Boissons énergisantes : quand leur consommation explose


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Il ne faut en aucun abuser des boissons énergisantes. Plusieurs mises en garde ont déjà été lancées par les autorités sanitaires de différents pays – y compris en France – mais il faut croire qu’elles n’ont pas été entendues. Leur consommation ne cesse en effet d’augmenter depuis plusieurs années. On peut même parler d’une vraie explosion dans certains pays. La France est-elle épargnée ? Pas vraiment… Sachez que cette hausse sensible de la consommation est constatée alors que consommation de boissons sucrées est globalement orientée à la baisse.

 

Tel est l’un des constats du dernier baromètre mondial des ventes de boissons sucrées qui comprend les  boissons gazeuses de type soda, les jus de fruits contenant du sucre ajouté, les boissons énergisantes mais aussi les boissons destinées aux sportifs. Les résultats complets de ce baromètre ont été dévoilés cette semaine lors du Congrès annuel de la société européenne d’athérosclérose qui s’est tenu à Innsbruck en Autriche.


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Il en ressort principalement que la consommation de boissons sucrées a globalement baissé dans tous les pays d’Europe à l’exception notable du Danemark, du Luxembourg et de la Belgique.

Dans le même temps celle des boissons énergisantes ou pour les sportifs a augmenté partout dans le monde. Et la France n’échappe au phénomène avec des ventes en hausse de 44% au cours des 5 dernières années. En Europe font bande à part l’Irlande, le Portugal et la Finlande. Et parmi les « mauvais » élèves signalons l’Autriche, le Royaume-Uni et la Suisse dont la consommation atteint des sommts avec respectivement 9.6, 8.3 et 6.7 litres de boissons énergétiques consommées par habitant !

2 boissons énergisantes par jour = danger ?

L’occasion de revenir sur une étude publiée en février dernier et selon laquelle ces boissons pouvaient représenter un réel danger pour notre santé. Selon cette étude australienne deux canettes par jour seraiet suffisantes pour engendrer des problèmes cardiaques y compris chez des personnes n’ayant pas de prédispositions.

Les auteurs de cette nouvelle étude  ont notamment constaté :

-que 30 % des personnes admis aux urgences pour des palpitations cardiaques (chez des individus  âgés de 13 à 40 ans) avaient consommé ce type de boisson dans les 24h précédent leur arrivée à l’hôpital.
– que 70% en avaient consommé régulièrement

L’occasion de rappeler que ces boissons ont plusieurs fois été pointées du doigt par les autorités sanitaires françaises.

L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire en a d’ailleurs plus fois appelé à la vigilance des professionnels de santé comme des consommateurs en attirant l’attention sur le fait que certains modes de consommation courants de ces boissons pouvaient être associés à des risques cardio-vasculaires (lors d’exercices physiques intenses et de perception amoindrie des effets liés à l’alcool).

Il y a quelques années une étude américaine avait révélé que la caféine, en quantité bien trop importante dans ces boissons, pouvait entraîner sur de jeunes organismes : palpitations cardiaques, crises d’épilepsie, AVC, hallucinations et même une mort subite dans les cas les plus extrêmes.

En France il est toujours recommandé de consommer ces boissons avec beaucoup de prudence.  Voici les recommandations de l’Anses (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail) :

-Ces boissons doivent être réservées aux adultes et sont déconseillées aux femmes enceintes et aux sportifs.

– Ces boissons doivent être consommées avec modération ; il est conseillé de ne pas dépasser les doses mentionnées, le cas échéant, sur les étiquettes. La consommation de boissons contenant l’association de caféine, taurine et glucurunolactone à des doses élevées ne doit dépasser plus de 125 ml par jour, soit, la contenance d’une demi-cannette standard (250 ml).

– Ces boissons contenant des ingrédients pouvant entraîner une hyperexcitabilité, une irritabilité, une nervosité et une augmentation de l’anxiété, ne doivent pas être associées à des boissons alcoolisées, substances ou des médicaments ayant une action sur le système nerveux central ou des effets neurologiques.