L’institut Gustave Roussy se transforme avec le Covid-19


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L’institut Gustave Roussy se transforme pour continuer à accueillir les patients ! Face à l’épidémie de Covid-19, Gustave Roussy qui participe pleinement à l’effort national se mobilise aussi pour assurer la continuité de la prise en charge de ses malades du cancer et maintenir l’accueil aux personnes nouvellement diagnostiquées tout en assurant leur sécurité. Cette crise sanitaire sans précédent oblige patients et soignants à s’adapter et l’Institut à se réorganiser. Pour la première fois de son histoire, Gustave Roussy accueille des malades sans pathologie cancéreuse notamment dans son service de réanimation.


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« Gustave Roussy consacre actuellement près de 90 lits à la prise en charge de patients atteints de Covid avec cancer mais aussi parfois sans cancer. Cette crise sanitaire exceptionnelle a obligé l’Institution à changer son organisation et la prise en charge des patients atteints de cancer. C’est en reportant les traitements qui pouvaient l’être, en décalant les chirurgies programmées, que Gustave Roussy a pu malgré tout continuer à assurer la prise en charge de nouveaux patients ainsi que l’urgence chirurgicale et en radiothérapie », explique le Pr Jean-Charles Soria, directeur général de Gustave Roussy.

« Cette flexibilité forte du personnel a permis en parallèle de démultiplier les capacités d’accueil en soins critiques et réanimatoires afin d’accueillir en plus de nos patients habituels, un grand nombre de malades Covid-19 sans cancer provenant d’autres établissements de la région. Notre priorité est double : assurer la continuité des soins urgents cancérologiques avec un niveau de sécurité maximum pour nos patients et nos soignants tout en apportant aux patients Covid graves le meilleur de notre excellence clinique », ajoute le Pr Soria.


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« Dès le vendredi 13 mars, Gustave Roussy a déployé des mesures fortes afin d’assurer la sécurité de ses patients et personnels. L’accès de l’hôpital a été filtré et autorisé uniquement aux patients et au personnel dans l’objectif de limiter l’introduction du coronavirus au sein de l’établissement. Les mesures barrières sont appliquées avec rigueur avant d’entrer : mains désinfectées au gel hydro-alcoolique, distribution de masques à toute personne pénétrant dans les enceintes hospitalières de Gustave Roussy, à Villejuif comme à Chevilly-Larue. Au sein de l’établissement le port du masque est obligatoire pour circuler dans l’Institut et des mesures ont été prises pour que les règles de distanciation soient respectées comme la réorganisation des espaces d’attente et des zones de restauration », souligne Stéphane Pardoux, Directeur Général Adjoint.

Des dispositifs pour accompagner, expliquer, rassurer ont été déployés tels que SMS envoyés aux patients les invitant à se présenter en cas de symptômes, numéro d’appel dédié pour les personnes nouvellement diagnostiquées d’un cancer, vidéos explicatives et éducatives sur les bons gestes barrières ou l’impact du coronavirus sur les patients atteints de cancer et leur prise en charge… Ces informations sont regroupées sur https://www.gustaveroussy.fr/fr/covid19

Chaque prise en charge a été réévaluée au sein de chaque comité, patient par patient, pour proposer des alternatives (traitements à domicile, espacement des séances de traitement, report d’une chirurgie…) quand cela est possible en limitant au maximum toute perte de chance. Les téléconsultations et le déploiement de l’appli Capri-Covid permettent également de minimiser les venues sur site tout en maintenant le lien et la surveillance des patients à distance.

Toutes ces mesures ont permis à Gustave Roussy d’anticiper pour démultiplier ses capacités d’accueil en soins critiques. Des lits supplémentaires ont été armés de respirateurs du bloc opératoire pour atteindre un total de 28 lits pour une capacité initiale de 10 lits. Lorsque la vague épidémique a déferlé sur l’Ile-de-France, Gustave Roussy était ainsi prêt à accueillir des patients supplémentaires, ayant à cœur de mettre ses compétences au service de cette crise nationale. La moitié des places de réanimation sont aujourd’hui occupées par des malades Covid sans cancer. « Le premier patient Covid a été extubé hier après 12 jours. Il va sortir de réanimation pour un service de soins de suite adapté », indique le Pr Fabrice Barlesi, directeur médical et directeur de la recherche clinique de Gustave Roussy.

Institut Gustave Roussy : immersion au coeur du service de réanimation

Les ailes d’hospitalisation ont été transformées et sécurisées afin d’isoler et regrouper les patients atteints de cancer et positifs au Covid dans des unités dédiées. À ce jour, Gustave Roussy a pris en charge plus de 152 patients Covid dont 22 en réanimation. Les lits restants de réanimation sont isolés pour les patients atteints de cancer non infectés par le Covid.

Enfin, et parce-que les patients atteints de cancer sont particulièrement fragilisés par cette épidémie et qu’il importe de comprendre, Gustave Roussy a immédiatement choisi de mettre l’expertise de ses chercheurs et ses plateformes de pointe au service d’une meilleure connaissance sur le Covid. L’Institut, qui participe à plusieurs essais cliniques autour de cette maladie, a déjà ouvert ONCOVID et SCANcovPCR (Gustave Roussy promoteur) et sous l’égide du Pr Fabrice André, directeur de la recherche a déployé en un temps record des projets de recherche d’envergure afin d’étudier les étapes cellulaires, génétiques et immunitaires liées à l’infection.

« L’engagement de tout le personnel de Gustave Roussy pour traverser cette crise force mon admiration. Je tiens également à saluer l’entraide et la solidarité des centres de lutte contre le cancer français (groupe Unicancer) qui ont mis à notre disposition des médecins et soignants pour renforcer nos équipes. J’exprime également ma reconnaissance aux donateurs et mécènes qui ont souhaité soutenir la recherche pour mieux comprendre ce virus et ses interactions avec le cancer. Les attentions quotidiennes, les multiples dons et initiatives en tout genre reçus par ailleurs nous renforcent dans ce combat », précise le Pr Soria.