Attention, boire trop d’alcool augmenterait les risques d’infections respiratoires


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Comme de nombreuses études nous l’ont déjà prouvé, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Et alors qu’au début de l’été une étude nous a appris qu’une consommation excessive pouvait être à l’origine de sept types de cancers,  en voilà une autre qui nous met en garde contre les conséquences d’une consommation excessive sur fonctions respiratoires.

Menée par des chercheurs de l’université de Chicago, et ce dans le cadre du programme « Loyola’s Alcohol Research Program (LARP), cette étude américaine révèle que les adultes consommant beaucoup d’alcool seraient moins bien protégés que les autres des affections respiratoires. Les asthmatiques seraient en première ligne.

Avant d’en arriver à cette conclusion, les scientifiques ont  analysé sur une période de 5 ans (2007-2012)  les habitudes de consommation de plus de 12 000 adultes américains âgés de 21 à 79 ans. Puis à partir des questionnaires remplis par les participants à l’étude, ils les ont classés en différentes groupes : : les non buveurs, les buveurs modérés,  les buveurs excessifs et les ex buveurs excessifs.


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Ont été considérés comme buveurs excessifs les hommes consommant au moins de 2 verres d’alcool/jour, les femmes consommant au moins 1 verre d’alcool/jour et enfin les adeptes du « binge-drinking ».

Et si nous n’entrerons pas dans les détails trop techniques de cette étude, sachez qu’après avoir pris en compte plusieurs facteurs (antécédents, asthme, tabac, régime alimentaire) les chercheurs ont constaté que les niveaux de monoxyde d’azote étaient bien plus bas au sein de la catégorie des buveurs dits « excessifs ». Le hic c’est que le monoxyde d’azote joue un rôle protecteur contre certaines bactéries et notamment celles qui sont à l’origines des infections respiratoires.

Bref, mais vous l’aurez compris, les gros consommateurs d’alcool rejetteraient ainsi beaucoup moins de monoxyde d’azote que les autres, ce qui aurait pour conséquence de les rendre plus vulnérables.

Déjà fragilisés par des problèmes respiratoires, les asthmatiques sont bien sûr appelés à la plus grande prudence.

La consommation d’alcool à l’origine de sept types de cancers

L’occasion donc de revenir sur cette étude publiée il y a quelques semaines à peine et selon laquelle l’abus d’alcool serait à l’origine de sept types de cancers.

Si vous avez bonne mémoire vous vous souviendrez peut-être qu’en 2011 déjà une équipe allemande de l’Institut de nutrition humaine de Potsdam-Rehbruecke avait délivré le même message en arrivant à la conclusion que près de 10 % de tous les cancers chez l’homme et 3 % des cancers chez la femme étaient liés directement à la consommation d’alcool.

Aujourd’hui Jennie Connor, chercheuse à l’université d’Otago (Nouvelle-Zélande), tient à peu près le même discours : la consommation d’alcool, même en faibles quantitrés, serait à l’origine de la survenue de différences cancers, 7 pour être plus précis : oropharynx, larynx, oesophage, foie, côlon, rectum et sein.

Avant d’en arriver à cette conclusion elle a scruté à la loupe les habitudes de plus d’un million de femmes britanniques et ce sur une période de 7 ans. Verdict sans appel celles ayant consommé 70 et 140 g d’alcool par semaine (ce qui peut paraître très peu) ont un risque supérieur de 13 % de développer un cancer du sein, de 5% supérieur pour les autres types de cancer.

Et forcément plus vous buvez, plus les risques sont importants : « Plus la consommation est importante, plus les risques sont élevés, mais l’incidence de l’alcool sur les petits consommateurs reste considérable vue sa place dans la société », a expliqué la chercheuse

Pixabay
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La « bonne » nouvelle car il y en a une, c’est que cette menace serait réversible à condition de s’arrêter définitivement. Après 20 ans de sevrage, le risque disparaîtrait complétement.

Précisant que l’alcool était responsable de 5,8 % des décès liés au cancer, Jennie Connor s’est ensuite exprimée sur ces fameuses études qui vantent les bienfaits du vin et notamment de l’une de ses molécules, le resvératrol*, notamment sur la santé du cœur… Des études qui n’ont pas réussi à la convaincre après qu’elle ait aussi examiné la connexion entre l’alcool et le bon fonctionnement du cœur…  « Pour l’instant les preuves sont plutôt faibles » a t-elle insisté

*Cette substance présente naturellement dans le vin (mais aussi dans certains fruits comme les raisins rouges, les mûres, les cacahuètes…) est connue pour ses propriétés antioxydantes. Ces dernières années plusieurs études en sont arrivées à la conclusion que le resvératrol pouvait aussi avoir un effet protecteur contre le diabète, le cancer, l’obésité ou bien encore la maladie d’Alzheimer.

L’alcool augmenterait le risque de cancer du sein

Par le passé plusieurs études en sont arrivées à des conclusions très similaires à celle de Jennie Connor.

En 2011 des scientifiques américains nous apprenaient qu’une consommation de trois à six verres de vin par semaine pouvait avoir de sérieuses conséquences chez les femmes. Ainsi elles auraient 15% de risque en plus de développer un cancer du sein par rapport aux femmes n’en consommant qu’occasionnellement ou n’en consommant jamais. Au delà de deux verres par jour ce risque serait accru de 51%.

Toujours selon cette étude, dont les résultats avaient été publiés à l’époque dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), « consommer de l’alcool de 18 à 40 ans augmenterait le risque de cancer mammaire », un risque qui persisterait au delà de 40 ans même si les femmes ont réduit leur consommation.