Alerte sur les risques de dépendance et d’abus liés au mésusage de la prégabaline (Lyrica et génériques)


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Dans un message publié il y a quelques jours à peine, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a souhaité mettre en garde les professionnels de santé sur les conditions de prescription de la prégabaline, en particulier chez les patients ayant des antécédents de toxicomanie.

CC0 Public Domain /Pixabay
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Pourquoi ? Et bien parce que depuis 2010, les spécialités à base de prégabaline font l’objet de signalements de cas d’abus et de dépendance en France et en Europe, justifiant la mise en place en 2013 d’un suivi national d’addictovigilance.

La prégabaline (Lyrica et génériques) est indiquée dans le traitement de l’épilepsie partielle et des troubles anxieux généralisés. La spécialité Lyrica est également autorisée dans la prise en charge des douleurs neuropathiques.

Sauf que dans de trop nombreux cas désormais ces médicaments font l’objet d’une utilisation abusive à des fins récréatives.

Et de rappeler, qu’en raison de l’utilisation croissante de ces médicaments et des signalements de cas d’abus, de dépendance et de mésusage, un suivi national d’addictovigilance est effectif depuis 2013 et qu’une surveillance particulière a également été mise en place par l’Agence Européenne des Médicaments (EMA) dans le cadre du Plan de Gestion des Risques.


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Le dernier bilan du suivi national d’addictovigilance présenté au Comité technique des CEIP le 28 mai 2015 a mis en évidence deux types de signaux. Le premier est un détournement des prescriptions avec des falsifications d’ordonnance et des cas de nomadisme médical et/ou pharmaceutique. Le second est une augmentation de l’utilisation de la prégabaline au sein de populations à risque (sujets traités par des médicaments de substitution aux opiacés ou présentant des antécédents d’abus), pouvant évoluer vers une consommation à finalité non thérapeutique liée à une obtention illégale.