« Sale temps pour la planète » du 6 janvier 2025 : quel est le thème de l’émission de ce soir sur France 5 ?


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« Sale temps pour la planète » du 6 janvier 2025 : quel est le thème de l’émission de ce soir sur France 5 ? Nouveau numéro du magazine de France 5 ce soir à partir de 21h05. Cette semaine il a pour thème « Pays de Savoie : sur la mauvaise pente ? ». Dans les Alpes, se reposer dans de verts pâturages au creux de l’hiver n’est pas toujours bon signe….


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À propos

« Sale temps pour la planète » c’est quoi ? Dans ce magazine, découvrez les portraits d’hommes et de femmes qui, sur tous les continents, luttent pour sauver la planète du désastre annoncé. Une série documentaire emblématique de France 5 qui témoigne de son engagement en faveur de l’environnement.


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« Sale temps pour la planète » du 6 janvier 2025 : au sommaire ce soir

En Savoie, les paysages de carte postale prennent des couleurs moins éclatantes… Certains étés, le « Toit de l’Europe », le mont Blanc, devient tristement le mont Gris, dépouillé de son manteau neigeux, couvert de poussière saharienne. Depuis 1850, la température dans les Alpes a grimpé de 2 °C. La montagne change. Ses vallées verdoyantes sont en plein bouleversement.

À différentes altitudes, les stigmates sont bien visibles, même s’ils échappent aux visiteurs lambda ! Pourtant, c’est bien sur les routes qu’ils empruntent que les dégâts sont les plus frappants. Conséquence du gel et des pluies diluviennes, amplifiés par le changement climatique, les falaises s’effritent, s’effondrent, se délitent. Les blocs, parfois gigantesques, s’écrasent sur les axes routiers.

Le phénomène s’accentue et préoccupe Anne Lescurier, chef du service Risque naturel du département. À la tête d’une équipe d’experts et de cordistes aguerris, elle cherche le plus possible à sécuriser les routes pour éviter de nouveaux drames. Suspendus à des centaines de mètres du vide, les cordistes travaillent dans des conditions extrêmes : boue, neige, gel, instabilité et danger permanents. Ils luttent contre le temps, pour que les routes soient à nouveau praticables et empêcher l’effondrement de l’économie locale. En 2023, après l’éboulement dramatique de la vallée de la Maurienne, ce sont 18 mois de travaux acharnés pour rouvrir les axes vitaux. Avec son service, Anne Lescurier surveille 1 000 kilomètres de routes départementales sur les 3 000 que compte la Savoie.

Mais les falaises ne sont pas les seules à trembler. Le modèle économique, qui fait la richesse des Alpes, tout entier, vacille. Depuis plusieurs années, avec une neige de plus en plus rare, les stations enchaînent des saisons difficiles. La mythique station des Saisies, qui n’était autrefois qu’un hameau désert, accueille aujourd’hui jusqu’à 17 000 vacanciers en pleine saison. Mais que faire quand l’or blanc se raréfie ? Quand la neige n’est plus au rendez-vous ? Les canons à neige deviennent un non-sens au regard des ressources qui s’épuisent. Faut-il continuer d’équiper toujours plus les stations ou faut-il s’adapter ? Ne faut-il pas vendre la montagne pour ce qu’elle est ? Un paysage exceptionnel où l’on peut se reconnecter avec la nature ?

La neige artificielle, autrefois solution miracle, apparaît désormais comme un paradoxe : consommatrice vorace d’eau et d’énergie, elle creuse encore les failles dans une région qui manque déjà de ressources. Dans les prochaines années, maintenir les prairies, assurer une réserve suffisante en eau représenteront des enjeux de taille. À ce titre, l’élevage savoyard, pilier de la montagne avec les alpages, lutte déjà pour sa survie. Les canicules successives assèchent les pâturages, rendant la production de foin incertaine. Alors que les charges explosent, les éleveurs peinent à maintenir une activité déjà mise à mal par l’urbanisation galopante.

Heureusement, pour freiner cette fuite en avant, des initiatives voient le jour. À Bourg-Saint-Maurice, un funiculaire encourage la mobilité douce. À Sallanches, une centrale hydroélectrique alimente 20 % des foyers en énergie verte. Des alliances inattendues se tissent entre éleveurs et professionnels du tourisme pour freiner les appétits des promoteurs immobiliers. Mais ces efforts suffiront-ils à enrayer la fuite en avant ?

Les Alpes, autrefois sanctuaire naturel, se retrouvent en proie à deux fléaux de taille, un réchauffement climatique implacable et une pression immobilière croissante. Dans cette course contre la montre, une question est sur toutes les lèvres : comment préserver ces montagnes, emblèmes de nos paysages, pour les générations futures ? Entre nature à protéger et activités humaines à réinventer, les Alpes doivent relever un défi colossal pour ne pas glisser sur une mauvaise pente !

Juste après

Dès 21h55, rediffusion du numéro « Vosges, coup de chaud sur le massif »

Une vue aérienne du massif des Vosges montre, en fonction des saisons, un océan de vert et de blanc. Image d’Epinal ! Il faut dire que près de la moitié du département est constituée de forêts. Mais vue d’avion, l’image est aussi trompeuse. En s’approchant, on distingue des arbres desséchés et des pistes de ski parsemées de tâches marrons ! Ce n’est pas bon signe. Avec la hausse des températures, les forêts manquent d’eau et subissent les attaques de parasites qui les fragilisent davantage, d’année en année. En cause : le scolyte, la bête noire des forestiers. Depuis 2018, ce parasite bien connu en Europe fait des ravages. Près de 40% des surfaces forestières ont été décimées en 2021.

De quoi susciter l’inquiétude des scieurs comme des forestiers de l’ONF qui doivent trouver des parades pour éviter de perdre une partie importante de l’économie locale. Les agents forestiers doivent inventer une nouvelle forêt, plus résistante aux coups de chaleur. Une forêt mosaïque est en train de naître au cœur des Vosges ! Avec le réchauffement planétaire, les scieurs ne sont pas les seuls impactés, les skieurs aussi. Les gérants des stations de basse et moyenne altitude doivent composer avec une neige plus aléatoire.

Comment adapter le modèle économique du territoire ? Comment assurer la résilience de la forêt face au changement climatique ? Comment faire face aux nouvelles problématiques liées à la hausse des températures ? Pour les pompiers des Vosges, il faut dès maintenant former les hommes aux feux de forêts et aux crues éclairs ! Avec plus de 2 000 incendies en 2021 contre une vingtaine en 2018, le quotidien des pompiers évolue… Aujourd’hui, 200 pompiers sont formés aux feux de forêts et chaque année leur nombre va augmenter. Le département l’a bien compris. Pour préserver les Vosges de ces menaces plus prégnantes, il s’équipe avec des moyens considérables, à l’image de cette plateforme d’entraînement aux inondations, unique en France. Elle a été construite à Epinal à proximité de la Meuse… Un bassin innovant qui est partagé par les kayakistes qui préparent les prochains JO et les touristes qui profitent de cette nouvelle aire de jeu…

« Sale temps pour la planète » en streaming

Retrouvez votre magazine ce soir dès 21h05 France 5 mais aussi en streaming vidéo puis replay sur la plateforme France.TV


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