Kinés et infirmiers placés sous surveillance ?


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DarkoStojanovic/CC0 Public Domain/Pixabay
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Kinés et infirmiers libéraux sont aujourd’hui pointés du doigt par la Cour des Comptes car ils coûteraient trop cher à l’Assurance Maladie. Face à un tel constat, elle préconise la mise en place de contrôles réguliers.  Bref, une mise sous surveillance.

Dans son rapport la Cour des Comptes estime qu’il convient, face à une progression non-maîtrisée, de prendre des mesures de régulation sans délai. Et de préciser que les remboursements d’actes infirmiers et de masso-kinésithérapie représentent 93 % du total des dépenses d’assurance maladie au titre des auxiliaires médicaux. Elle aurait selon ce rapport progressé de 5,7 % chaque année depuis 2000 pour atteindre les 10,7 milliards d’euros en 2014.

Une hausse que les sages de la Cour des Comptes qualifient de véritable « explosion » et expliquent en partie par l’augmentation de la population française mais aussi par un nombre trop important de kinés et d’infirmiers libéraux et leur mauvaise répartition sur l’ensemble du territoire. Et de déplorer d’ailleurs le creusement des inégalités géographiques.

Un rapport qui n’a pas manqué de faire réagir. C’est notamment le cas du Sniil, premier syndicat infirmier libéral de France. Dans un communiqué de presse, il s’étonne que la Cour ait oublié certaines données essentielles « La Cour des Comptes omet de prendre en compte une donnée essentielle : le profil de la population de ces différentes régions. Dommage… Car là, les chiffres sont tout  aussi  clairs.  Ainsi,  dans  les  régions  à  forte  activité infirmière, se trouvent des populations tout à la fois plus âgées, plus dépendantes (bénéficiaires de l’APA), mais aussi plus fréquemment atteintes d’affections de longue durée ou prises en charge en chirurgie ambulatoire » a écrit le Syndicat National des Infirmières et Infirmiers Libéraux.


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