Ondes électromagnétiques : les salariés bientôt mieux protégés


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CC0 Public Domain /Pixabay
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|Santé au travail| Tablettes, téléphones, veille-bébés, jouets, réseaux Wi-Fi, et autres objets connectés font partie désormais partie de notre quotidien. Mais il n’y a pas qu’à la maison que nous sommes exposés à ces nombreuses ondes électromagnétiques. Au travail c’est aussi le cas via les différentes installations de l’entreprise.

Alors, pour mieux protéger les salariés, un décret est paru au Journal Officiel. Il a pour objectif d’assurer la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs contre les risques dus aux champs électromagnétiques.  Il entrera en vigueur à compter de ce 1er janvier 2017.

Ce décret 2016-1074 du 3 août 2016 définit les règles de prévention contre les risques pour la santé et la sécurité des travailleurs exposés aux champs électromagnétiques, notamment contre leurs effets biophysiques directs et leurs effets indirects connus. Il vise ainsi à améliorer la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs, qui reposait jusqu’alors sur les seuls principes généraux de prévention, et intègre une approche graduée des moyens de prévention et du dialogue interne à mettre en œuvre en cas de dépassement des « valeurs d’action » et des « valeurs limites ».

Concrètement il signifie que les employeurs vont devoir évaluer les risques d’exposition, informer leurs salariés des résultats, matérialiser les zones surexposées et/ou sous-exposées et enfin mettre en place une « approche graduée » en cas de dépassement du seuil.

Les femmes enceintes et les moins de 18 ans sont particulièrement concernées puisque ce décret stipule que pour ces deux catégories de personnes les ondes devront être  « maintenues à un niveau aussi faible qu’il est raisonnablement possible d’atteindre en tenant compte des recommandations de bonnes pratiques existantes, et en tout état de cause à un niveau inférieur aux valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques ».


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Découvrez le décret sur le site du Journal Officiel français en cliquant ICI

Sur le même sujet : Tablettes, téléphones…etc : les enfants sont trop exposés aux ondes électromagnétiques

Tablettes, téléphones, veille-bébés, jouets et autres objets connectés font partie désormais partie de notre quotidien. Oui mais attention aux enfants qui seraient bien trop exposés à ces ondes électromagnétiques. Tel est le message délivré par l’Agence nationale de sécurité sanitaire au début de l’été.

Une expertise relative à l’exposition des enfants aux radiofréquences et ses effets potentiels sur leur santé a convaincu l’Anses d’appeler à une plus grande vigilance et de plaider pour un usage modéré et encadré des technologies.

Pourquoi , vous demandez-vous peut-être ?  Et bien parce « que les enfants sont tout simplement plus exposés que les adultes en raison de leurs spécificités morphologiques et anatomiques, et notamment de leur petite taille, ainsi que des caractéristiques de certains de leurs tissus »

Et inutile de vous dire que cela n’est pas sans conséquence sur leur santé. Les travaux menés par l’Agence montre qu’il existe des effets possibles sur le bien-être des enfants et leurs fonctions cognitives (mémoire, fonctions exécutives, attention). Puis de préciser que les effets observés sur le bien-être pourraient toutefois davantage être liés à l’usage des téléphones mobiles plutôt qu’aux radiofréquences qu’ils émettent.

L’Anses a toutetois précisé que les travaux d’expertise qui avaient été menées n’avaient pas permis de conclure à l’existence ou non d’effets des radiofréquences chez l’enfant sur le comportement, les fonctions auditives, le développement, le système reproducteur, le système immunitaire et la toxicité systémique, ni d’effets cancérogènes ou tératogènes.

L’agence a toutefois déploré que les enfants soient exposés de plus en plus tôt aux champs électromagnétiques radiofréquences. « Les enfants sont aujourd’hui exposés, pour la plupart, à de multiples sources de radiofréquences dès leur plus jeune âge et même potentiellement dès la phase de développement in utero »
<h4>Les recommandations de l’Agence</h4>
Sur la base des résultats de l’expertise, l’Agence recommande de faire évoluer la règlementation :

– pour que l’ensemble des dispositifs radioélectriques, et notamment ceux destinés aux enfants (tablettes tactiles, veille-bébés, jouets connectés, etc.), soient soumis aux mêmes obligations réglementaires en matière de contrôle des niveaux d’exposition et d’information du public que celles encadrant les téléphones mobiles ;
– afin que le respect des valeurs limites d’exposition réglementaires soit assuré, quels que soient les dispositifs émetteurs mobiles utilisés, selon des conditions raisonnablement prévisibles d’utilisation (par exemple positionnement au contact du corps).

Il lui apparaît également nécessaire :

– les niveaux de référence visant à limiter l’exposition environnementale aux champs électromagnétiques radiofréquences soient reconsidérés, afin d’assurer des marges de sécurité suffisamment grandes pour protéger la santé et la sécurité de la population générale, et particulièrement celles des enfants ;
– de réévaluer la pertinence du débit d’absorption spécifique (DAS)utilisé pour l’établissement des valeurs limites d’exposition des personnes, à des fins de protection contre les effets sanitaires connus et avérés (effets thermiques) des radiofréquences, et de développer un indicateur représentatif de l’exposition réelle des utilisateurs de téléphones mobiles, quelles que soient les conditions d’utilisation : signal utilisé, bonne ou mauvaise réception, mode d’usage (appel, chargement de données, etc.).

Concernant spécifiquement les téléphones mobiles, l’Anses rappelle sa recommandation, déjà formulée, invitant à réduire l’exposition des enfants, en préconisant un usage modéré et en privilégiant le recours au kit mains-libres.

Enfin, l’expertise a permis d’identifier plusieurs études mettant en évidence une association entre un usage intensif et inadéquat du téléphone mobile par des jeunes et une santé mentale affectée (comportements à risque, dépression, idées suicidaires, etc.). Ces études ne permettent cependant pas d’explorer la causalité des associations observées.

L’Anses recommande que des études complémentaires évaluent l’impact sanitaire et psychosocial (apprentissage scolaire, relations sociales et familiales, etc.) chez les enfants lié à l’usage des technologies de communication mobile, en raison notamment de phénomènes addictifs, de troubles des rythmes circadiens, etc. Dans l’attente de ces résultats, l’Agence recommande aux parents d’inciter leurs enfants à un usage raisonnable du téléphone mobile, en évitant les communications nocturnes et en limitant la fréquence et la durée des appels.