Douche vaginale : une pratique qu’il faut éviter

CC0 Public Domain /Pixabay
CC0 Public Domain /Pixabay

Au cours de ces dernières années, la douche vaginale est une pratique qui s’est quelque peu démocratisée.  En quoi consiste t-elle ? En l’injection d’un liquide directement dans le vagin : soit dans un but thérapeutique; soit, et c’est peut-être le cas plus fréquent, dans un but purement hygiénique. Oui mais attention car cette pratique n’est pas totalement sans risque !  Une nouvelle étude, dont les les résultats ont été publiés dans cette semaine, vient d’ailleurs nous le rappeler aujourd’hui encore.

Menée par des chercheurs du National Institute of Environmental Health Science, elle a consisté en un suivi de 40.000 femmes âgées de 35 à 74 ans et ce durant une période de 6 ans.

Au terme cette période, les scientifiques ont constaté que sur les 154 femmes ayant reçu un diagnostic de cancer de l’ovaire, l’incidence était doublée chez celles ayant recours à la douche vaginale.

Et si les chercheurs se refusent à établir un lien de causalité, il n’en reste pas moins que cette pratique fragilise la flore vaginale. Les auteurs de l’étude ont d’ailleurs insisté sur l’inutilité de ces douches intimes . « Il n’y a aucune raison valable de se laver le vagin, contre beaucoup d’effets délétères prouvés » ont-ils ainsi écrit dans leurs conclusions.

L’occasion pour eux également de rappeler qu’il était préférable de ne pas utiliser certains produits irritants tels que le talc, les déodorants intimes, gels et/ou savons… Et de rappeler que les sécrétions naturelles du vagin lui permettaient d’assurer sa propre hygiène

Hygiène intime : quand la justice s’en mêle

L’occasion de revenir sur une affaire qui a fait beaucoup de bruit au printemps dernier : la condamnation d’un fabricant de talc après la plainte d’une femme touchée par le cancer des ovaires, une femme qui utilisait du talc pour son hygiène intime.

Le talc est un produit de notre quotidien que nous utilisons sans réelle appréhension… Même si les autorités sanitaires ont déjà mis en garde contre la présence d’amiante dans certains produits, il s’agit pour la plupart d’entre-nous d’un produit sain et qui ne présente pas de danger particulier. Sinon peu de gens utilisaient encore pour les fesses de bébé. Et pourtant l’actualité récente vient un peu d’en écorner son image. Aux Etats-Unis la société Johnson & Johnson a été condamnée au mois de mai dernier  payer une amende de 55 millions de dollars pour avoir omis de prévenir sur les risques de cancer liés à l’utilisation de ses produits.

Pourquoi, comment ? Telle est la décision de la justice américaine après qu’elle ait été saisie de la plainte d’une sexagénaire selon laquelle le talc fabriqué par le groupe pharmaceutique serait responsable son cancer des ovaires qu’elle avait contracté en 2011. Un talc qu’elle avait utilisé durant de longues années pour sa toilette intime. Pour info, la plaignante est une femme de 62 ans aujourd’hui en rémission.

Une décision de justice que conteste vivement Johnson &Johnson pour qui ses produits à base de talc sont sans danger. A ce jour aucune preuve scientifique sur la dangerosité présumée de ces produits n’a d’ailleurs a été apportée, certaines études ayant même des résultats totalement contradictoires.

On retiendra toutefois que Johnson &Johnson a déjà été condamnée pour le même motif, et ce après le décès d’une femme de 62 ans des suites… d’un cancer des ovaires là-aussi. Selon sa famille elle avait utilisé des produits à base de talc de chez Johnson &Johnson durant plus de 35 ans. La malheureuse est malheureusement décédée des suites de son cancer.