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À l’occasion de la 9ème journée mondiale pour le don de moelle osseuse, qui aura lieu le 16 septembre prochain, l’Agence de la biomédecine s’interroge sur la très faible proportion d’hommes à répondre présents pour aider les malades en attente de greffe de moelle osseuse. En juin 2023, seulement 35% d’hommes sont nouvellement inscrits sur le registre de donneurs volontaires versus 65% de femmes, un chiffre largement insuffisant puisque les hommes représentent environ 70% des donneurs prélevés chaque année.
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9ème journée mondiale pour le don de moelle osseuse : où sont les hommes ?
UN SUJET QUI NE FAIT PAS ÉCHO AUPRÈS DES PROFILS MASCULINS ! Ce sujet de santé publique repose majoritairement sur la générosité des hommes – leurs profils biologiques facilite nettement la prise de greffe – qui répondent pourtant trop peu souvent à l’appel. Aujourd’hui les inscriptions enregistrées sur le registre révèlent une forte sousmobilisation masculine pour la cause. « Cela fait des années que notre combat est le même : encourager les hommes à s’inscrire sur le registre des donneurs de moelle osseuse. Aujourd’hui, nous avons l’impression que nos efforts ne trouvent pas suffisamment écho. Pourtant, si nous souhaitons donner à tous les patients les meilleures chances de guérison, il est impératif que les donneurs hommes soient plus nombreux à se mobiliser. Le nombre d’inscriptions de jeunes hommes augmente très lentement et nous ne parvenons pas à comprendre pourquoi » explique le Dr Catherine Faucher, directrice du prélèvement et de la greffe de CSH à l’Agence de la biomédecine.
L’Agence de la biomédecine note que les profils féminins s’inscrivent tout au long de l’année. Quels sont les freins qui empêchent les hommes de se mobiliser ? Bien qu’il n’existe pas d’étude sur ce point, nous constatons sur le terrain que les hommes s’interrogent davantage quant aux modalités de prélèvement. C’est pourquoi il est nécessaire de mettre en œuvre une pédagogie spécifique pour ce public. Pour rappel, dans 80% des cas cela se fait par prélèvement sanguin.
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Il n’en reste pas moins que les hommes sont essentiels pour continuer à guérir les patients atteints de certaines maladies graves du sang comme les leucémies. En effet, les médecins greffeurs constatent qu’une greffe réalisée à partir de cellules de moelle osseuse provenant d’un donneur homme optimise nettement les chances de réussite de la greffe. Ceci s’explique par des facteurs immunologiques : les anticorps développés naturellement par les femmes lors d’une grossesse (même si elle n’est pas menée à terme) complexifient les suites de la greffe chez les malades. Ces anticorps étant absents chez les hommes, le risque de complications est réduit, c’est pourquoi ces profils sont les plus recherchés.
Il est temps de renverser la tendance comme l’explique, Antoine, 34 ans, nantais, inscrit sur le registre depuis 2008 et qui a donné sa moelle osseuse : « Il n’y avait aucun doute sur la balance bénéfice/risque de mon don. Les enjeux sont vitaux pour une personne malade, alors que pour le donneur, c’est seulement une poignée d’heures de sa vie. Je pense de temps en temps à mon don, j’espère que ça a fonctionné à la hauteur des espérances et des besoins de la personne en face. »
UNE DÉ-MOBILISATION DES HOMMES EN-DEHORS DES PÉRIODES DE CAMPAGNE
L’objectif en 2023 pour l’Agence de la biomédecine est de cibler en priorité les hommes de 18 à 35 ans, représentatifs de la diversité, afin de les inciter à se renseigner sur le don de moelle osseuse et à s’inscrire en ligne sur le registre. Pour cela, l’Agence de la biomédecine a lancé une campagne de communication ultra ciblée sur les réseaux sociaux auprès des profils masculins, qui a porté ses fruits avec un doublement de la proportion d’hommes initiant une démarche d’inscription. « Mais dès la fin de la première vague de cette campagne, nous avons observé un déclin net sur les inscriptions des hommes, alors que les femmes continuent de se mobiliser. Une différence à laquelle nous avons besoin de remédier en alertant aujourd’hui sur le besoin urgent de donneurs-hommes » explique le Dr Faucher.
Dans cette optique, l’Agence de la biomédecine prévoit donc, dès la fin de l’été, une nouvelle vague de communication pour informer sur le don et recruter de nouveaux donneurs : la diffusion en ligne de son film de campagne, du street marketing et la diffusion d’un spot audio à destination des profils issus de la diversité ou encore une campagne d’influence sur Twitch. Avec ce dispositif, l’Agence de la biomédecine espère engager la conversation avec les jeunes hommes, afin qu’ils s’identifient à la cause et se mobilisent pour grossir les rangs des donneurs volontaires.
Pour rejoindre le registre, il faut remplir 3 conditions
- ÊTRE EN PARFAITE SANTÉ ÊTRE ÂGÉ DE 18 À 35 ANS
- RÉPONDRE À UN QUESTIONNAIRE MÉDICAL
- EFFECTUER UN PRÉLÈVEMENT BIOLOGIQUE (échantillon salivaire ou prise de sang lors de l’inscription définitive) qui déterminera la carte d’identité biologique du futur donneur donneur ou typage HLA.
Cette carte d’identité biologique est alors intégrée, de manière totalement anonyme, au registre des donneurs volontaires de moelle osseuse, chargé de rechercher en permanence des donneurs compatibles avec les malades pour lesquels une indication de greffe a été posée. www.dondemoelleosseuse.fr