obèses 3 ans et enfin les personnes en obésité sévère 10 ans.

« Les résultats de l’étude contredisent des travaux récents selon lesquels il y aurait un avantage sur le plan de la survie à être en surpoids » a d’ailleurs déclaré un représentant l’École de Santé publique de Harvard qui a participé à l’étude.

Autre conclusion : l’incidence du surpoids sur l’espérance de vie est trois fois plus importante chez les hommes que chez les femmes.

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Le risque de mortalité lié à l’obésité serait sous-estimé

L’occasion de revenir une autre étude publiée en début d’année et selon laquelle le risque de mortalité lié à l’obésité serait nettement sous-estimé.

On ne compte plus aujourd’hui le nombre d’études publiées sur les dangers que le surpoids et l’obésité font « peser » sur notre santé. Des études qui se multiplient, et pour cause. La surcharge pondérale est en effet souvent associée à une augmentation du risque de plusieurs cancers primaires et augmente le risque de plusieurs autres maladies (diabète, maladies cardio-vasculaires et respiratoires…). Oui si ces études avaient tout faux ? C’est le message que tentent de nous délivrer aujourd’hui des chercheurs américains. Selon eux le risque de mortalité lié à l’obésité serait sous-estimé dans la quasi totalité de ces études.

Pourquoi ? Et bien parce que selon ces scientifiques elles ne s’appuient généralement que sur la mesure de l’indice de masse corporelle à un moment précis et qu’elles ne tiennent pas compte des variations de poids des individus sur de plus longues périodes.

« Les risques liés à l’obésité ont été obscurcis dans les recherches précédentes parce que la plupart des études prenaient en compte le poids pris une seule fois (…) Le simple fait d’incorporer les mesures du poids dans le temps clarifie les risques de l’obésité et montre qu’ils sont beaucoup plus grands qu’estimés jusqu’alors » a expliqué le professeur Andrew Stokes, co-auteur de cette étude dont les résultats ont été publiés cette semaine dans les PNAS.

En clair, et pour faire court, impossible de comparer selon les chercheurs des personnes qui ont toujours garder la ligne et celles qui ont été obèses par le passé mais qui ont retrouvé un poid « normal » lors de la réalisation d’une étude. Chez ces personnes, le risque de mortalité cardiovasculaire serait notamment beaucoup plus élevé.

Et puisqu’on évoque le sujet, revenons un instant sur cette étude parue au printemps dernier et selon laquelle l’hormone de l’amour serait un moyen efficace pour lutter contre l’obésite masculine. L’ocytocine, appelée aussi hormone de l’amour ou hormone de l’attachement, aurait en effet la faculté de réduire l’appétit chez les hommes mais aussi de favoriser la combustion des graisses. Elle est notamment secrétée pendant l’allaitement ou les rapports sexuels.

Avant d’en arriver à cette conclusion des scientifiques ont effectué une étude en deux étapes portant sur 25 hommes : 12 étaient en surpoids ou obèses, 13 avait un poids normal.

En quoi cette étude a t-elle consisté ? On a demandé à l’ensemble des participants de s’administrer (à l’aveugle) une pulvérisation d’ocytocine de synthèse ou de placebo par le biais d’un spray nasal . Une heure plus tard ils ont mangé un petit déjeuner copieux. Une deuxième visite a ensuite été organisée mais les placebos et l’ocytocine ont été échangés. Notez que chacun des participants a du noter ce qu’il avait consommé durant les 3 jours précédant l’expérience. Au terme de cette courte étude, les scientifiques ont constaté que les participants avaient mangé les mêmes quantités de nourriture. Oui mais…C’est en comparant leur alimentation après les deux petits déjeuners qu’ils ont remarqué une différence de « taille ».

En comparaison au groupe « placebo », les hommes ayant testé l’ocytocine ont réduit en moyenne leur apport calorique de 122 calories et leur apport en graisses de 9 grammes. Ils ont également constaté que l’ocytocine avait la faculté de favoriser la combustion des graisses pour produire de l’énergie.

«Nous résultats sont vraiment passionnants … De plus amples recherches sont nécessaires, mais je pense que l’ocytocine est un traitement prometteur contre l’obésité et ses complications métaboliques» avait alors déclaré la principale auteure de l’étude.