Certains vous diront que ce n’est qu’une demi-surprise… Selon un rapport de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), les étudiants en médecine sont majoritairement issus de milieux favorisés.
Il en ressort notamment que l’origine sociale des étudiants de première année est marquée par une surreprésentation des classes favorisées.
Ainsi les étudiants des classes sociales les plus favorisées sont fortement surreprésentés par rapport aux jeunes de catégories sociales plus modestes ; trois sur dix ont des parents cadres supérieurs ou exerçant une profession libérale, tandis qu’un sur dix sont des enfants d’ouvriers.
Pour les étudiants inscrits en PACES, ce constat est encore exacerbé : quatre étudiants sur dix sont issus des classes sociales les plus favorisées. Les études en santé sont, en effet, parmi les formations les plus clivées socialement, derrière les classes préparatoires aux grandes écoles où cette proportion s’élève à la moitié.
En outre, parmi les inscrits en première année, un enfant de cadre a deux fois plus de chance qu’un enfant d’ouvrier d’intégrer une deuxième année, cet écart s’élevant même à 2,5 pour les études de médecine, alors que les chances de réussite sont comparables pour le concours de sages-femmes. Des constats équivalents sont établis depuis vingt ans ce qui en amène à la conclusion que l’accès aux études de médecine donne donc lieu à une sélection sociale qui opère de façon stable dans le temps.