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« Sale temps pour la planète » du 2 juin 2025 : quel est le thème de l’émission de ce soir sur France 5 ? Nouveau numéro du magazine de France 5 ce soir à partir de 21h05. Cette semaine il a pour thème « Jura, un massif sous pression »
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À propos
« Sale temps pour la planète » c’est quoi ? Dans ce magazine, découvrez les portraits d’hommes et de femmes qui, sur tous les continents, luttent pour sauver la planète du désastre annoncé. Une série documentaire emblématique de France 5 qui témoigne de son engagement en faveur de l’environnement.
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« Sale temps pour la planète » du 2 juin 2025 : au sommaire ce soir
« Jura, un massif sous pression »
Il suffit de prendre de la hauteur pour s’en rendre compte : le massif du Jura se métamorphose. Entre les lignes sombres des épicéas, des trouées inattendues laissent passer la lumière. Là où s’étendaient autrefois des massifs denses, la canopée s’effiloche, trouée par des clairières nouvelles, souvent silencieuses. Ce ne sont pas des tempêtes qui ont balayé les arbres, ni l’homme venu exploiter la ressource. C’est un insecte, minuscule et discret, mais dont l’impact est immense : le scolyte. Dans ces paysages vallonnés, les bouleversements climatiques se manifestent déjà dans le quotidien. Ici, la neige disparaît lentement mais sûrement. Dans la station de Piquemiette, à Métabief, les remontées mécaniques ne tourneront bientôt plus : la station, victime du réchauffement climatique, vient de fermer un tiers de ses remontées mécaniques. Comme tant d’autres domaines de basse altitude, elle n’est plus viable économiquement. Mais là où certains voient la fin, d’autres imaginent un nouveau départ.
Le Jura n’attend pas que la crise frappe plus fort pour se transformer. Sur ces reliefs, une autre montagne est en train de naître, portée par une volonté locale forte : faire du climat une opportunité pour repenser les usages, les paysages, les économies. Adieu la neige à tout prix, place à un tourisme toutes saisons, plus sobre, plus doux, enraciné dans le vivant. Les sentiers s’ouvrent aux randonneurs, aux cyclistes, aux familles. Des séjours immersifs se multiplient, centrés sur la nature, l’agriculture locale, la forêt ou encore les savoir-faire jurassiens.
Mais l’adaptation ne se joue pas uniquement dans les activités humaines. Elle est aussi à l’œuvre dans les sols, les rivières, les tourbières. Dans le Doubs franco-suisse, les sécheresses extrêmes de ces dernières années ont fragilisé les écosystèmes. Pour ralentir la fuite de l’eau, plusieurs projets de renaturation sont lancés : les berges sont réaménagées, les ruisseaux retrouvent leurs méandres. À la lisière des forêts, les tourbières, longtemps négligées, sont à nouveau prises au sérieux. Réservoirs d’eau, puits de carbone, refuges pour la biodiversité, elles sont réhumidifiées avec soin par une équipe de passionnés Dans cette dynamique, un bâtisseur discret signe son grand retour : le castor. Présent, il y a un siècle dans plusieurs vallées jurassiennes, il avait disparu du territoire à cause des campagnes de chasse. Aujourd’hui, il réinstalle ses barrages sans faire de bruit, mais avec une efficacité remarquable. En retenant l’eau, en ralentissant son écoulement, il aide à reconstituer des zones humides. Il travaille gratuitement pour la collectivité, et de la façon la plus naturelle possible ! Il symbolise à lui seul l’esprit de la transition en cours : coopérer avec la nature plutôt que lutter contre elle.
Ce que le Jura esquisse aujourd’hui, d’autres massifs alpins ou pyrénéens devront probablement l’envisager demain. Car le changement climatique ne s’arrête pas aux frontières ni aux sommets. Dans ce petit bout de montagne, c’est un modèle entier d’adaptation fondé sur le vivant qui se met en place. Un laboratoire grandeur nature où la résilience passe par l’humilité, l’innovation… et la patience.
Juste après
Dès 21h55, rediffusion du numéro « Périgord, patrimoines en péril »
Les touristes aiment le Périgord pour ses magnifiques châteaux des bords de la Dordogne, ses produits du terroir ou encore ses grottes préhistoriques jalonnant la « Vallée de l’Homme ». Ce riche patrimoine est aujourd’hui menacé par le réchauffement climatique. Les épisodes pluvieux rares mais très brutaux érodent les roches qui soutiennent les forteresses du Moyen-Age. La truffe et la noix tendent à disparaître ou à s’altérer sous l’effet de la sécheresse. Quant à la Grotte de Lascaux, elle subit le risque combiné des incendies en surface et des variations de température en profondeur.
« Sale temps pour la planète » en streaming
Retrouvez votre magazine ce soir dès 21h05 France 5 mais aussi en streaming vidéo puis replay sur la plateforme France.TV