« Il suffit d’écouter les femmes » : de quoi parle le documentaire inédit proposé par France 5 ce soir, mardi 14 janvier 2025 ?


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« Il suffit d’écouter les femmes » : de quoi parle le documentaire inédit proposé par France 5 ce soir, mardi 14 janvier 2025 ? France Télévisions commémore les 50 ans de la promulgation de la loi Veil.


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« Il suffit d’écouter les femmes » : de quoi parle le documentaire inédit proposé par France 5 ce soir ?

Un documentaire signé Sonia Gonzalez et avec la voix d’Ana Girardot.

Avant 1975, alors qu’aucune contraception fiable n’était véritablement entrée dans les foyers, on estime que 800 000 femmes subissaient chaque année un avortement clandestin, un délit pénal encore sévèrement réprimé. La clandestinité, c’était en fait le quotidien des femmes, des couples, des familles. Mais comment s’y prenait-on ? Combien cela coûtait-il ? Que risquait-on ? L’immense majorité des femmes, toutes marquées par leur “évènement”, n’avaient jamais osé briser le silence, jusqu’à ce que l’INA ne lance un appel à témoins pour lever enfin le voile sur ce pan immense de notre histoire. Contre toute attente, des centaines de messages téléphoniques ont déferlé : des femmes, des filles, des petites-filles, des médecins, des maris, des avocats… tous volontaires pour raconter à quoi ressemblait la vie, quand avorter était interdit.


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Ces hors-la-loi, anonymes, non militants, ce sont nos mères, nos tantes, nos grand-mères…C’est aussi la grand-mère d’Ana Girardot, narratrice du film. Morte en 1968 de son avortement, Clotilde Vautier laisse deux orphelines et un veuf : Antonio Otero, un des 79 témoins du recueil de témoignages filmés par l’INA pour la postérité.

Pensé comme “le film de ce projet mémoriel”, ce documentaire nourri d’archives et de films générationnels entremêle le vécu d’une quinzaine de témoins, issus de tous les territoires et de tous les milieux sociaux, qui ont vécu l’avortement clandestin entre 1955 et 1975. De Colette à Marie-France, de Catherine à Denise, d’Olivier à Antonio, parfois en présence de petites-filles avides d’entendre le courage de leurs aïeules, le film donne à entendre la variété des méthodes employées, la participation active des enfants, du voisinage, le bricolage généralisé, la prison, voire la mort. Leurs témoignages révèlent l’ampleur des violences physiques, psychologiques, voire sexuelles, engendrées par la clandestinité.

“Aucune femme ne recourt de gaité de coeur à l’avortement : il suffit d’écouter les femmes”, déplorait la ministre de la Santé Simone Veil le 26 novembre 1974, devant une Assemblée Nationale presque uniquement composée d’hommes. Promulguée sept semaines plus tard, le 17 janvier 1975, la loi Veil met fin à des siècles d’interdits et de drames. Cinquante ans plus tard, ce film rend un hommage bouleversant à l’argument ultime de l’oratrice. Par la puissance de la parole directe, l’ensemble du projet construit une histoire universelle à hauteur d’hommes et de femmes, tout spécialement adressée à la jeunesse.

Le saviez-vous ?

Une femme enceinte, y compris mineure, qui ne souhaite pas poursuivre une grossesse peut en demander l’interruption. La pratique de l’avortement est réglementée et plusieurs étapes doivent être respectées, avant et après l’intervention. Lors de la consultation, la femme enceinte doit être informée sur les méthodes abortives et a le droit d’en choisir une librement. Pour plus d’infos >>> rendez-vous sur le site Service-Public.fr

Juste après

Dès 22h35, numéro inédit et spécial de votre magazine C Ce soir.

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