Vos meubles sont peut-être néfastes à votre santé


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newhouse/: CC0 Public Domain/Pixabay
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Avez-vous déjà soupçonné vos meubles d’être potentiellement néfastes à votre santé ? Non ? Et pourtant… A en croire l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), nos meubles sont truffés de substances chimiques néfastes dont 31 sont considérées aujourd’hui comme prioritaires.

Mais qu’y a t-il donc dans nos meubles vous demandez-vous peut-être ? Et bien selon l’Anses nos produits d’ameublement sont constitués de multiples matériaux qui peuvent être traités, décorés ou protégés. Et là que le bas blesse puisqu’ils peuvent émettre de multiples substances volatiles ou semi-volatiles auxquelles peut être exposée la population générale.

Sur la base de la dangerosité des substances et de leur possibilité d’être émises par des produits d’ameublement, 41 substances ont été identifiées comme substances d’intérêt, dont 31 prioritaires. Ces substances sont toutes classées cancérogènes, mutagènes et/ou reprotoxiques par le Règlement (CE) no1272/2008 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2008 relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage des substances et des mélanges (CLP), et/ou ont été classées cancérogènes des groupes 1, 2A ou 2B selon la classification proposée par le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC).

Par ailleurs, parmi ces 31 substances, 21 d’ores et déjà mesurables par la norme ISO 16000 utilisée dans le cadre de la procédure d’étiquetage des produits de construction et de décoration, ont fait l’objet d’une proposition de concentrations limites d’intérêt (CLI), dont l’objectif est de prévenir la survenue d’effets sanitaires lors d’une exposition à long terme, qui devrait permettre d’appuyer les décideurs sur les mesures de gestion à mettre en place.


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Bref, et pour faire court, la plupart des meubles polluent notre santé et nous mettent franchement en danger.

C’est pourquoi l’Agence préconise aujourd’hui

  • de limiter l’exposition de la population à ces substances et de tendre à terme vers une interdiction de ces substances à l’émission, dans l’objectif d’éviter la mise sur le marché de tout produit d’ameublement pouvant induire une exposition à ces polluants, quelle qu’en soit la concentration ;
  • d’assurer la traçabilité des substances présentes dans les produits d’ameublement, des fabricants jusqu’aux distributeurs, en se dotant d’outils permettant de recenser les substances entrant dans la composition des produits et celles qui sont émises ;
  • de faire évoluer les méthodes de prélèvement et d’analyse afin d’améliorer leur performance en termes de niveaux de détection et de représentativité (répartition entre la phase gazeuse et la phase particulaire).