90 médicaments jugés plus dangereux qu’utiles…


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Gros coup de pied dans la fourmilière ! Cette semaine la célèbre revue médicale Prescrire a en effet établi, ou plus précisément actualisé, une liste de médicaments jugés plus dangereux qu’utiles et qu’il convient donc d’écarter des soins. Des médicaments qui, s’ils ont bien reçu une autorisation de mise sur le marché, entraînent au final plus d’effets indésirables que d’autres médicaments à l’efficacité similaire ou supérieure.

Objectif de cette liste : aider à choisir des soins de qualité  et éviter des dommages disproportionnés pour les patients. Et il en ressort cette année encore qu’il existe des cas flagrants de médicaments plus dangereux qu’utiles.

Si nous n’entrerons pas dans tous les détails, sachez qu’ont été recensés 90 médicaments (dont 79 commercialisés en France) dont la balance bénéfices-risques est défavorable dans toutes les situations cliniques pour lesquelles ils sont autorisés.

Sachez que par rapport au bilan 2017, 7 médicaments ont été retirés (3 ont été retirés du marché, 4 parce que de nouvelles données sont en cours d’analyse ) et 5 ont été ajoutés.


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Médicaments retirés de la liste :

-Le ranélate de strontium (Protelos°) dans l’ostéoporose, dont la firme a cessé la commercialisation mondiale mi-2017;
– l’association dexaméthasone + salicylamide + salicylate d’hydroxyéthyle (Percutalgine°) dans les tendinites et entorses, dont la firme a cessé la commercialisation en France;
– le catumaxomab (Removab°) dans l’ascite maligne, dont la firme a demandé le retrait d’autorisation de mise sur le marché dans l’Union européenne.

– Canagliflozine et omalizumab font actuellement l’objet d’une réévaluation.

Médicament ajoutés :

– Métopimazine, nifuroxazide, etc.. Les rares données disponibles montrent que la Métopimazine expose à des troubles cardiaques graves (dont syncopes, troubles du rythme, morts subites) disproportionnés dans ces nausées et vomissements passagers.

– le nifuroxazide (Ercéfuryl° ou autre), un « anti-infectieux » intestinal ;
– l’association à doses fixes estrogènes conjugués équins + bazédoxifène (Duavive° – non commercialisé en France) dans les symptômes liés à la ménopause;
– le roflumilast (Daxas° – non commercialisé en France) dans la bronchopneumopathie chronique obstructive sévère;
– le sélexipag (Uptravi°) dans l’hypertension artérielle pulmonaire.

Pour ces 4 dernières spécialités, leur balance bénéfices-risques est défavorable dans toutes les indications dans lesquelles ils sont autorisés.

>>> « Pour mieux soigner, des médicaments à écarter : bilan 2018 » Rev Prescrire 2018  : document format PDF accessible gratuitement en cliquant ICI